En 1989, le Japon était au sommet de sa gloire. On parlait du Japon comme on parle de la Chine aujourd’hui. On disait que le Japon serait la future 1ère puissance mondiale avec une croissance que rien ne pouvait arrêter. Le Japon était le  pays qui allait conquérir le monde et qui aurait dépassé les États Unis.

Mais 20 ans plus tard, on invoque un "scénario à la Japonaise",  c’est à dire un pays en déflation. En 20 ans, le pays n’est pas vraiment sorti de la déflation et sa dette est l’une des plus élevée au monde. En réalité le Japon est un pays riche et puissant. Elle utilise un peu le modèle Allemand en terme de croissance: une croissance lente, progressive et durable ; et non une croissance rapide, forte et courte.

Avec des exportations fortes, le Japon a augmenté de 40% ses exportations par rapport à l’année dernière. Le Yen est devenu avant l’été l’une des monnaies de valeur refuge!

Le problème du Japon n’est ni sa dette publique, ni ses déficits, ni la consommation bridée des ménages; mais le fort vieillissement de la population  alors que le pays n’accepte pas l’immigration.

Avant on parlait de menace Japonaise! Maintenant on parle de menace Chinoise! Mais il est fort à parier que le Japon d’aujourd’hui sera la Chine de demain:

"…la rechute de l’économie viendra de la Chine car elle était de plus d’un an le moteur de l’économie mondiale et de l’emballement des matières premières. On sait qu’il y aura une explosion de la bulle Chinoise, c’est sûr! Vous êtes prévenus! Mais c’est surtout une question de timing…"(2011: La Crise Infernale par De Almeida Rui)

Les dirigeants Chinois n’en finissent pas d’avoir des inquiétudes sur leur propre économie. Un Conseiller de la Banque Centrale Chinoise avait déclaré en juin 2010 « La situation de la Chine aujourd’hui est pire que celle des Etats Unis avant la Crise de 2008 » Il s’agit de prendre en compte les problèmes sociaux du pays et la bulle immobilière. Le plan de relance Chinois a permis de maintenir la croissance du pays à des taux très élevés. Mais c’est une croissance malsaine, un peu comme celle des surprimes aux Etats Unis avant la Crise de 2008. La croissance Chinoise n’est pas basée sur la consommation  d’une classe moyenne qui deviendrait de plus en plus importante mais c’est une croissance basée sur l’investissement des infrastructures non reproductives ou dans des nouvelles unités de productions (telles que plus d’usines). Tout ceci est fait  dans un pays déjà en état de surproduction ! Ce constat permet à la Chine de s’opposer à toutes mesures de réévaluation du Yuan et de mener une politique en préparation d’austérité en termes de restrictions de crédits et de taux d’intérêts pour dégonfler la bulle.