L’école en bateau – l’idée était trop belle

 L’école en bateau, l’initiative géniale du psychothérapeute Léonid Kameneff, aurait pu être un conte de fée et devenir une œuvre sociale d’utilité publique, mais dans notre monde il n’y a plus de place pour l’imaginaire et les dérives mentales et perverses sèment la souffrance et le malheur

 Pourtant l’idée même de l’école en bateau et une idée fantastique et salutaire qui pourrait facilement remplacer les institutions de redressement ou carcérales construites pour notre jeunesse.

 D’un côté, une jeunesse de quartier, désœuvrée, déscolarisée et livrée à elle-même sans projet d’avenir : un vivier de délinquant en puissance que l’indifférence humaine va laisser dériver vers les maisons de redressement et autres maisons d’arrêt.

De l’autre, de gros moyens mis en œuvre pour construire des structures plus répressives que éducatives et quelques adultes sans grands moyens qui se transforment en grand frères,  essayent d’intéresser la jeunesse à autre chose que la rue, mais qui ont beaucoup de mal à faire revenir notre ado. sur les bancs d’une école  jugée trop « dirigiste » et inadaptée aux enfants plus manuels qu’intellectuels.

L’idée du Bateau est à la base géniale car elle apporte aux jeunes souvent désœuvrés et livrés à eux même, une structure solide mais exigeante. Au milieu de l’océan, loin des quartiers sans avenir. Un vieux gréement c’est une structure qui demande un équipage et un équipage c’est un savoir-faire, un esprit solidaire, une condition physique de haut niveau et une multitude de métiers divers et variés

Sur un voilier, vous apprenez la navigation, la géographie, l’histoire, les sciences et aussi les langues étrangères au fil des escales et en fonction des membres d’équipage issus de milieux divers.

A bord vous apprendrez presque tous les métiers, aussi bien techniques que manuels : la plomberie, l’électricité, la menuiserie, la mécanique, vous travaillerez le bois, le fer, le tissus au contact des artisans à bord mais aussi de ceux que vous rencontrerez lors des escales.

Condamné par la justice Française à 12 ans de prison pour pédophilie, viol et agression sexuelle sur mineur, Léonid Kameneff, habitué aux grands espaces va avoir tout le temps d’évaluer la gravité de ses actes mais pour toutes ses jeunes victimes, c’est la fin d’un rêve et des blessures morales irréversibles pas même avec le temps qui passe.

Le « Palatin » à l’origine de l’école en bateau et le « Karrek ven », voilier de 28 mètres qui était à l’origine des expéditions ne naviguent plus. La restauration du Karrek ven, a été stoppée en 2008 après l’arrestation de Léonid Kameneff. Aujourd’hui il est abandonné dans une marina tropicale. La pluie s’est infiltrée dans l’espace vie du bateau détruisant au passage les papiers peints mais aussi la magnifique bibliothèque et la totalité des documents établis au fil des années et issus des recherches archéologiques. Tout le matériel de bord métallique est rouillé et hors d’usage. Le calfatage de la coque est à refaire et le gréement et poulies sont à remplacer.

Au jour d’aujourd’hui un passionné de vieux gréement s’est attaqué à refaire le calfatage mais il faudrait pouvoir mettre le bateau en cale sèche et y investir beaucoup d’argent pour restaurer le voilier

Peut-être un nouveau projet d’association pour trouver à nos jeunes à la dérive une raison d’exister et de se remettre en question.

Une réflexion sur « L’école en bateau – l’idée était trop belle »

  1. [b]La dérive abjecte de ces gens m’écœure au plus profond, la pédocriminalité est à abattre sans sommations.[/b]

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