Peut être pensez-vous que le paradis n’a existé qu’à l’origine des civilisations, lorsque Adam et Eve vécurent dans le jardin d’Éden. Ou bien, vous vous dites que nous le connaîtrons à l’issu de notre passage sur la terre si toutefois notre vie s’est avérée suffisamment pure…
Pourtant, de nos jours, il existe un lieu sur la terre infiniment beau qui ressemble en tout point à l’idée que l’on se fait du paradis. Un monde surréaliste où le contraste avec notre société urbanisée à outrance est grand. Un monde à part, fait de merveilles de la nature et où le temps semble s’être arrêté. Là-bas, le bruissement des cocotiers et la pureté des paysages remplacent les décibels et la pollution de nos grandes villes. A l’ instar de nos voitures pétaradantes qui s’ embouteillent aux heures de pointes dans des files interminables, les dhonis, ces élégants bateaux à la proue comme des
drakkars de vikings, vous mènent avec fluidité au grès du vent chantant entre les innombrables îlots.
Car aux Maldives, on ne va pas de villes en villes, mais d’îles en îles. Personne n’est d’ accord sur leur nombre exact tant elles sont nombreuses. Certains disent qu’il y en a 1200, d’autres 1300. Ce dont on est sûr, c’est que 200 seulement sont habitées. Il y en a de différentes formes, et de différentes tailles, cependant elles restent toutes relativement petites n’émergeant guère à plus de 1 m à la surface de l’eau. D’autres points communs les unissent de par leurs caractéristiques; frangées de cocotiers sur des eaux turquoises ou émeraudes, elles sont dotées d’un charme fou séduisant le voyageur dès les premiers instants. Alors Attention, vous pourriez tomber éperdument amoureux!
  Je me suis souvent demandé comment de tels écrins de beauté avaient pu voir le jour. Était-ce l’ oeuvre du bon dieu qui s’était attardé là pour dessiner à l’ouest de la côte Malabar de l’Inde ces flamboyants atolls?
Ou y avait il une raison plus terre à terre?

  D’ après la théorie de Darwin, ils seraient nés des coraux amoncelés à la base d’anciens volcans effondrés. C’est d’ ailleurs des Maldives que nous vient l’origine du mot atoll. En divehi (langue locale), on dit atull. On en dénombre vingt six égrenant leurs anneaux de lumière teintés de toute la gamme de vert et de bleu à la verticale de l’ océan Indien sur une distance de 800 km. En dhoni, il faut compter 1 mois pour rallier les îles septentrionales situées sous le tropique du Cancer, aux îles australes sous le tropique du Capricorne. Mais en "speed boat", héritage de nos civilisations modernes, la journée est amplement suffisante.
Au départ de Malé, la capitale, les distances sont d’ autant plus réduites qu’elle se trouve à peu près au centre de ce Royaume d’îles. 

  A une encablure de notre embarcation, comme suspendu entre ciel et mer, l’ îlot de Vabbinfaru parsemé de luxuriants cocotiers, vierge de toute construction moderne, où seul le toit d’un faré émerge de la végétation, apparaît dans toute sa splendeur. Alors que nous nous rapprochons, le spectacle devient irréel. Le bleu roi des profondeurs explose en un feu d’artifice de couleurs et nous irradie de son intense lumière. Le lagon, éblouissant de beauté souligne à merveille les contours de cet Éden.

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