C’est en 1963 qu’est apparu en France en région parisienne, le premier hypermarché qui a très vite révolutionné nos habitudes de consommation. Si ce premier magasin lancé par Carrefour, n’a plus rien à voir avec les 2 000 hypermarchés toutes enseignes confondues, qui existent actuellement en France, il reste un symbole, une référence de la révolution commerciale liée à l’activité économique des Trente Glorieuses.

Car c’était bien la première fois que les ménagères de l’époque, pouvaient dans un même lieu trouver un assortiment de produits très diversifiés, allant des produits alimentaires aux articles ménagers les plus sophistiqués et pouvaient à leur guise se servir en libre service. Ce fut une grande révolution, qui aujourd’hui nous paraît tout à fait banale, avec le développement massif des « drives » qui facilitent la vie de beaucoup de ménages. Car si pendant de nombreuses années, les courses en famille faisaient parti des habitudes de certains d’entre nous, elles deviennent actuellement  pour beaucoup de plus en plus une corvée.

Mais dans les années 60, c’était l’époque où on se laissait aller à davantage de dépenses en parcourant les allées de ses nouveaux magasins venus d’outre Atlantique. C’était pour la plupart des personnes, la découverte de l’abondance de produits de toutes sortes, qui laissait entrevoir le développement de la société de consommation. A l’inverse, le développement des hypermarchés a entraîné progressivement la fermeture des petits commerces de proximité, qui ne pouvaient plus concurrencer ces grandes enseignes de distribution et a abouti peu à peu à la mort des commerces de centre-ville.

Dans ces grands magasins, tout devenait anonyme, on se servait soi-même, mais on n’avait plus les petits conseils des commerçants et parfois la même qualité de produits. Mais ce qui importait avant tout, c’était d’avoir tout sur place, de pouvoir se garer facilement et de faire éventuellement le plein d’essence au moindre prix avant de repartir.

Cinquante ans après cette révolution commerciale, de nouvelles formes de distribution se mettent en place sur le Web avec les ventes directes des groupements de producteurs et les ventes des multiples sites Web marchands. Qu’en sera-t-il avec tout cela de l’avenir des hypermarchés ? Il leur faudra probablement s’adapter et anticiper les  nouvelles demandes de la clientèle pour pouvoir survivre !