Les municipales étalent les dissensions internes au sein du MoDem. Entre les nostalgiques de l'ancienne UDF,  exacerbés par une presse, complice du pouvoir, spectateurs d'une opposition inaudible.

Au fil des jours un constat s'établit. Le MoDem est devenu un hydre à deux têtes, Bayrou et Sarniez, l'absence de démocratie interne devient conflictuelle, et nous présente François Bayrou, sous son vrai visage…

J'ai soutenu la campagne de François Bayrou, pensant naivement qu'il représentait "une révolution citoyenne", incarnant un souffle nouveau sur notre territoire. La vague orange n'était qu'illusoire, la naissance du MoDem, une césarienne laissant bien des cicatrices.

Les adhérents avancent…divisés, rejoignant la cohorte tumultueuse d'une opposition inaudible. Les indécisions, le manque de stratégie, conduisant le nouveau-né dans un anonymat récurrent.. François Bayrou se lance dans des critiques acerbes, pour ne pas dire haineuses, ciblant le chef de l'Etat, clamant son indépendance et son autonomie, qui n'ont qu'un but :

L'élection présidentielle de 2012.

 

Les couacs de Lyon, voire de Strasbourg…Les municipales sont bien loin de la pensée du gourou centriste. Les 18% obtenus lors de l'élection présidentielle ont gonflé de suffisance François Bayrou, tombant dans le piège d'un cynisme dégoulinant de jalousie.

Il ne faut pas s'étonner du départ de certains cadres, ne se reconnaissant plus dans ce magma confus. Les rats quittent le navire, pour certains par ambition personnelle, pour d'autres, une lassitude, une incompréhension de la stratégie politique de Bayrou.

Non, je dois bien reconnaitre, que je ne m'identifie nullement au MoDem. Un mouvement démocrate, privilégiant l'absence totale de démocratie interne… De quoi rendre perplexe l'électorat d'hier. Le succès d'estime d'hier ne sera qu'un feu de paille, et je persiste a souligner que François Bayrou est mort politiquement. Le moribond tombera dans les oubliettes de l'histoire, sur la tombe de ses illusions une épitaphe :

"L'Elysée, il voulait son royaume, méprisé il devînt"