Il est vrai qu’il n’est pas facile de présenter des articles. Il faut d’abord que je puise dans mes souvenirs profonds. Il faut ensuite les trier et les formuler pour que ça soit un article et non un dénigrement ou autres choses du même genre. Mais à la demande de certains d’entre-vous que je remercie beaucoup, je vais essayer de  vous en présenter un autre.

Madagascar : Véritable cathédrale de vie, la plupart des touristes qui l’ont visité sont repartis enchantés de leur voyage. Ils ne sont pas prêts d’oublier Madagascar. Un pays qui ne risque pas de vous décevoir sauf peut être des fois, au niveau infrastructures. Bref, il y a infrastructures et … « infrastructures d’accueil ».  

 Parlons d’abord un peu du nord de Madagascar, qui comme les autres régions de la Grande île, possède ses atouts et ses propres intérêts touristiques de valeur. Que ce soit dans les us et coutumes ou au niveau des paysages, de la faune et de la flore ; telles que les lémuriens couronnés et les baobabs suarenzensis, tous les deux endémiques du nord de Madagascar. On retrouve aussi les fameux « Tsingy » ( de l’Ankarana ) et même ce qu’on appelle les « Tsingy rouges ».

Mais cet article n’est pas fait pour vous décrire ce que sont les Tsingy. Venez à Madagascar et on vous fera découvrir ces merveilles. Il s’agit tout simplement de paysages … grandioses.   Mais nous, comme d’habitude, on va parler de souvenir de voyage. Guide touristique de profession depuis 1993, j’ai vu et vécu l’évolution du tourisme à Madagascar depuis son ouverture officielle au tourisme mondial deux ans avant cette date. J’aimerai  juste partager avec vous  une anecdote parmi d’autres que j’ai vécu personnellement.   Infrastructures d’accueil, plouc, plouc, plouc Une fois, j’accompagnais une famille qui voulait découvrir le nord de Madagascar. Des clients d’une grande agence de voyages de la capitale Antananarivo ( Tana ). Je vous fais remarquer seulement que le nord est joli, vraiment magnifique et beaucoup de choses à voir. Je fais partie d’une équipe de professionnels expérimentés, toutefois il y a des circonstances qu’on ne peut pas maîtriser. Et malgré les années d’expériences acquises, Madagascar est toujours Madagascar.   Déjà donc, malgré la beauté de tout ce qu’on voit, le voyage n’a pas été si facile, car Madagascar n’est pas le luxe au niveau confort et infrastructures. Tenez, pour exemple, on ne va prendre que deux points. Deux points qui ont clôturé ce … beau voyage.   Après avoir été avec cette famille pendant  quelques jours, on arrivait ensemble à la fin du voyage. Ce qui veut dire qu’on va terminer sur l’étape balnéaire pure. Le site est magnifique, de très belles plages, très belles, avec des bungalows sympatiques, très sympas. Je ne joue pas sur les mots, c’est la vérité, d’autres touristes peuvent en témoigner. Je connais bien cet hôtel. Un hôtel bien, même conseillé pour le nord de Madagascar. Mais cet article n’est pas fait pour de la publicité, juste je vous décrit le contexte.   On s’installe, ou plutôt j’installe mes clients. Finie la découverte, vive le balnéaire. Comme la route a été longue, une journée entière, on ne peut arriver sur place qu’en fin d’après-midi, voire juste avant la tombée de la nuit. Donc il y a déjà fatigue, au niveau des touristes surtout. « Ah que c’est beau cette place ! Vraiment magnifique ! » disait la famille. Je me suis dit que pour une fois, mes touristes voient quelque chose de positif dans ce voyage, ça va être bon signe.   A peine j’ai regagné ma chambre qu’on m’a appelé. Il pleut rarement dans le nord de Madagascar en cette saison, mais je ne sais pas pourquoi, il s’est mis à pleuvoir, un orage tropical, donc fort et abondant mais qui ne dure que quelques minutes. Et l’eau s’est mise à s’infiltrer à travers le toit en végétaux du superbe bungalow. Cette eau a fini par tomber sur un des lits de la famille. Plouc ! Plouc ! Plouc ! « Ah ! Ca continue avec tous ces infrastructures d’amateur ! ». Remue ménage total pour le responsable de l’hôtel, pour les touristes et pour moi-même, premier responsable du voyage sur le terrain. Un hôtel classé 3 étoiles Madagascar où le toit n’est pas étanche, c’est inadmissible pour des normes internationales, inadmissible ( mais admissible et même avec mention assez bien ou bien pour Madagascar ). Car à Madagascar, on apprécie surtout la beauté du site, on se soucie moins des normes.   