Le prix du confort des Uns…

Dans nos appareils de hautes technologies chéris,  dont nous ne pouvons plus nous passer, il y a tout un tas de composants électroniques faits avec des matières, parfois rares. Mais il en est une qui est tellement présente que l’on y fait même plus attention : l’étain. L’étain qui sert à réaliser les soudures de composants, entre autres.

Il faut savoir que l’extraction de ce minerai se fait souvent à main nue dans des conditions de travail proches de celle du bagne dans de charmant pays tel que le Congo sur fond de violence et d’exaction.

Ill se trouve qu’en regardant la carte des principaux gisements de métaux précieux ou nécessaires au bon fonctionnement de nos technologies, on recense rapidement une coïncidence flagrante avec les sites de conflits régionaux.

De là à penser que la corrélation est à faire entre production de richesses minérales et violence…

L’argent est le nerf de la guerre. La plupart des guérillas (et des gouvernements légitimement élus parfois) nécessitent, pour se financer, d’avoir accès à ces produits recherchés. Mais autant dire que leur exploitation ne se fait pas selon le respect des travailleurs, mais plutôt sous la contrainte, voire la violence dont la torture et le viol ne sont pas un des moindres aspects.

Autant les pays d’Amérique du Sud, notamment la Colombie avec les FARC, se caractérise par le financement de la guérilla via la drogue, autant les luttes pour la possession des matières précieuses sont représentatives des pays africains.

Des états comme la Zambie et son cuivre, convoité par de grands groupes tel Glencore, dont l’extraction se fait au mépris de la santé des ouvriers et de leurs conditions de travail. Sans parler des diamants ayant financés la campagne de Mugabe sur fond de violence (à préciser qu’il existe un accord, signé par différents pays, mais récemment remis en question par certains, qu’on nomme le Processus de Kimberley, destinés à éviter d’alimenter les conflits grâce à la vente de ce que l’on nomme les diamants de sang).

Donc, pour en revenir au propos évoqué en début d’article : que trouve-t’on dans ces jolis appareils que l’on porte quotidiennement à l’oreille ou sur lequel on pianote allégrement ?

  1.          Du minerai acquis à la sueur d’ouvriers (parfois des enfants) dans les mines, dans des conditions de travail à faire passer pour de la petite bière le Germinal de Zola.
  2.          Tout un cortège de violences, d’exactions financées par leur extraction.
  1.       Sans parler des conditions de travail dans les usines d’assemblage de pays tels    que la Chine ou l’Inde avec les salaires et les droits sociaux que l’on sait…

Ça fait cher payé (humainement parlant) la production de gadgets même s’ils nous sont bien utiles.

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