Les rebelles centrafricains ont en moins de trois semaines pris le contrôle de la quasi-totalité du territoire. Ceci, devant une armée loyaliste inapte, sous-équipée, et sans motivation. Sans la présence de la Force Multi – nationale de l’Afrique Centrale, le régime de Monsieur Bozizé serait aujourd’hui évoqué au passé.
Au mali, le scénario a été presque le même. En quelques jours de combats seulement, le MNLA et les autres mouvements islamistes ont très facilement arraché la partie nord du pays à l’armée malienne. Des tristes exemples non exhaustifs qui confirment le malaise généralisé qui caractérise les sociétés africaines.
Dans un contexte où les recrutements au sein de l’appareil étatiques ne sont guidés que par le népotisme, la corruption et le tribalisme, comment voulons-nous qu’une armée puisse pleinement jouer son rôle ? Ici, ne sont intégrés dans l’armée que les personnes issues de la tribu du Président de la République. Plus grave encore, ne peuvent au sein de cette armée prétendre à une promotion que ceux des soldats pouvant réunir la somme que leur exigeront les officiers supérieurs. De même, le frais de relèves, les primes, les équipements et autres moyens mis à la disposition des soldats, sont régulièrement détournés par les hauts gradés. Et, dans un contexte où le droit au moindre soulèvement n’est pas reconnu aux soldats, cela passe pratiquement inaperçue.
Au rang des fléaux qui minent les armées africaines, il y’a et en bonne place le harcèlement sexuel des soldats de sexe féminin, et l’appartenance aux cercles exotériques. Dans de nombreux pays d’Afrique centrale par exemple, la promotion au grade d’officier supérieur est conditionnée à l’appartenance à certaines loges exotérique. Aussi, toujours dans cette partie du continent, en dehors du Cameroun où les militaires bénéficient d’un traitement prestigieux, dans les autres pays, être militaire constitue un sacrifice.
Afin de donner aux armées toute leur efficacité, les pays africains se doivent d’observer un certains nombre de mesures telles que : le toilettage des modalités de recrutement et de promotion au sein des forces de défenses et surtout une amélioration des conditions de travail des soldats. Aussi, les armées africaines devraient cesser d’être une milice au service du président de la République, pour être une armée républicaine, citoyenne, et surtout patriotique.