Si nous prenons le temps de lire avec attention la composition des aliments achetés en grande surface, il est étonnant de voir des E200, E120, E330… proliférer sur les paquets. Que signifient exactement ces "Exxx" et sont-ils nocifs pour la santé ?
Les conservateurs dans l’histoire…
Les additifs alimentaires ne sont pas une invention récente de nos pays industrialisés. En effet, l’homme a toujours cherché à conserver la nourriture. Par exemple, en France le sel était un moyen pour éviter la dégradation des produits. En Egypte, des colorants, des arômes et des épices étaient utilisés pour augmenter la saveur des aliments. Les Romains avaient recours au salpêtre, épices pour conserver et améliorer l’aspect de certains produits, d’ailleurs toujours utilisés aujourd’hui. La différence est que ces additifs sont reconstitués de façon chimique, et donc rarement naturels.
Avec l’arrivée de l’agro-alimentaire, le marché des colorants, gélifiants et autres émulsifiants ont connu un essor exponentiel et leur présence est devenue omniprésente dans tous les aliments.
Il existe deux types d’additifs :
– Les additifs d’origine naturelle
Ils sont extraits de végétaux, plantes, algues au moyen de solvants. Le rouge cumin trouvé souvent dans les bonbons vient d’un petit insecte, la cochenille ou de la betterave. Le vert est extrait de la chlorophylle.
– Les additifs par synthèse
Le principe est de reconstituer des additifs identiques à ceux existant au naturel souvent pour des raisons économiques.
Existe-t-il un cadre législatif ?
Depuis 1956, l’OMS se réunit chaque année pour étudier et analyser les doses journalières admissibles pour une personne et les dangers pour l’organisme.
La législation européenne prévoit également un étiquetage précis de la liste des additifs présents dans le produit.
On peut alors consommer en toute connaissance de cause ! Mais attention, car un additif naturel n’est pas meilleur qu’un additif de synthèse, tout dépend de la quantité absorbée.