L’Egypte en colère

Ce Mardi 8 Avril est un jour d'élections au Pays des Pharaons. Les quelques 35 millions d'Egyptiens sont appelés à élire leurs maires. Ils n'ont malheureusement pas beaucoup de choix : les candidats sont souvent privés de concurrent (70% selon l'agence officielle Mena). Des candidats homologués par le Parti National Démocrate de l'infatiguable président de la "République arabe d'Egypte", curieusement à son poste depuis 1981.

Peu de surprise donc pour ces élections…

Exceptée une vague de protestation qui secoue le pays depuis Dimanche, baptisée "journée de la colère" par les représentants ouvriers ; malgré une répression peu conciliante, il semble que les manifestants étaient relativement nombreux. Pas nécessairement dans les rues ; Il est en effet plus prudent de manifester passivement : opération "villes mortes" et autres appels à la grève, notablement relayés par Facebook, star d l'Internet "réseau social", ont ainsi été particulièrement suivis.

Les raisons de cette colère ne manquent pas : un pouvoir abusif, son incapacité à régler la grave crise économique d'un pays aux ressources naturelles pourtant nombreuses, sa corruption tant de fois soupçonnée…

Et la violence des forces de l'ordre. Déjà Lundi, un enfant de 15 ans a perdu la vie lors des manifestations, après avoir été touché par des tirs policiers, d'après une source des services de sécurité. En face, certains manifestants lancent des pierres. Dans un tel climat, nombreux sont les blessés de part et d'autre.

La situation semble néanmoins s'être calmée aujourd'hui.

Quant au parti des Frères Musulmans, principal mouvement d'oppposition, il a appelé au boycott des élections, en raison de rafles et autres entraves à la démocratie dont sont victimes ses membres.

Auteur/autrice : Ted Turner

Témoin du monde.