L’ouest de Madagascar, et si on parlait de Land Rover ?

Madagascar l’ouest L’ouest de Madagascar est une destination assez récente par rapport aux autres destinations, du fait que les infrastructures se sont améliorées récemment. Ce qui lui donne un avantage : celui d’être moins connu et d’être moins fréquenté. Ce qui veut dire un coin plus sauvage et une nature plus intacte, donc beauté sublime ne serait-ce que les deux points phares de cette région : l’extraordinaire « Tsingy du Bemaraha » et la fameuse « Allée des baobabs ».   C’est un voyage donc plus aventure, de l’aventure soft, ce qui veut dire moins de confort. Du reste, l’ouest de Madagascar se trouve en tête si on parle d’intérêts touristiques : découverte, photos, exotisme, etc.   Comme d’habitude, je vais vous parler de souvenir de voyage.

 Ma Land Rover :On trouve des cas et des cas de gens comme on en trouve des cas et des cas de touristes. Bref, ce qui pimente les voyages pour les rendre moins monotones.      Ils étaient trois amis. Deux toujours souriants et le dernier toujours grincheux. On quittait la route nationale pour entamer la piste, sauf qu’il est vrai qu’on ne voit la différence entre les deux que sur la carte. La nationale est colorée en rouge et la piste en jaune. Sur le terrain c’est terre rouge cahoteuse et cahoteuse rouge terre. Bref si vous n’avez pas compris, ce n’est pas grave. Alors le grincheux a commencé à nous raconter d’une Land Rover, sa Land Rover. Evidemment, la nôtre n’était pas … une Land Rover.   Il paraît que la voiture 4×4 qu’on utilisait n’était pas aussi bonne qu’une Land Rover. Parce qu’avec une Land Rover on ne sent pas les secousses, on ne voit même pas que la piste est cahoteuse. La piste ne fut pas longue. On s’embarquait donc sur un bateau à moteur.   Comme tous les bateaux qui font la descente du fleuve Tsiribihina, le nôtre était pareil, très bruyant à l’arrière ( où il y a le moteur ) et assez bruyant à l’avant ( où on entend encore le moteur ). « Est-ce que tu n’as pas pu laisser ce bateau et voyager en pirogues locales ? » me demanda le grincheux.

Pardon lui répondais-je, mais n’as-tu pas reçu le programme avant de faire ce voyage ? Car tout a déjà été indiqué à l’avance dans ce programme.

Si je l’ai reçu qu’il dit mais qu’il ne l’a même pas lu. Car il a été invité par ses deux amis, et ce sont eux qui ont traité avec moi. Lui, il est venu, en tant qu’ami, sans lire le programme et sans le connaître. Mais il s’y connaît bien en … Land Rover. Désolé lui répondis-je, le programme était notre contrat.   « Regardez ! Si on était en pirogues locales, on aurait pu s’arrêter ici et là et faire le reste à vélo ou faire du vélo de temps en temps ! ».

Oui, on aurait  pu faire de la pirogue locale et du vélo de temps en temps si tel était le programme, mais ça n’était pas le cas. Et à Madagascar, on ne trouve pas du vélo comme ça en pleine nature, là où il n’y a rien, même pas un village.

Et les pistes de sable ? Et le timing ? Et l’avion à prendre à la fin du parcours ? Car un voyage, ça s’organise, ça se prépare, ça se discute avant son arrivée, surtout dans un coin quasi-perdu tel que l’ouest de Madagascar. Bref, tout le temps qu’on était sur le bateau, il n’a pas été content du tout ( en deux nuits et trois jours ).   Si c’était une Land Rover A la descente du bateau, on retrouvait notre voiture 4×4, et de nouveau la piste, mais cette fois-ci une piste beaucoup plus longue et encore plus dure. De nouveau, les qualités des Land Rovers surtout pour les pistes d’Afrique ont été remis sur le tapis. La piste n’en finissait pas, et avec les passages en bac, incontrôlables dans ce coin perdu de l’ouest, la nuit tombait. On s’approchait de notre but : l’hôtel pour la nuit.   J’avais un bon chauffeur qui est très bon en mécanique automobile. Avec les cahots et les cahots, notre lumière s’est déréglée un peu. Et le grincheux qui continue : « Bravo le chauffeur ! Avec tes phares qui pointent le ciel, ça nous permet d’observer les oiseaux dans l’obscurité ! ». Puis, paf ! … Panne mécanique, ce qui est tout à fait normale dans une route aussi défoncée. Tandis que le chauffeur se mettait sous la voiture et essayait de réparer ce qui n’allait pas, l’autre n’a pas manqué de sortir son histoire de Land Rover qui a fait des kilomètres et des kilomètres et qui tient toujours la route.  

En peu de temps seukement, notre chauffeur, très bon mécanicien comme je vous l’ai dit a fini de remettre en état de marche la voiture. Et le grincheux qui termine en disant que la panne, le chauffeur l’a fait évidemment exprès pour montrer qu’il s’y connaît en mécanique. Pour lui, c’était une démonstration de capacité, une démonstration à … 20h du soir. Notez qu’à Madagascar, il fait nuit à partir de 18h45.

Bref, on a retenu plein de conseils sur les Land Rover, mon chauffeur et moi !!!

Une réflexion sur « L’ouest de Madagascar, et si on parlait de Land Rover ? »

  1. Est ce que vous êtes guide de voyage ? il y a toujours des casses pieds qui ne s’intéressent qu’aux choses matérielles alors qu’ils feraient mieux de s’occuper de la nature qui par votre récit donne envie d’aller la visiter,moi je préfererais en pirogue ,mais bon …

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