Le Suicide chez les jeunes

L’adolescence est une période bien difficile pour la plupart des jeunes. Bien que souvent oubliés par les adultes, les nombreux changements, durant cette période, n’aident aucunement ces adolescents en recherche d’identité. Ces jeunes doivent tout simplement se redéfinir en tant qu’adulte et s’accepter comme tel, mais cette transformation ne doit en aucun cas être prise à la légère car elle est défini par plusieurs, comme la période la plus angoissante de leur vie.

Plusieurs n’en voient pas la fin et cette recherche s’avère si pénible que ces jeunes pensent à certaines mauvaises solutions. Le suicide, bien qu’extrémiste, est souvent le moyen le plus facile envisagé pour faire disparaître cette souffrance.

Pour illustrer ce propos, nous pouvons confirmer que le suicide est en second rang des décès chez les jeunes après les accidents de voitures. N’est-il pas clair que la société actuelle devrait largement revoir quelques uns de ses éléments essentiels pour faciliter la vie de tous ces adolescents? Plusieurs signes de suicide sont remarqués chez les personnes suicidaires et, si nous en sommes témoins, plusieurs solutions peuvent s’avérer très utiles, dans ces situations. Hélas, plusieurs ignorent le véritable problème et, bien que le suicide soit de plus souvent abordé dans les conversations actuelles, il reste et ne demeure pas moins un sujet énormément tabou.

 


            Pour commencer, il est important de spécifier que plusieurs recherches sont faites d’années en années, nous montrant une augmentation certaine, quelquefois alarmante, du taux de suicide chez les jeunes. Par exemple, en Colombie-Britannique, une étude faite sur 15 000 étudiants de la 7e à la 12e année a démontré que 34% de ces jeunes connaissaient quelqu’un dans leur entourage respectif, qui, soit s’était suicidé, soit avait tenté de le faire. 16% avaient sérieusement pensé s’enlever la vie, 14% avaient élaboré un plan précis pour le faire, 7% avaient tenté et 2% avaient eu recours à des soins médicaux après leur acte.

Aussi, il est intéressant de voir que 8 jeunes sur 10 donnent certains signes avant-coureurs. Nous pouvons remarquer, chez ces personnes, un soudain changement de comportement, de l’isolement et une perte d’interaction avec autrui, un manque d’intérêt, des sautes d’humeur et des crises émotives ainsi que des pertes d’appétit et des troubles de sommeil. Plusieurs autres signes sont aussi possibles. Il est important de savoir que beaucoup peuvent justement cacher ces changements d’attitude par une énergie débordante. Tout est à surveiller.

Dans un autre ordre d’idée, un autre fait très marquant est que 80% des adolescents qui se suicident sont déprimés et que des études nous montrent que la moitié des jeunes de 14 à 15 ans rapportent des symptômes de dépression. Ce qui est le plus scandaleux c’est que ces symptômes sont soit ignorés, soit ils sont confondus avec la crise d’adolescence normale. Imaginez comment nous pourrions sauves ces jeunes si nous arrêtions de tous mettre sur la faute de la crise d’adolescence! Nous devrions les écouter au lieu de les juger, surtout que ces signes de dépression sont, la plupart du temps, liés aux études, à un emploi ou à une relation amoureuse. La pression liée aux études faite par notre société est alarmante!

Pour en revenir au suicide, d’autres statistiques démontrent que 10% des garçons pensent se suicider parallèlement à 20% des filles. Pour les personnes homosexuelles, elles sont 14 fois plus à risques. C’est assez troublant!

 

            Le suicide ne doit pas être pris à la légère et chaque personne qui en parle à quelqu’un de confiance ne devrait pas être jugée. Des chercheurs ont réussi à prouver que encourager quelqu’un à parler réduit le risque que cette personne fasse une tentative. De plus, les personnes qui pensent sérieusement à s’enlever la vie ne veulent pas nécessairement mourir. Ils ne veulent que mettre fin à leur souffrance et c’est pour cela que toute menace de suicide doit être prise au sérieux. Si nous sommes là pour les aider, ils ne pourront plus se sentir impuissants face à leur quotidien car ils auront des forces de plus. Sinon, ils prendront quand même des risques dans l’espoir, parfois infime, que quelqu’un d’autre leur sauvera la vie.

Comme nous en avons parlé plus tôt, le simple fait qu’une personne se comporte ou agisse anormalement devrait alerter plusieurs de ses copains. Si nous voulons vraiment, il est très facile de remarquer des situations comme cela. Alors, plusieurs solutions s’offrent à nous. La plus importante est d’écouter, sans juger. La plupart du temps, ils ont besoin d’un avis neutre. Ensuite, il faut l’aider à trouver des moyens pour soulager sa souffrance, car bien souvent, ils n’en sont pas capable eux-mêmes, et même les solutions évidentes et saines semblent insupportable. Il faut aussi l’aider à découvrir des possibilités plaisantes pour le futur, qui l’aideront à tenir le coup. Par la suite, l’avis d’un professionnel est toujours le bienvenu et le faire référer à l’un d’un ne peut que l’aider grandement.

En plus de cela, la possession d’armes à feu dans une demeure familiale n’est vraiment pas une bonne idée. L’accès facilite les suicides et 30% de ceux-ci sont faits avec l’utilisation d’armes à feu et plus de la moitié des décès par armes à feu est relié à un acte de suicide.  Si nous prenons le monde entier, on observe 1 suicide toute les 40 secondes. Nous pouvons même dire que c’est un problème mondial.

