C’est un fait : il existe des vélos pour les messieurs, et des vélos pour les dames. Pourquoi ? Puisqu’à priori, chacun des deux sexes est doté de deux pieds pour pédaler… Non, je n’ai pas un petit vélo dans la tête… Même si le sujet peut paraître anodin, je me suis penchée sur la question, par pure curiosité.
Un peu d’histoire, avant de développer, en espérant ne pas vous braquer…
Il existe des croquis du XVième siècle, représentant un véhicule muni de deux roues et qu’on pourrait apparenter à une bicyclette… On dit que l’auteur des dessins est…. Léonard de Vinci ! Ce vélo-là ne s’est jamais matérialisé…
Le Vélocipède est apparu en 1817… C’est un Allemand nommé Karl Friedrich Drais (D’où le nom de la «draisienne») Von Sauerbronn qui invente cette machine. Elle est en bois, avec une poutre pour s’asseoir à califourchon et deux roues. Poids net : 22 kilos. Notons qu’il n’y a pas de pédales. C’est avec les pieds qu’il faut avancer. Un peu comme sur une trottinette… Une première. Mais peut-on parler de belle « avancée »… ?
Paris, mars 1861 : Un chapelier apporte au serrurier Pierre Michaux, sa draisienne. La roue avant est endommagée. Le frère de Pierre, Ernest, a alors l’idée de mettre des pédales à cette roue-là. Plus confortable, juge t-il.
Puis il y eu le « Grand Bi », dans les années 1870 ! Un vélocipède allégé, muni d’une très grande roue à l’avant, ce qui autorisait de plus grandes vitesses ! Les rayons sont métalliques !
C’est en 1884 qu’apparaît la « Rover Safety Bicycle ». La bicyclette moderne est née. La chaine de vélo, aussi ! Puis il y eut le vélo couché (qui revient à la mode !) le monocycle (nous en voyons quelques-uns, hors des cirques !) les chambres à air, le dérailleur, le VTT, la fibre de carbone…
Le vélo veut aller toujours plus vite, aller toujours plus loin, être chevauché toujours plus longtemps. Ceux qui suivent le tour de France ont pu le constater… Oui, les hommes font des prouesses avec leurs machines. Et tous ne sont pas sous l’emprise « fortifiants illicites »…
Quoiqu’il en soit, à l’origine, le vélo n’était prévu que pour les hommes ! Vers la fin du XIXème siècle, la bicyclette a été un important outil de libération pour les femmes européennes ! (On dit aussi que cette même bicyclette fut libérée par la femme, tant l’engouement pour le deux-roues fut important à cette époque !). Les tenues vestimentaires ont dû s’adapter, pour que les dames s’en donnent à cœur joie, sans se prendre les jupes dans les rayons…
Puis c’est le vélo qui évolue. Naissance du cadre bas ! Il y a même eu, pour les curés et leurs longues robes, un modèle appelé « Col de Cygne », avec une barre encore plus basse que les vélos de ces dames…
Les principales différences morphologiques entre un homme et une femme sont la largeur du bassin, et la proportion « jambes/buste. On considère que le bassin féminin est plus large (et nécessite une selle au croissant plus large), que les femmes ont de plus longues jambes, et le buste plus court…
Il est sûr qu’en ville, les cadres féminins sont plus pratiques, pour les dames roulant en jupes.
Si l’on se place dans un cadre purement sportif, les longues jambes des femmes leur permettent d’être tout à fait à l’aise sur un vélo homme, à tube horizontal ! Mais il faut franchir le pas… et « oser »…
Vous aurez bien-sûr noté que les compétitrices, gagneuses qui « montent la barre très haut », utilisent bien-sûr des vélos hommes…!
Anecdotique : Un vélo homme se pose plus facilement contre un arbre ou un poteau, lors d’une pause. Barre horizontale oblige…. Sans compter que cette barre peut faire office de siège d’appoint, pour reprendre son souffle…
En fait, pour en finir, le cadre a-t-il un sexe ? Ou tout est-il question de taille, de morphologie et de pratique ? Le plus simple, c’est d’essayer…
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Ah, le vélo ! Mode de déplacement, et discipline sportive très complète ! Le vélo développe le muscle cardiaque, l’adresse et l’équilibre, et chasse la cellulite ! Alors, choisissez votre machine, choisissez votre « développement », et roulez joyeusement !
PS : Dans une stophe signée Edmont Haraucourt, de 1895, on peut lire : « Ainsi parée, elle apparaît, sur les routes de la forêt, la petite Reine à deux roues…. ». Il fut un temps où la petite reine était une cycliste, et non une bicyclette….