L’école: le cirque reprend…

 

 

 

Mes enfants, c’est reparti pour un tour…sans vous ! 

 

 

Fallait s’y attendre. Avant les législatives, quel marronnier de service ? L’Education Nationale, bien sûr !

 

Vous voulez faire le buzz ? Parlez école, vacances. Ça marche à tous les coups. Et Peillon de sortir de sa feuille de route le retour à la semaine de 5 jours, celle de 4 jours ayant été instaurée sans négociation par X. Darcos en 2008.

 

Jusque là, nos élèves de primaire souffraient, les malheureux, d’aller à l’école 3 jours de suite !

 

Comme enseignant, j’ai un avis. Il importe peu. Le sujet, pédagogiquement parlant, est trop important pour être traité en quelques lignes péremptoires. 

 

Par contre, dès la mèche allumée, j’ai entendu les souffles qui tentaient de l’éteindre. Et c’est tout simplement merveilleux.

 

A la télé, pour traiter le problème, a surgi une personne vivant du tourisme qui a aussitôt évalué son manque à gagner, 20%. Peut-être qu’avec une semaine scolaire de 3 jours, son chiffre d’affaires croîtrait d’autant ! Qu’il s’agisse de l’avenir par l’éducation, la formation et la connaissance des générations futures n’avait aucune réalité. Fallait de la consommation de week-ends, un point c’est tout.

 

Nous devons comprendre une fois pour toutes que nos enfants sont des objets de consommation ordinaires et que, de ce fait, ils doivent suivre les lois du genre. On recommande qu’ils deviennent très vite des prescripteurs lors de leur visite hebdomadaire des supermarchés. Leur édification n’a pas de valeur marchande. Donc on s’en passe.

 

Un autre, qui dirige un centre aéré, et donc d’enfants, regrettait par avance de le voir péricliter si le mercredi matin était choisi ! Pas touche, ils sont à moi, ce jour-là, na !

 

Autre argument de la même famille, si l’on peut dire. Le divorce. Si le samedi matin est retenu, le partage entre les parents deviendra plus compliqué.

 

 

 

Tous ces arguments ont le droit d’être présentés. Qu’ils soient les premiers que les medias retiennent et présentent prouvent, s’il en est besoin, que le sort des élèves, leur santé, est plus secondaire que les études fussent-elles primaires. Il est indispensable de rattacher le ministère de l’EN à ceux de l’économie et du tourisme.

 

L’école dans l’esprit de beaucoup, même s’ils font semblant de s’en défendre, est une consigne de gare où l’on vient déposer des valises encombrantes aux jours et heures qui nous conviennent.

 

 

 

Vous ne trouvez pas que le niveau baisse !

 

4 réflexions sur « L’école: le cirque reprend… »

  1. [b]Cher Jacques, vous venez de résumer avec ce merveilleux vocabulaire qui est le votre, l’éternel problème que pose l’Éducation Nationale.

    De la maternelle, à l’Université, nos jeunes, sont à chaque fois les premières « victimes » du nouveau Ministre nommé et cela quel que soit la « couleur du Gouvernement.

    Mieux encore, en vous lisant, et vous relisant, je constate que la défection des parents, l’égoïsme, l’égocentrisme, prime sur l’Éducation.
    Même les « marchands de voyages » y vont de leur plainte.
    Les garderies s’accrochent au wagon également.

    Pauvre jeunesse, oubliée, malmenée, sacrifiée sur l’autel du « chacun pour soi ».

    OUI, je suis pour le retour de la semaine de 5 jours pour les enfants du primaire.
    Un étalement indispensable, pour leur permettre de s’imprégner de cette école formatrice des adultes en devenir.

    Je reviendrai développer, au fur et à mesure des commentaires.

    SOPHY[/b]

  2. Et dire que celles et ceux, qui, de Droite comme de Gauche, nous gouvernent, oublient bien trop souvent qu’ils ont été des enfants, des adolescents, des jeunes adultes, qu’ils ont fréquenté l’école, le collège, le lycée, les grandes écoles ou l’université… Mais, depuis qu’ils sont dans les hautes sphère, issus le plus souvent de l’ENA, ils sont totalement déconnecté des réalités vécues par les Français !

    Mais, lorsque l’on parle des élèves, collégiens, lycéens… et des enseignants, cela devient très grave, d’autant que beaucoup de décisions sont prises en dépit du bon sens !

    Alors, quand aurons-nous des enseignants de base comme conseillers ?

  3. Je ne suis pas sûr que l’enseignant-conseiller soit la solution. J’ai bien souvent assisté au conservatrisme ou au toujours plus dans ma matière. Des Maths et encore plus de maths souhaitent les profs de maths.Il faut une révision des programmes. La confier aux intéressés par matière est très risqué. Mais que le monde enseignant dans son ensemble soit prioritaire est nécessaire. Le tourisme, le confort individuel, l’économique doivent passer après et à la marge.

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