L’économie européenne : une impression de déjà vu.

 

Je reviens donc sur l’épineux problème de la crise de la dette des pays européens, mais sous un autre angle, qui se confirmera (malheureusement). Et, nous lirons alors les grands éditorialistes de ce pays pointer du doigt les manquements du système, alors que pour le moment, tout le monde semble profiter de l’été indien, qui s’annonce.

Cette semaine, l’Union européenne, à la demande de certains des membres, a décidé de réduire (puis de supprimer en 2013) les aides accordées aux associations d’aide aux plus démunis. Cette aide avait été acquise par Coluche en 1987, lors du lancement des restos du cœur.

 

Qu’on ne se voile pas la face, aujourd’hui l’aide représentait un montant de 480 millions d’euros au niveau de l’Europe (et 78 millions d’euros pour la France). En 2012, elle passera à 113  millions (15.9 millions pour l’Hexagone).

 

Qu’on ne se leurre pas, cette austérité est une conséquence directe de la crise, frappant de plein fouet l’Union Européenne. Mais, cela aura des incidences dramatiques et prévisibles. Prenons donc le cas de la France, qui va perdre 80 % de ces aides européennes, alors que la Banque alimentaire nous apprend que ces aides représentent plus de la moitié des repas, qu’elle distribue aux plus pauvres.

 

Plutôt que de parler en millions d’euros, parlons en millions de repas. Pour la seule Banque alimentaire, si une telle décision était appliquée, ce serait 49 millions de repas, qui ne seraient pas servis, soit l’équivalent d’une population de 200.000 habitants.

 

La France ne regardera pas ses enfants mourir de faim, et se substituera donc à l’organisme fédéral. En ces temps de crise, aucun gouvernement ne pourra sortir du chapeau ces 60 millions, et la pression fiscale s’accentuera encore un peu plus. Le choix reste de savoir, si la pression sera accrue pour les entreprises ou pour les particuliers. 

 

Car, notre logique n’étant pas celle des énarques, l’Europe en se déchargeant sur les pays, ne réduira pas les cotisations pour autant. Les 60 millions, que l’Etat Français aura déboursé pour se substituer à la C.E.E., ne viendront pas réduire la cotisation française pour son adhésion à l’Europe politique. Ce qui renverra la France à une polémique, déjà connue il y a quelques années : lorsque les régions et autres départements se rebellaient contre le transfert de certains obligations, sans l’affectation des budgets concernés.

 

L’Histoire est un éternel recommencement, nous en avons une fois de plus la preuve.

 

Auteur/autrice : ERIC REDACTION

Rédacteur Web et print indépendant depuis 2010. De la rédaction SEO à l'écriture du roman de votre vie, la passion de l'écriture au service des messages à faire passer ....

Une réflexion sur « L’économie européenne : une impression de déjà vu. »

  1. Ah…

    En 1998, la France était 4ème puissance économique mondiale.
    En 2009, la France était 6ème puissance économique mondiale.

    Sans avoir fait math sup/math spéc, n’importe qui voit qu’en en dix ans, la France a reculé de 2 places. Deux places qui font des milliards.
    Le déclin ne semble non seulement pas se ralentir, encore moins stagner, et j’ai le curieux sentiment qu’il s’aggrave.

    Le cynisme inquiétant des dirigeants d’entreprises reçoit pour seule réponse l’abdication de nos « élites » politiques et économiques. Nos responsables politiques semblent dépassés par l’ampleur du désastre.

    Les « vaincus » constituent une liste impossible à énumérer. Les « vainqueurs » quant à eux se divisent en seulement 3 catégories :

    – Les dirigeants d’entreprises
    – Les actionnaires
    – Les firmes de consultants qu’ils emploient et dont on n’entend jamais parler.

    Lors de la [i]Stratégie de Lisbonne[/i] , pour ceux qui ont écouté les cocktails anesthésiants qu’on nous servait, vous avez pu constater comme moi que le vocabulaire utilisé était au service de l’inertie absolue qui en émanait.
    C’est à la fois curieux et inquiétant, parce que cette terminologie rappelle celle utilisée d’antan par le [i]GOSPLAN,[/i] ex organe soviétique.

    En novembre 2003, suit à l’énoncé de la [i]Stratégie de Lisbonne[/i], Radek Sikorski, ministre ou vice-ministre des affaires étrangères polonaises de l’époque, confia à la presse (Business Week) :

    « [i]Je n’avais pas autant ri depuis l’époque où le Politburo communiste avançait des objectifs de production totalement irréalistes? C’était du même accabit ! ».[/i]

    Cela laisse songeur tout de même…

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