Leonardo, le mal aimé.

 

Le Brésilien de 43 ans était très apprécié comme joueur et entraineur. Champion du monde 1994 et finaliste malheureux en 1998 contre la France, il a réussi sa reconversion en entrainant tour à tour les deux équipes milanaises. Fin joueur, il a voulu que ses équipes adoptent un jeu spectaculaire, ce qui n’était pas vraiment l’habitude en Italie.

Mais depuis qu’il est devenu directeur sportif du PSG, il s’attire régulièrement les foudres des médias. Il faut dire qu’il s’est fait une spécialité des déclarations à l’emporte-pièce, pour le moins maladroites contre les arbitres ou les terrains des équipes qui reçoivent ses stars sur des pelouses indignes. Sa plaisanterie sur Beckham qui aurait été recruté pour vendre des tee-shirts est vraiment de mauvais goût et parfaitement inutile. Il passe pour un intrigant et ses manœuvres pour écarter Antoine Kambouaré l’an passé ont été peu appréciées par les supporters parisiens.

Chaque fois que le PSG perd contre une « petite » équipe, il faut bien trouver une excuse. Car la grande équipe s’est fait une spécialité : perdre contre les derniers du classement. Que répond Leonardo à ce constat peu glorieux ? Son équipe n’est pas faite pour la ligue 1 mais pour l’Europe. C’est sympa pour les adversaires ! On dit que ça n’aurait pas été trop apprécié par le président qatari Al-Khelaïfi. Souhaitons-leur de gagner la ligue des champions, sinon il aura l’air malin. Il serait bon de lui rappeler que le Real Madrid ou le Barça gagnent aussi contre les équipes relégables. Il n’est jamais très bon de ne pas respecter ses adversaires.

Beaucoup pensent qu’il est sur un siège éjectable et qu’il sera la première victime en cas de résultats jugés insuffisants par les actionnaires qataris. C’est lui qui est le responsable du recrutement et il faut dire qu’il a eu le nez creux bien souvent. Certains font passer ces erreurs de communication sur le compte d’une mauvaise connaissance de notre langue, mais je crois qu’ils se trompent. De toute façon, quelles que soient ses déclarations, seuls les résultats de l’équipe auront une influence sur le sort du directeur sportif parisien.