Le parti socialiste traverse une période sombre. L'échec de la présidentielle n'a fait qu'accroître les divergences. Les dignitaires de la rue Solférino montrent du doigt Ségoléne Royal. Les vieilles rancoeurs, émanant des primaires au sein du PS, démontrent l'étendue des dégâts.
Laurent Fabius choqué par le sourire de Ségoléne Royal ! La médisance est à son comble. Aigri par sa désillusion dans la quête à l'investiture lors des primaires du PS. Il est rejoint par les faux airs complaisants de DSK.
Montant déjà une stratégie pour rénover le PS, ils mettent en cause la légimité du couple Hollande & Royal. L'heure est grave. Les rancoeurs étouffent la progression vers la démocratie participative pronée par Ségoléne Royal.
Le manque de pragmatisme est partie prenante dans la défaite. Royal a voulu se démarquer d'un programme qu'elle ne cautionnait pas. Les idées émises furent les bonnes. Malheureusement le temps a manqué pour peaufiner l'évolution du programme, ce qui a donné un coté inachevé à l'ensemble.
Les dignitaires sont les premiers responsables de cette défaite. Passant leurs temps a dénigré Royal, la taxant "d'incompétante". La prise de responsabilité est absente dans leurs déclarations. La rénovation du parti socialiste ne passe pas par ces passéistes dévolus à leurs ambitions personnelles.
Les législatives arrivent. Ségoléne Royal ne voulant pas cumuler les mandats ne se présentera pas à la députation. La loi est intransigeante dans le cumul des mandats. Le flou artistique régnant, le PS s'expose à une cruelle désillusion. Les choses doivent être définies et la clarification doit s'imposer à l'ordre du jour .
L'électorat doit se sentir investi d'une force républicaine. Il faut balayer les vieux démons et se lancer enfin dans le modernisme. Un nouvel électorat s'instaure dans notre état, la jeunesse est désireuse d'un changement politique radical. Bayrou et Royal ont attiré les regards de la nouvelle génération. Le premier pas d'une démocratie participative, d'un renouveau politique. Il ne faut pas décevoir et continuer vers le futur à appliquer cette constance …
Je suis entièrement d’accord avec cette analyse. Le parti socialiste n’était pas derrière Ségolène Royal mais bien au contraire l’attendait au tournant, on aurait même dit qu’ils espéraient cette défaite comme une confirmation de leur point de vue sur la candidate. A aucun moment ils ne l’ont soutenu et maintenant ne veulent reconnaître leur part de responsabilité dans cette défaite. Alors qu’en 2002, le PS était absent totalement du deuxième tour ne laissant aucun choix réel aux électeurs, là ils ont eu plus de 17 millions d’électeurs qu’ils n’ont et ne respectent pas en raisons de leurs désirs de pouvoir individuel. Ségolène Royal, malgré le fait qu’elle soit une femme (et cela a beaucoup compté pour ceux qui ont voté Sarkozy ou se sont abstenus en bon macho) a su fédérer un électorat qui est maintenant près à la suivre elle et non n’importe qui au PS, cette leçon est à la portée de n’importe qui et mérite d’être apprise et retenue.