En tant qu'homme de pouvoir, le président aime bien les courtisans. Il se doute que S.. Guillon n'en est pas un et ne le sera jamais. C'est très déplaisant.
Certains encéphales dépourvus de zygomatiques trouvent que ce qui est drôle est la matérialisation de la bêtise crasse. Ils veulent imposer le respect et l'admiration, plutôt l'obéissance, par les symboles d'autorité plus que du Fou : on ne peut plus rire de tout avec tout le monde, merci de la fermer. L'enrégimentation des esprits subit une accélération soudaine au voisinage de l'électron libre de France-Inter : les pubs de J. Ségala avaient préparées le terrain de notre folle soumission.
Une dépêche de l'Afp rapporte que Nicolas Sarkozy a jugé "d'inadmissible" les billets de Stéphane Guillon sur les moeurs de DSK et sur Martine Aubry comparée "à un petit pot à tabac".
Le coup de pub présidentiel à Stéphane Guillon, à savoir l'irritabilité de N. Sarkozy révélée au grand jour après avoir été affirmée par l'intéressé en voix off aux journalistes dans l'avion présidentiel au retour du voyage d'Italie, constitue aux yeux de l'humoriste une consécration.
Déplaire à ce président qui ose donner des leçons de morale après avoir insulté un français de "pov con", ce n'est pas un plaisir qu'on peut goûter tous les jours. Il est vrai qu'il faut redorer le blason du Psdt du FMI que le même avait proposé à ce poste !
Les chroniques matinales déplaisent en haut lieu. Il n'a qu'à pas les écouter : le problème est qu'il ne veut pas qu'on les écoute non plus ! S'attaquer à Guillon fera disparaître ces textes et la liberté qui va avec. Mais la liberté n'est pas le souci du Président.
C'est la parole tout court, quand elle n'est pas inspirée d'en haut, qui va à l'encontre des règlements de la Sarkoland où le garde à vous et le doigt sur la couture du pantalon sont de rigueur : Sarkozy est un footballeur qui veut bien marquer des buts mais ne désirent surtout pas en prendre. Autrement-dit, il ne joue que lorsqu'il est sûr de gagner, ou qu'il décide des règles. C'est un bien mauvais perdant et pince-sans-rire.
En 800 à 900 portraits l'artiste n'a jamais été attaqué pour diffamation ou insulte. Que le Président de la République trouve son travail inadmissible après sa description de Strauss Kahn et Aubry, c'est son droit, mais qu'il ait dans l'idée de ne pas renouveler l'actuel dirigeant de France-Inter pour ne pas avoir à supporter dans les grilles de la rentrée l'insolence toute relative de Guillon, c'est reconnaître qu'un humour impertinent ferait plus de dommages à son succès politique que la concurrence de S. Royal.
Les résultats positifs de sa politique et de ses réformes n'étant visibles que sur Mars, en bon « parasite » de la vie politique française, N. Sarkozy se met en scène dans le registre people, avec Carla, pour faire diversion et masquer son misérabilisme.
Le pouvoir des humoristes et des saltimbanques, de La Fontaine à Molière, et de Gerra à Roumanoff, est une tradition française bien ancrée. Cette parole-là a déboulonné des rois de leur trône ! Sans compter que c'est aussi en chanson que le peuple de Paris prenait Versailles et que le poète est souvent à l'avant-garde des batailles.
Rappelons-nous encore de l'accueil de Jacques Chirac par les cités en 1995, en pleine « fracture sociale » et campagne présidentielle. On lui crachait dessus depuis les fenêtres et on lui criait « Super-Menteur », le nom de sa marionnette aux Guignols.
La France n'est pas un Gatanamo pour qu'on impose une ceinture de sûreté, fût-ce la politesse et les conventions, à l'écrit et la parole. La même égalité juridique bénéficie au plus haut dans la hiérarchie comme au plus bas.
Nous avons déjà assez accordé à ceux qui voulaient mettre un couvercle sur notre pays et son bel esprit. Il faut reprendre le goût à la liberté que la peur insufflée de l'extérieur nous a fait perdre pour lui préférer la sécurité devenue depuis un business rentable.
On le voit, le gouvernement lui-même peut être menaçant envers un citoyen : le danger ne viendra pas toujours de l'étranger.
Si on laisse faire ce président qui ne prend du plaisir qu'en se montrant avec les grands de ce monde, comme Bush, dont le quota de morts au compteur est impressionnant, nous allons entrer en France dans une ère de frilosité, que dis-je, une ERE GLACIAIRE, dont nous ne sommes pas sûr de pouvoir sortir même en 2012.
photo-montage / sources : www.france-inter.fr
Bonjour
JMarc,
Nicolas, veut museler les humoristes, car ils sont le reflet de la société, ils disent souvent tout haut, ce que les français pensent tout bas.
A travers eux, nous pouvons en quelque sorte nous exprimer. Et Nicolas ne veut plus, justement, que l’on s’exprime. Il veut nous faire taire, faire taire la presse, faire taire les humoristes.
Avec lui, nous commençons à avoir un petit gout de ce que la France va devenir.
Un Pays d’interdiction, de manque de liberté et si ça continue comme cela, en 2012 il va se proclamer lui-même, Chef de l’Etat.
D’ailleurs, comment les français pourraient-ils respecter sa personne et son gouvernement. Puisque lui-même ne respecte pas les français, la phrase « Casse-toi pov con » est le reflet de sa personnalité.
Il s’est peopolisé à outrance et le côté bling-bling, n’a rien arrangé, sans compter la forte augmentation de son salaire, qu’il a fait voter pour améliorer ses fins de mois. Alors que les caisses de l’Etat étaient soi-disant vides et que le porte-monnaie des français l’était tout autant. Les gens n’ont pas oublié.
Un vote Super.
Amicalement.
ANDREA.
Les humoristes devraient s’attaquer à cette Royaliste, elle vaut son pesant d’or ;D
Nul doute que les chroniques seraient épicées tellement elle dit des conneries !
Y A PAS QU’ELLE , HEIN , POURQUOI !
Sur 800 portraits elle a du y avoir droit, non ?
Royal refuse d’affronter ce Guillon ;D
Personne n’affronte Guillon @Pourquoi pas : Guillon fait bien les portraits qu’il veut sans qu’on lui demande. Pourquoi n’aurait-il pas déjà fait celui de Royal, depuis le temps ?