C’est la question que se posent en ce moment les autorités sanitaires face à l’épidémie de grippe qui se développe actuellement dans toutes les régions de France.
La grippe vient d’atteindre son pic épidémique avec près de 3 millions de personnes qui ont contracté le virus grippal cette année. Toutes les régions de France sont touchées, avec des taux de contamination un peu plus important dans le Nord-Pas-de-Calais, le Languedoc-Roussillon et la région PACA.
La particularité de la grippe cette année est qu’elle est constituée en majorité par la souche A(H3N2), souche mutante quelque peu différente de celle qui compose le vaccin antigrippe. La protection vaccinale vis à vis de cette souche, n’est donc pas absolue pour les personnes qui avaient pris la précaution de se faire vacciner à l’automne dernier.
Le résultat est que face à un vaccin moins protecteur de nombreuses personnes et plus particulièrement des personnes âgées souffrent davantage de cette épidémie qui procure des infections respiratoires sévères. Les cas de mortalité de cette tranche d’âge sont donc plus importants cette année avec la grippe.
Ainsi de nombreuses maisons de retraite en France, vivent parfois en quarantaine, de façon à éviter la propagation des microbes. La plupart des animations sont annulées jusqu’à nouvel ordre et les allées et venues dans les établissements sont limitées.
L’explication de cette situation est assez simple à comprendre, dans la mesure où le vaccin antigrippe est en règle générale mis au point par les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) environ 6 mois à l’avance et que sa composition varie en fonction de la circulation supposée du virus grippal qui en règle général se développe beaucoup plus tard.
Mais il peut parfois y avoir un décalage entre ce qui est prévu au niveau du virus de grippe par rapport à la réalité de la vague épidémique, avec l’existence de virus grippaux très résistants par rapport au vaccin distribué.
C’est malheureusement le cas cette année et rien ne le laissait prévoir. Il faudra donc que la composition du futur vaccin prenne en compte ces nouvelles données de façon à limiter une recrudescence de pandémie grippale dans les années à venir.