Josef Fritzel a été condamné jeudi dernier à la prison à perpétuité, pour la séquestration, le viol, l’inceste sur sa fille durant 24 ans. Mais aussi pour la mort de l’un de ses 4 enfants (issu de cet inceste et incinéré peu après sa naissance), pour esclavage et menaces aggravées.

 

On apprend, par le directeur de la prison que Mr Fritzel a bien passé sa première nuit derrière les barreaux. L’homme semble soulagé. La sécurité a été renforcée pour l’empêcher à 73 ans, d’attenter à sa vie.

Petit rappel des faits : Elizabeth, fille de Josef Fritzl, alors âgée de 18 ans, est déclarée fugueuse par ses parents. En réalité, son père a mis au point un plan infernal, visant à enfermer la jeune fille dans sa cave afin d’assouvir ses pulsions sexuelles.

De ces viols répétés, naitront 4 enfants. 1 mourra à la naissance et sera incinéré par Fritzl. Josef Fritzl mettra alors au point un  stratagème afin de faire croire que sa fille, prétendue disparue pour rejoindre une secte, a déposé devant leur porte les 3 enfants, en 1993, 1994 et 1997. Il demandera et obtiendra alors la garde légale de ces enfants.

En réalité, les 3 enfants auront toujours vécus séquestrés avec leur mère, dans une cave de 40 m², dans le sous sol de la maison des Fritzl.

 

En avril 2008, la fille ainée est hospitalisée dans le coma. Les médecins lance un avis de recherche pour trouver la mère. Elizabeth convainc son père incestueux de la laisser sortir, elle et ses deux autres enfants, pour rejoindre sa fille aînée. A l’hôpital, l’ignominie est dévoilée aux médecins, Fritzl arrêté, Elizabeth et ses trois enfants enfin libres et soignés.

 

Au cours des investigations, la mère d’Elizabeth, épouse de Josef Fritzl, mère adoptive des enfants issus de l’inceste, sera dégagée de toute responsabilité et n’est plus inquiétée par la justice.

 

Question 1 : comment a-t-elle pu adopter les enfants de sa fille, et ne se rendre compte de rien, alors que ceux-ci ne vivaient pas avec elle, mais dans la cave avec leur mère biologique ?

(Elle savait et a préféré se protéger elle, que protéger sa fille et ses petits enfants).

Question 2 : comment peut il être aussi facile d’adopter en Autriche alors que c’est si difficile partout ailleurs ?

Question 3 : comment les services d’adoption autrichien ont-ils pu confier des enfants à ce couple, sans jamais rendre de visite aux enfants, sans suivre leur adoption, sans s’assurer des conditions dans lesquels ils allaient vivre ? S’ils l’ont fait, la mère sensée être au courant de rien, n’aurait-elle pas du se poser des questions. Quelles adoptions ? Quels enfants ? Mais où sont-ils puisque mon mari prétend qu’ils vivent avec nous ?

 

REPONSE : elle ne pouvait, en aucun cas, ne pas savoir, ne pas se poser de questions, ne rien remarquer ! Et les services sociaux ont fermés les yeux à l’instar de cette mère qui n’en mérite pas le nom.

 

Aujourd’hui, elle vit avec sa fille, ses petits enfants, dans la maison, au dessus de la cave cette fois ci. Et lui, finira sa vie, « soulagé » comme il l’a déclaré après son procès, dans un hôpital psychiatrique, où la sécurité renforcée le privera d’une fin trop douce.

 

Qu’advient-il d’Elizabeth, aujourd’hui âgée de 43 ans, de ses trois enfants de 20, 19 et 6 ans ?

 

On entend souvent dire qu’un procès soulage les victimes, enfin reconnues comme tel. Elle doit se foutre d’être reconnues comme victimes. Elle se demande surement comment elle va faire pour finir sa vie, comment ses enfants pourront-ils faire face au monde ? Pourra t-elle encore les aimer en voyant ce qu’est la vie réelle, le vrai monde ?

En quoi pourra t-elle bien croire, puisque les valeurs essentielles, (la famille, les enfants) n’ont plus de sens à ses yeux ?

Leur reconstruction va être longue, difficile et douloureuse. En admettant qu’ils y arrivent.

Une chose aurait sans doute aidé à les soulager : quelques heures enfermés dans cette cave, face à leur bourreau, mais avec le pouvoir cette fois ci…