France et anti France

 

Les 2 France…

       

        Qui n’a encore en tête ces sublimes paroles : « La France, on l’aime ou on la quitte ». Et d’oublier de décliner la liste de ses supporters, genre Johnny H, pour qui la solidarité fiscale a des limites qui se situent dans un pays voisin.

        Il y a aussi ceux qui l’aimeraient bien, mais que l’on met dehors. Ils pourraient remplacer les bons Français de l’étranger, non, ces étrangers à la France ?

        A regarder les défilés contre cette réforme de la retraite, à subir ces grèves, arrêts de travail, débrayages organisés par les syndicats, il est des bonnes feuilles comme le Figaro qui ne manquent de rappeler le mal fait à la France, surtout à son économie et son image à travers le monde, par ces irresponsables de syndicalistes et les idéologistes du PS qui leur courent après.

        Il va falloir instiller une bonne dose de culpabilité aux promeneurs du samedi et glandeurs du mardi. Ce sont des mauvais Français, foi de patriotes responsables.

        Franchement… ce n’est pas le moment de faire grève, avec le chômage et la crise ! Chacun sait que le bon moment pour faire grève, c’est quand tout va bien et que l’on n’a rien à réclamer.

        Celle-ci coûte, dit-on, 100 millions d’euros par jour ! Un cinquantième de Kerviel, c’est pas si cher !

        Mais surtout les patriotes tout frais qui découvrent cette vertu soudaine qui leur avait, en toute autre circonstance, échappé sont les proches de la pensée MEDEF. Ce sont les délocalisateurs qui réclament notre patriotisme. On joue au casino financier mondial et l’on est exonéré d’impôts La SG 1,7 milliard pour perte exceptionnelle. Et ce sont ces pourris de grévistes de l’anti-France qui veulent entraver leur business.

        Il est des réveils patriotiques dont on pourrait se passer même si le plus souvent la Légion d’Honneur a déjà rougi de honte au revers de ces donneurs de leçon.

        Pendant 14-18, n’y avait-il pas déjà cette tranchée entre l’avant et l’arrière ?