Je me demandais, si en ces temps de crise, nous devions sous prétexte que certains aliments ne sont pas chers, nous nourrir n’importe comment. Certains animaux de part le monde ne répondent en rien à la législation sanitaire, en ce qui concerne la manière dont ils sont nourris.

C’est le cas (entre autre sûrement) du poisson appelé panga, que l’on trouve à bas prix (en général moins de 10€ le kilo), dans les supermarchés, certaines poissonneries, et sous forme de conditionnements surgelés, chez de grands distributeurs qui en font leurs prix d’appel.

Ce poisson à l’appétissante chair blanche, dépourvue totalement d’arêtes, vit habituellement naturellement dans des fleuves vietnamiens. Mais de nos jours, il fait l’objet d’une culture intensive et massive, dans le delta du Mekong, et est en passe d’envahir le marché pour les raisons économiques rentables, que j’évoquais plus haut.

Il faut savoir qu’en matière de pollution, le Mekong fait partie des fleuves les plus contaminés du monde, par des résidus toxiques divers émanant des usines, qui y déversent sans scrupule leurs déchets. On retrouve ainsi dans l’eau, de l’arsenic en grande quantité, du phénol, des chlorates, et des bactéries également, etc etc…

Inutile de dire que les pangas sont infectés par ces produits. Mais non content de cela, les poissons sont nourris, certes avec de la farine de manioc, importée d’Amérique du Sud, mais également des restes de poissons morts, et d’os en poudre!

Voilà qui ne manque pas de rappeler l’affaire de la "vache folle", dans laquelle les bovins, étaient alimentés eux aussi de façon similaire !

Plus rien à voir donc, avec la nourriture que pourraient trouver les pangas, dans leur milieu naturel, où toutefois ils grandissent 4 fois moins vite qu’ainsi "forcés".

En outre, il n’existe aucune réglementation sanitaire ou judiciaire, capable à l’heure actuelle de contrer ces pratiques.

Mais j’ai gardé le meilleur, le plus appétissant pour la fin…

Sachez, que dans le but unique de faire produire d’avantage les femelles pangas, des scientifiques, ont découvert, qu’en leur injectant des hormones de femmes, issues de leur propre urine déshydratée, les pangas devenaient plus fertiles, en pondant en une seule fois pas moins de 500,000 œufs !

Outre le côté peu ragoûtant de la chose, il faut également savoir, que ces injections fertilisantes, sont fabriquées à bas prix par des entreprises de produits pharmaceutiques locales, là encore au mépris de toute condition sanitaire décente.

Enfin, les quantités de filets de pangas produites chaque année, sont gigantesques, et devront d’une manière ou d’une autre être écoulées. C’est pour cela, que l’on en retrouve déjà la trace dans certains bâtônnets de pâte de poisson, que nous connaissons mieux sous le nom de "surimi".

Il convient donc avant d’acheter d’en vérifier la composition, en espérant qu’un minimum d’honnêteté, pousse encore les fabricants à le signaler, autrement qu’en prétendant qu’il s’agit de "poissons blancs".

Bon appétit !