Ca a fini par se calmer après avoir donné un autre bungalow tout aussi magnifique à la famille, un autre bugalow au toit étanche cette fois-ci, du moins au toit plus étanche que le premier. On s’est reposé, puis on a dîné, un superbe repas encore. Et le moment pour regagner ses chambres respectives est venu. C’est pour dormir, pour pouvoir récupérer après une longue journée pas très facile comme toutes celles d’avant d’ailleurs. Bref, ça va être la fin car fini la découverte, vivement le balnéaire.   Infrastructures d’accueil, cocoriiiiiiico Et arrive le matin, où après ma douche et après s’être habillé, je suis parti pour rejoindre le restaurant pour prendre mon petit-déjeuner avec ou sans les autres. Comme l’endroit est assez vaste, il y a une petite marche à faire, une belle promenade matinale en face d’une mer calme et d’un vent pur non pollué.   Mais quel était ma surprise de voir la famille, déjà à table, si tôt le matin ( un matin où il a été prévu d’être en grasse matinée car c’est le premier jour du séjour balnéaire de fin de voyage ). Non seulement la famille était là, ils étaient à table bien entendu, mais ils ne mangeaient pas, ils étaient … furieux ! « Qu’est-ce qui s’est passé encore ? » avançais-je. « Ca y est ! C’est fini ! On part ! On ne reste pas une minute de plus dans cet hôtel ! ». « Allez Ravo ( Ravo c’est mon nom ) ! Plies tes bagages ! On part ! ». «  Attendez » leur dis-je, on ne part pas comme ça ! Il faut d’abord que j’avertisse les responsables au bureau à Tana pour cette grande modification. «  Non ! On part tout de suite ! Tout de suite ! ».   Et la raison, savez-vous pourquoi ? Parce qu’on est à Madagascar, peu importe dans le nord ou ailleurs. Et à Madagascar, souvent, on entend le coq chanter à partir de 4h du matin. Cocoriiiiiiico ! Plutôt Koukoukouououououkou  ( en version locale coq de Madagascar – prononciation identique à Cocoriiiiiiico ). Et le coq, quand il chante, il ne s’arrête plus. Mais ni moi, ni les employés de l’hôtel ne l’a entendu, car on est tellement habitué aux chants des coqs et aux autres bruits matinaux ( charrettes à zébus, clapotement des vagues, etc.).   « Je veux voir im-mé-dia-tement le responsable de cet hôtel ! ». Mais c’est difficile d’avoir un tel responsable à Madagascar, surtout à une heure matinale. Il n’y avait que les serveurs. « Eh bien ! Soit qu’ils tuent leur coq et on continue à dormir dans cet hôtel cette nuit ! Soit on plie bagages et on change d’hôtel im-mé-dia-tement ! ». « Tant pis ! On paiera deux fois ! Mais j’ai besoin de sommeil ! Je suis en vacance ! En va-can-ce ! ».      Il a parfaitement raison ce touriste, parfaitement, sauf qu’à Madagascar, on ne connaît pas ces raisons. L’hôtel ( de 3 étoiles norme Madagascar ) a été clair et net dans leur réponse : « On ne va pas sacrifier notre coq pour des clients de passage ! ». Ils l’ont dit en souriant et sans rancune. J’ai dû avertir les responsables de Tana, les clients ont été prêts pour régler et l’hôtel et un autre  meilleur où il n’y a ni coq qui chante, ni chien qui aboie. Et on est parti ailleurs pour une histoire de … coq. Koukoukouououououkou ! Bye bye !   Référence web C’était une anecdote qui s’est passé dans la partie nord de Madagascar … l’île-émotion. Pour la partie découverte, en images et en textes, par exemple de ce que c’est que les « Tsingy » et les « Tsingy rouges », merci à vous de suivre le lien ci-dessous. Une page sur le nord de Madagascar du point de vue purement touristique cette fois-ci. Une page dont je suis le webmaster. Et à la prochaine certainement.   Ravo Madagascar, webmaster de : http://www.pensee-chretienne.org/madagascar_ravo_txt/ph_diego_suarez.htm