Oui, la France est un pays de disparités, comme la plupart d’ailleurs: disparités économiques, sociales, météorologiques…et médicales. On ne bénéficie pas des mêmes accès aux soins, que l’on vive en région parisienne, pour prendre un exemple, ou le petit village à la population vieillissante coincé entre sa montagne et l’étendue de ses champs. Une image caricaturale qui voudrait dire que l’air pur et revigorant de nos campagnes ne suffirait pas: pour vivre mieux et plus longtemps, vivons en ville?
Qui n’a jamais eu l’occasion de tomber sur un de ces reportages télévisés qui mettent en scène le désespoir des maires de village faisant des mains et des pieds pendant des années pour dénicher au fin fond d’un pays de l’Est un médecin, en lui proposant des avantages que le diplômé n’aurait même jamais osé imaginer en rêve: appartement et cabinet médical fournis gracieusement, véhicule à disposition, prime…et une fois que l’être élu arrive enfin, c’est à peine si le tapis rouge n’est pas déroulé pendant que le champagne attend au frais…un vrai accueil de chef d’état!
Il en faut: oui, parce que les villages sont à majorité à population âgée, et oui, parce que les familles ne peuvent pas se permettre ad vitam eternam de prendre rendez-vous "en ville" 6 mois à l’avance pour voir un cardiologue ou un pédiatre, sans oublier de réserver les billets de train…
L’accès aux soins en ville parait tellement plus simple; tous ces cabinets médicaux, centres de santé, maisons médicales, cliniques, hôpitaux (si vous en avez un à 5 minutes de chez vous,comme c’est le cas pour moi, c’est encore mieux)…Mais c’est sans compter la masse de travail qu’ils accomplissent: consultations de 10 minutes à la chaîne, sans compter les "entre-deux rendez-vous" imprévus qui font fermer le cabinet à 21h au lieu de 19h comme c’était pourtant écrit sur la porte du cabinet médical…Et dans tout ce mic-mac, il faut pourtant réussir à caser les visites à domicile, les programmées et les surprises du jour.
Ce n’est pas faute de vouloir bien pratiquer leur art, les médecins de ville ne peuvent simplement pas encore se démultiplier et remplacer le médecin de la commune voisine qui part à la retraite ou la pénurie de certains départements "sensibles".
Alors, qui sont les mieux lotis? Ceux des villes ou ceux des champs?
Et, juste pour voir, pourquoi ne pas augmenter le numerus closus?
[b]Il y a même des disparités de diagnostics (aux antipodes ?) telles qu’on peut se demander si les médecins (en général) ont poursuivi les mêmes études à moins que ce ne soit le contraire ?
ps. je dois surement me tromper, à moins que trop de médecine tue la médecine (ainsi que les patients)[/b]