Le port des dhows, cœur de Dubaï.

Ces dernières années Dubaï est sortie de l’anonymat pour devenir la destination phare en matière de tourisme. Des investisseurs  du monde entier misent sur cette ville à l’avenir prometteur. Il faut dire que la main d’œuvre venue de l’Inde, du Pakistan, et du Bangladesh est bon marché, et la manne touristique importante.

Mais ce tour de force elle l’a réussi grâce à la richesse provenant de l’or noir. Ainsi, elle a pu se payer un lifting complet.

Reconstruire des quartiers ultra modernes où de vertigineux buildings dessinés par les plus grands architectes scintillent comme de l’or faisant pâlir de jalousie les grattes ciel de New York.

Implanter des complexes sportifs au standing inégalé où se jouent des compétitions mondiales, comme par exemple le circuit de formule 1 d’Abu Dhabi.

Ou bien faire naître de la mer grâce à des millions de tonnes de sable venues du désert une île en forme de palmier où les célébrités aux comptes bancaires bien remplis pourront faire bâtir des villas de luxe.

Ou encore construire en plein désert une station de ski parfaitement adaptée pour l’entraînement de haut niveau.

Oui, Dubaï c’est la ville de la démesure et du luxe où la richesse et la modernité sont monnaie courante.

Mais Dubaï ne doit pas oublier qui elle est et d’où elle vient. A Dubaï Creek, dans la vieille ville, les dhowns, ces majestueux boutres qui ont de tout temps assuré le commerce des Emirats, se balancent indifférents à la ville moderne, sur un bras du Golf Persique. Le clapotis de l’eau continue de jouer sur leurs flans une musique immuable qui perpétue le souvenir de la tradition. La veille ville grouille de vie. Tous les marchants traditionnels se retrouvent dans la bonne humeur étalant dans la rue leur marchandises colorés. Ce sont eux qui font battre le cœur de la ville. Car le luxe c’est bon pour les riches, mais le peuple lui c’est ici qu’il vit.

L’âme et l’histoire de Dubaï ne se trouvent pas dans les palais dorés mais bel et bien dans les souks et les mosquées de la veille ville.

Il faut se promener dans les dédales des rues jonchées par un amoncellement de marchandises pour comprendre et aimer Dubaï. Les couleurs et les odeurs dansent autour de vous égaillant vos sens tandis que quelques notes d’une musique orientale parvenant jusqu’à vous vous charment et vous envoûtent.

Là au milieu des tapis, des épices et autre marchandises en tout genre, asseyez vous à la table de ces petits débits de boissons. Soûlez-vous des bruits des odeurs, en dégustant un thé sirupeux dont l’arôme complétera ce bouquet d’exotisme. Vous vous sentirez alors au royaume des milles et une nuits.img054_opt.jpg Si vous désirez rejoindre l’autre rive où s’étend la veille ville, les taxis flottant que l’on appelle ici abra vous feront traverser. A moins que ne vouliez juste vous promener sur le bras de mer qui sillonne le centre de cette ville millénaire. De temps en temps vous verrez un dhowns lever l’ancre et mettre le cap, comme il l’a toujours fait, vers l’Inde ou l’Afrique de l’est pour faire des échanges commerciaux.

En regardant ces élégants voiliers s’éloigner, dites-vous que ce sont eux qui ont fait naître Dubaï.