Le numérique ébranle le marché de la culture :

Les Industries créatives et culturelles (ICC) représentent près de 5% de l’emploi en France ; avec un chiffre d’affaires de plus de 1,2 milliards d’euros, le secteur contribue davantage à la création de richesse que l’industrie du luxe. C’est pour mieux faire connaitre ces chiffres que le cabinet E&Y a été mandaté par la structure Créative France, pour réaliser le 1er Panorama des ICC.

 

                  

François Adibi, président du think tank culture et médias Altaïr, nous commente cette étude : « nous voyons encore la culture des années 80 institutionnelle subventionnée et souvent en décalage avec le monde réel. Ce temps est révolu et nous n’y reviendrons jamais ». Néanmoins, la convergence numérique impacte aujourd’hui très directement les pratiques de loisir et de divertissement des Français, les créateurs et les producteurs souhaitent désormais « peser de tout leur poids face aux géants du numérique (Google, Apple, Facebook, Amazon) » analyse le magazine Challenge

Dans le communiqué de presse publié à l’occasion du Panorama, le cabinet d’étude nous affirme que la « nouvelle donne numérique incite les industries culturelles à construire de nouveaux modèles de développement, à la fois rémunérateurs des créateurs et respectueux du droit d’auteur et des droits voisins ».  Car si les niveaux de téléchargements continue de faire débat entre la HADOPI et ses contradicteurs : « le téléchargement illicite est avant tout une émanation de l’inadaptation du droit d’auteur et de la rémunération des auteurs, créateurs et artistes à l’ère du numérique ».

En attendant, le projet de loi sur la Création vient d’être reprogrammé pour la fin de l’année 2014, ce qui semble confirmer l’analyse d’Altair : « la composition du cabinet d’Aurélie Filippetti ne prend d’ailleurs pas en compte la dimension économique de la culture ». Autre preuve de la difficulté de l’exécutif à suivre le rythme de travail imposé, la communication du Conseil des Ministres annoncé par la rue de Valois pour le mois de décembre n’a jamais été placée à l’ordre du jour…

3 réflexions sur « Le numérique ébranle le marché de la culture : »

  1. S’autoflatter du mot industrie est impropre, c’est bien la marque du travestissement de la valeur des mots accaparés par une gauche qui n’en peut mais !

Les commentaires sont fermés.