Le père d'Anne-Lorraine, la jeune femme retrouvée dans le RER D, poignardée de trente coups de couteau, s'est exprimé sur le journal "La Croix", le 10 décembre. Tout en revenant sur les faits, il déclare qu'il souhaite apporter son soutien aux associations de victimes, et que les délinquants sexuels devraient rester en prison.
Le texte s'appelle, "Au nom d'Anne-Lorraine, ma fille". Pierre Schmitt s'y exprime en tant que père et citoyen, mais aussi en tant que chrétien, réfutant tout sentiment de révolte contre la société ou contre Dieu, disant que l'idée de faire justice lui-même ne lui a traversé l'esprit que brièvement, puis plus du tout. C'est la justice qui pour lui a été déficiente. La famille a été largement soutenue par la suite, avec de nombreux témoignages de soutien, et de nombreux bénévoles se sont relayés autour de la famille et lors des obsèques de la jeune femme, pour des chaînes de prière.

Au delà du réconfort qui a été apporté à cette famille, le père déclare avoir été heurté par certains messages sur internet mêlant des connotations racistes au drame, ou une polémique sur l'attitude du gouvernement. Il y aurait par ailleurs déjà eu des déclarations en ce sens e sa part, les responsables politiques auraient aussitôt réagi et soutenuent la famille qui ne demandait qu'une chose: faire tranquillement son deuil. Le sujet avait déjà été soulevé par Koz, qui déplorait que par delà le drame, il soit fait mention de la personnalité de l'assassin, et le rappel de son origine, ce qui bien sûr, n'a rien à voir avec le sujet en soi.
C'est sans fausse nuance que le père de la jeune femme déclare n'avoir aucune haine envers l'assassin de sa fille, même s'il n'en est pas encore au stade du pardon. Il se consacrera désormais  à la lutte contre les récidives des délinquants sexuels: "Je pense  que les délinquants sexuels doivent rester en prison" dit-il, avant de déclarer qu'il lui semble que la première affaire de l'assassin de sa fille, qui était récidiviste, avait été traitée à la légère. Il semblerait que l'avocat qui était intervenue pour la première victime soit du même avis, en déclarant il y a peu, "Les faits avaient été banalisés". C'est en effet ce qui peut donner un sens à la terrible conclusion du trajet en RER D d'Anne-Lorraine, le 25 novembre dernier: que de tels faits ne se reproduisent pas.