Pratique très présente en Inde (plus de 30% de la population), le végétarisme et ses dérivés concernent aujourd’hui près d’1,5% de la population française. Ce régime alimentaire, contraignant et strict, soulève tout de même plusieurs interrogations. Refuser la viande et la chair animale dans son régime alimentaire est-il sans risque ? Comment les végétariens comblent-ils leurs carences énergétiques ?
Focus sur ceux qui mangent « vert » :
Les formes de végétarismes sont nombreuses et variées et, pour bien comprendre, il faut d’abord s’y retrouver. Le végétarisme le plus souvent rencontré est une pratique alimentaire excluant la chair des animaux ainsi que les produits qui en sont dérivés mais incluant les produits laitiers, le miel et les œufs. Tous les régimes végétariens n’acceptent pas ces trois derniers produits cités notamment le végétalisme, le régime alimentaire le plus privatif. Les végétaliens refusent tout aliment produit ou fabriqué à partir d’un animal (graisse animale, lait, etc.…). Ils se nourrissent donc exclusivement de végétaux. Pourquoi alors s’astreindre à un régime si strict ?
Pourquoi devient-on végétarien ?
Il faut bien se rendre compte que suivre un régime végétarien au quotidien est un choix de vie qui peut s’avérer épineux au quotidien. Il faut donc une motivation forte. Les motifs du végétarisme sont multiples, ancrés dans une culture ou par conviction.
Ainsi, une partie de la population mondiale se refuse à manger de la viande par éthique. Les conditions de vie des animaux d’élevage leurs semblent tout simplement insupportables et beaucoup de végétariens militent pour la notion de droit de l’animal qu’ils voient bafouer par les producteurs de viande industrielle. S’ensuit souvent un dégoût pour l’aspect et la saveur de la viande ou de la chair animale.
D’autres choisissent le végétarisme par conviction écologique. Le régime végétarien apparaît en effet comme un remède efficace face au réchauffement climatique. L’élevage industriel actuel, trop important, modifie considérablement les écosystèmes sans que ceux-ci puissent s’adapter suffisamment vite. De plus, les protéines animales nécessitent huit fois plus d’énergie fossile (qui produit du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre) que les protéines végétales. Pour certains donc, devenir végétarien relève d’un acte citoyen et écologique.
Plusieurs religions prônent également la pratique du végétarisme. Ainsi, le Bouddhisme, l’Hindouisme, le Taoïsme ou encore le Jaïnisme refusent le sacrifice volontaire d’une vie, même animale. Aucun être vivant sur la planète ne devrait être tué par l’homme pour son simple plaisir. Le végétarisme relève donc ici d’une réflexion aboutie autant que d’un choix de vie. Une obligation pour rester fidèle à ses principes quotidiens.
Y-a-t’il des risques de carences en suivant un régime végétarien ?
Si l’on peut comprendre voire admirer le courage et la volonté des végétariens, la question des carences énergétiques se pose tout de même.
Les viandes animales contiennent une quantité importante de vitamines, de protéines et de fer, apports essentiels au corps humain. Par exemple, on ne trouve pas de vitamine B12 dans les végétaux. Les végétariens peuvent également courir le risque d’une alimentation carencée en nutriments (acides aminés, acides gras, vitamines D et K), présents en plus forte quantité dans les viandes que dans les végétaux. La vitamine A est également absente des produits végétariens.
Cependant, ces manques peuvent être compensés par une alimentation variée et équilibrée. Les végétariens se doivent de se tenir au courant des valeurs énergétiques des aliments qu’ils peuvent manger et, ainsi, ils trouveront aisément les compléments alimentaires nécessaires à leur équilibre énergétique. On peut notamment penser aux steaks de céréales ou aux plats à base de lait de soja, très riches en vitamines. La vitamine D, quasi absente dans les végétaux, peut elle, être fabriquée par le corps humain lors de l’exposition au soleil. On en trouve également en supplément dans certains produits du commerce.
Les risques de carences importantes concernent en fait essentiellement les végétaliens suivant un régime strict sans supplément. Ils ne doivent en aucun cas omettre les besoins en nutriments et en protéines du corps humain et s’imposer une alimentation variée.
Si ces principes sont scrupuleusement respectés, le végétarisme ne peut être considéré comme une pratique à risques. Au contraire, de nombreuses études montrent que les végétariens souffrent moins de problèmes cardiovasculaires, ont moins d’hypertension et courent mois de risques d’infarctus. Cela ne peut être exclusivement attribué à leur régime alimentaire car les végétariens vivent généralement un quotidien plus sain que la moyenne de la population. On remarque en effet très souvent qu’ils font plus attention à leurs corps, fument moins et pratiquent du sport régulièrement.
Le végétarisme, bien étudié et contrôlé (il est fortement conseillé d’être suivi par un nutritionniste au début), ne relève donc aucun risque et peut même s’avérer une alternative intelligente à une alimentation trop riche et non variée.
