par le fruit d’une volonté politique.

 

 

Vous vous rappelez la fermeture de la dernière usine Lejaby à Yssingeaux, Haute-Loire, fabricant de lingerie pour femme qui mettait 93 ouvrières expérimentées au chômage, 30 années de bons et loyaux services pour certaines, des doigts d’or. Cette fermeture avait ému la classe politique et les médias, en cette période électorale, voir Lejaby mon coeur. L’élection présidentielle fait des miracles puisque François Hollande avait chargé Arnaud Montebourg de faire le tour des usines et de rechercher un repreneur, la Saône-et-Loire n’est pas trop éloignée de la Haute-Loire. Cela avait décidé Sarkozy d’intervenir et il manda Laurent Vauquier maire du Puy-en-Velay voisin. C’est un maroquinier du pays qui finalement s’engagea à reprendre les 93 ouvrières qui devront se reconvertir dans la spécialité. Pour le moment nous en sommes là, et comme l’expérience montre qu’il est très difficile dans ce genre d’opération d’assurer ses engagements, il faut s’attendre, malheureusement, à des restructurations pour éviter les doubles postes. Reprendre 93 salariées sur 200 que compte cette usine n’est pas une mince affaire. Il faut assurer plus de 30 % de commandes avec la situation actuelle, ce n’est pas gagné, mais les élections seront passées. Nous verront ensuite.

 

Arnaud Montebourg pas découragé d’avoir été devancé par l’Elysée a donc poursuivit son mandat, et c’est un petit article publié dans Libération.fr qui relate qu’il apporte un repreneur à la seconde usine.

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M. Montebourg y a rejoint dans l’après-midi Assya Hiridjee, sœur de la fondatrice de la marque de lingerie Princesse Tam Tam, pour signer le bail de location. Document Libération.fr ( © AFP Jeff Pachoud)

 

C’est à Bourg-en-Bresse département de l’Ain que s’est passée cette signature. C’est un bail de location qui a été signé avec la sœur de la fondatrice de la marque de lingerie Tam Tam, Madame Assya Hiridjee. Évènement nationalement non médiatisé ce que l’on peut constater sauf localement ou la presse locale est venue en masse. Il s’agit de la seconde usine de 88 salariées de Lejaby. Une cinquantaine de salariées seraient reprises pour lancer d’ici cet automne la marque «Monette Paris sur fond bleu blanc rouge» qui doit être commercialisée à l’été 2013 avec une première sortie de production en octobre 2012. Madame Assya Hiridjee, avait déjà été pressentie pour l’usine d’Yssingeaux, cela montre qu’elle ne fut pas découragée d’avoir été distancée sur la première usine. La presse locale a salué en Madame Assya Hiridjee, une femme qui déclare avec mes moyens on va recréer, fabriquer et mobiliser l’industrie textile en France.

 

Les collectivités locales seront contributrices acquérant le site pour le relouer à Monette. Des subventions du Conseil général de l’Ain sont à l’étude. Madame Assya Hiridjee doit être reçue le 12 mars par le préfet du Rhône-Alpes pour voir comment l’État peut concrétiser le projet.

 

C’est donc l’affaire de tous ce qui montre que l’État, les collectivités locales et les entreprises privées doivent travailler ensemble pour sauver ce qui reste de nos usines. Ce ne sont plus des affaires seulement privées ou l’État se contentait de regarder les entreprises et de prélever les impôts. Il n’y a pas plus de droite que de gauche dans la situation ou nous sommes, et les collectivités locales deviennent de plus en plus impliquées, ne sont-elles pas les premières exposées ? Seule l’union sacrée doit être privilégiée.

 

Une famille de trois sœurs.

 

Le textile qui souffre, leur domaine d’intervention. Loumia Hiridjee et sa sœur Shama, lauréates du prix veuve Clicquot de la femme d’affaires, voulurent redonner de l’espoir. Elles lancèrent en 1985 la marque de lingerie Princesse Tam Tam. Celle-ci réalisa en avril 1988 un chiffre d’affaires de 122 millions de francs. Ces deux sœurs nées à Madagascar dans une famille d’origine Indienne, pour s’implanter dans les hypermarchés, firent le choix de la licence. Elles signèrent en 1995 avec le groupe André pour créer Kookaï Lingerie, une gamme de mode conçue à l’usage de la grande distribution. Le pari fut réussi, Kookaï Lingerie réalisa un CA de 30 millions de francs qui par la suite doubla. Ce fut également l’occasion de faire travailler Assya, la troisième sœur Hiridjee qui devint à cette occasion directrice de la collection Kookaï Lingerie. Elle fut chargée de travailler sur une collection de lingerie de nuit coordonnée à la gamme de jour.

 

Des femmes courageuses et entreprenantes qui ne s’engagent pas à la légère. Souhaitons leurs de réussir là ou d’autres avant elles n’ont vu que le profit de la délocalisation, Maroc, Turquie et autres.