En attendant les « JO » de Londres 2012

   M. Pierre de Coubertin a déclaré dans un état d’esprit tout à fait olympique que : "l’important, dans le sport, c’est de participer". Malheureusement, il faut reconnaître que pendant de longues années cet adage est devenu un credo pour les sportifs français car ils "participaient…et ne gagnaient pas !"

Puis, vers les années de fin de millénaire dernier, on a commencé à voir une france du sport qui a pris goût à gagner, à vaincre l’adversité. Dans certains sports, collectifs ou individuels, nous sommes devenus des experts. Experts est d’ailleurs la qualification qu’on reconnait à notre équipe de france de handball actuelle car elle domine son sujet et ses adversaires. Cette équipe d’experts a été précédée par d’autres incroyables équipes de handballeurs: les ‘barjots’, les costauds. De ces équipes incroyables ressortaient des individualités hors-normes comme le réunionnais Jackson Richardson ou actuellement le très talentueux Karabatic.

Mais il n’y a pas que dans le hand que nous nous illustrons par nos performances, il y a les disciplines qui nous ont toujours permis de briller: le judo, l’escrime avec respectivement des champions comme David Douillet ou laura Flessel. 

Le plus marquant c’est que l’on a appris à gagner dans le plus populaire des sports, le football: avec le ‘Graal’ du 12 juillet 1998 ( date immortelle pour les amateurs de ballon rond ) où la france a gagné la Coupe du Monde de football devant un Brésil traumatisé en final par ce fameux 3-0 que chantent encore les supportes français dès que l’occasion se présente ! Puis on a gagné l’Euro deux ans plus tard dans cette an 2000, tout un symbole !

 

  Dans deux semaines se dresse l’Everest de tout sportif, le rendez-vous immanquable des sportifs du très haut niveau: les Jeux Olympiques.

Oui, c’est le temps d’une course, d’un combat, d’un match…que va se sceller le sort de sportifs qui se sont préparés à l’évènement depuis de longues années. La magie d’un instant, de quelques secondes, de quelques minutes où l’on va réussir son pari, son défi ou s’effondrer car on aura échouer.

Il faut réaliser la somme d’efforts que chaque athlète, sportif consent durant toutes ces années d’entrainement et de compétition pour être présent à la cathédrale des rêves olympiques.

Alors, maintenant que les sportifs français se sont un peu détournés de la devise pourtant emprunte de noblesse de M.Pierre de Coubertin où le fait de participer est censé suffire, que peut on espérer ?

Evidemment, notre fibre patriotique a envie de voir le plus de lauréats français possibles et il y a au moins un grand espoir d’or olympique comme une promesse qui doit être concrétisée: le couronnement de Teddy Riner. Il est le premier à reconnaître que si il va aux Jeux Olympiques, c’est pour repartir avec le précieux métal doré autour du cou. Si il n’y arrive pas, il risque d’être inconsolable.

On a aussi d’autres attentes, d’autres espoirs, collectifs ou individuels: en athlétisme, nos deux fers de lance: Lavillénie pour la perche et Lemaître pour le sprint. Je voudrais souligner que Christophe Lemaître, à mon sens mériterait plus de reconnaissance du public français: c’est le meilleur sprinteur européen, cela fait longtemps qu’un sprinter français n’a pas été aussi performant sur le 100 mètre notamment ! Il vise probablement le bronze mais ce serait déjà extraordinaire comme résultat dans la filière la plus prestigieuse de l’athlétisme.

La natation, l’escrime nous rapporteront des médailles. On a aussi envie de voir de quoi est capable notre équipe de france de basket malgré les incertains de dernière minute.

On s’intéressera de près aux Jeux para-olympique avec nos athlètes qui méritent nos encouragements et notre admiration devant leur volonté, leur courage mais surtout leur talent !

Les Jeux Olympiques demeurent la plus prestigieuse compétition sportive, la plus spectaculaire, la plus médiatisée. Et il n’est pas sûr que les sportifs qui n’auront pas atteint leurs objectifs puissent se satisfaire du "le plus important c’est de participer". N’en déplaise à M. de Coubertin, les sportifs voudront gagner car c’est cette envie de vaincre qui les a poussé jusqu’au panthéon des meilleurs athlètes mondiaux.