Antoine Ginekis
Et le cri du portefeuille?
Contraignant!? Pas vraiment le vegetarisme est d’une simplicité déconcertante.Il suffit de ne pas acheter de la viande….
Le végétarisme: une évidence aussi simple que cela.Pas besoin de métaphysique ou de discours paramedical pour le justifier !
Demandez à votre portefeuille ce qu’il en pense!Soyons pragmatique!
Jésus le laic, redoutable gourou de l’église écologique
Comme tous les vegetariens je me suis beaucoup amusé à lire cet article qui malgré une certaine ouverture d’esprit cumule encore certains clichés et croyances populaire :-). C’est dommage que la France soit si retardé en la matière.
La question de carences ne se pose pas plus pour un omnivore que pour un végétarien, c’est pareil, il faut équilibré un minimum sinon on a des problèmes. Pour le vegetaLisme ca demande un peu plus d’attention.
Au début j’étais comme l’auteur puis j’ai réfléchis (encore plus 🙂 et la conclusion logique: meilleur pour l’environnement, la santé, les animaux … la raison et les sentiments l’ont emporté. Au début ça fait bizarre, on se sent un peu seul, on a peur d’être à coté de la plaque … un peu de temps et d’étude plus tard on se demande comment on a pu attendre aussi longtemps pour comprendre.
Pour completer l’article dans cet direction je rappelerais juste que le végétarisme a été adopté et proné par beaucoup de philosophes grecs (dont pythagore et epicure), Leonard de Vinci, Tolstoi, Einstein, Yourcenar, Gandhi, Edison etc ….
(pour les curieux, une liste un peu trop complete: http://al.godsdirectcontact.org.tw/vg-vip/query/index.php certains)
Bonne continuation à l’auteur 🙂
Et pourquoi pas ?
Et pourquoi pas Charlemagne ou Jesus quand vous y êtes ?
N’importe quoi, vive le prosélitisme et la désinformation.
http://ecolonews.blog.fr/?tag=v
Les végétariens font mieux l’amour!
Jésus le laic, redoutable gourou de l’église écologique
et pourquoi pas ?
Charlemagne ça m’etonnerait mais il y a certains historiens qui considèrent que Jesus était végétarien (vous l’imaginez égorgeant un agneau pour se faire un bon gueleton vous ? ).
C’est un sujet que vous ne connaissez pas puisque c’est vous la victime de désinformation (vous avez étez conditionné culturellement et physiquement depuis votre naissance), c’était mon cas aussi avant alors renseignez vous.
Quand au prosélytisme, ce n’est pas une mauvaise chose, les premiers anti esclavagistes ont fait du prosélystisme aussi. http://video.google.com/videoplay?docid=801102045106765290
Bonne continuation 🙂
Le végétarisme n’a rien de strict !
Je suis vraiment étonnée par plusieurs remarques et façons de présenter les choses dans cet article, qui pourtant globalement n’est pas si mal.
« Ce régime alimentaire, contraignant et strict »: Ce n’est pas du tout « strict » ni contraignant d’être végétarien ! Ni « épineux au quotidien » ! Sans doute, au début (lorsqu’on devient végétarien), faut-il un temps d’adaptation, mais ensuite les habitudes sont prises, aucun problème. Pour ma part, je n’ai d’ailleurs pas l’impression de suivre un « régime », il s’agit de ma façon de manger normale (végétalienne, en l’occurence).
« Comment les végétariens comblent-ils leurs carences énergétiques ? »
Cette phrase part du principe que les végétariens auraient forcément des carences, ce qui est absurde.
« il est fortement conseillé d’être suivi par un nutritionniste au début »
Mais pas du tout, vraiment, penser ça c’est se faire une montagne de pas grand-chose ! (quand je dis pas grand-chose, je veux dire que ce n’est pas difficile concrètement parlant; sur le plan éthique, c’est au contraire très important d’arrêter de cautionner la souffrance et la mort d’animaux).
Etre végétarien n’est ni une maladie, et les produits animaux ne sont en aucun cas nécessaires à la santé, donc pourquoi se compliquer la vie ?
Amicalement.
Ne pas confondre végétarien et végétalien
Ne pas confondre « végétariens » et « végétaliens » qui eux, pratiquent une diète très restrictive qui fait courrir un risque de carences, en particulier dans certaines période comme la grossesse ou la vieillesse. La physiologie ne se nourrit pas de « croyances » mais ne fait que constater la réalité; l’homme est incapable de synthétiser certains acides aminés, il faut donc les trouver ailleurs, dans l’alimentation…C’est la diversité alimentaire qui est la source de l’équilibre alimentaire.Cette banalité est trop souvent oubliée, y compris par les carnivores!
Je suis végétalienne depuis 10 ans et je me porte au meilleurs de ma forme!