 

Bref, le suicide est partout autour de nous, souvent juste en pensée, mais les jeunes en souffrent énormément. L’adolescence est difficile et le manque de soutient de personnes qui les comprennent est assez flagrant. Bien qu’il ne soit pas toujours évidents de remarquer les signes d’une personne suicidaire, nous devons toujours être là pour ceux qui en ressentent le besoin. Le désespoir est un sentiment tellement angoissant et la douleur ressentie est tellement poignante que nous ne pouvons pas fermer nos yeux sur ce malheur. Personne ne devrait ressentir cela. La pression de la société est grandissante et parfois malsaine ce qui déprime beaucoup de nos jeunes. Il devient bien dur, quelquefois, de redonner le sourire à quelqu’un. N’attendez pas pour faire revivre la magie dans les yeux d’une personne qui vous est chère et qui vous demande de l’aide, sinon, il sera peut-être beaucoup trop tard.     

Médiagraphie

http://www.cmha.ca/bins/content_page.asp?cid=3-101-104&lang=2

 

http://sante.canoe.com/condition_info_details.asp?disease_id=135&rot=4

 

http://french.peopledaily.com.cn/Sci-Edu/6644307.html

3 réflexions sur « Le Suicide chez les jeunes »

  1. @Chocolotine, merci d’écrire sur la jeunesse autrement que pour diffuser des diffamations et jeter le discrédit.

    Je salue bien bas celle qui ose aimer la jeunesse et s’en soucier : un pays qui n’aime pas ses jeunes n’a pas d’avenir.

    Même les jeunes se soucient de l’avenir de leur pays.
    Ils sont les mendiants de l’amour que les adultes se refusent entre eux, notre partie la plus enfouie qui se montre dans le miroir des apparences.

    Le suicide n’est pas un acte individuel comme on a voulu le faire croire.
    Le cerveau des jeunes est une éponge qui absorbe la souffrance autour de lui : nos jeunes prennent sur eux plus que leur part.

    Il serait temps de voir qu’on leur refuse leur place dans la société et la pyramide des générations, au profit d’une seule caste de cinquantenaires et soixantenaires qui pillent le pays de ses ressources et sa vitalité, comme un pape malade dormait avec des jeunes filles pour se rétablir.

  2. Bravo pour votre article très canadien puisque vous osez parler d’un sujet tabou en France, alors que nous sommes aussi touchés que vous par ce fléau (voire plus d’après l’OMS).

    Le suicide touche les adolescents dans une époque troublée où il est difficile d’imagier son futur et d’avoir des projets non égoistes.

    Le suicide touche aussi les hommes (les femmes aussi dans une moindre mesure) d’age mur (35/ 45 ans) confrontés au chomage, au divorce, à l’éclatement de leur image, de leur positionnement dans la société (Mr Beregovoy en est un exemple respectable).

    Il touche aussi les personnes agées affaiblies, malades et souffrantes, isolées, en perte de valeur intrinsèque, parfois de famille.

    C’est souvent une impulsion quasi incontrolable, suite à une douleur si violente qu’on ne peut plus supporter de vivre; c’est là que la parole ou l’image d’un etre cher, parfois d’un inconnu peut aider.

    Comme le dit chocolotine, dans ce monde qui considère la souffrance comme une faiblesse, le regard de l’autre , son jugement peut tout faire basculer.

    J’ai été souvent choquée par la réaction de familiers suite à la tentative de suicide de leur enfant ou parent; le suicidaire avait sali l’honneur de la famille; non seulement c’était la fin d’un monde, mais ils entretenaient le secret de la Faute en chuchotant , donc à la traitant comme une personne malade , en déraison, infantile, à priver de ses droits.
    A priver du respect le plus élémentaire! sans se demander ce qu’était sa soufrance.

    Combien de jeunes se sont trouvés isolés suite à leur ts, privés d’affection pour avoir commis l’irréparable; sans compter la punition infligée dans certains hopitaux pour « protéger » ces patients quelques semaines, suivant l’age et le psychiatre,dans une chambre isolée de tous , sauf d’autres malades en un état déplorable, en pyjama toute la journée,sans sortie et sans visite. Pour expier? on comprend mieux le taux de suicide en HP ! Un concept judéo-chrétien qui me semble peu respectueux des droits et surtout de la souffrance du malade.

    Si un adolescent ou un adulte dit qu’il pense au suicide, ne le jugez pas ou ne cherchez pas à minimiser en lui disant de se ressaisir; il n’en est pas capable et risque de trouver une raison suplémentaire à son passage à l’acte.

    Le suicidaire n’est pas nécessairement égoiste ou rebelle ; certains se tuent pour « sauver » leur famille ou leur entourage de leur présence, pensant aider ceux ci!

    c’est une alchimie complexe qui n’est pas seulement soignée à coup de cachets mais d’une bonne dose d’amour, de compréhension, de vie, de foi (en l’autre), d’humour, de sourire, de simplicité.

    Qui dit maladie, dit souffrance (souvent atroce parceque morale avant d’etre physique)et loin de tout espoir de guérison; mais certainement pas faiblesse. Et surtout, messieurs-et mesdames- les adultes, je vous en prie,ne faites pas la leçon à un jeune du haut de votre expérience; elle est différente de la sienne; vous devez l’accepter.

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