« Le harcèlement de rue» plutôt répandu dans les quartiers défavorisés où le niveau d’éducation laisse à désirer, où la frustration bat des records, serait en passe d‘être considéré comme un délit puni d‘une amende avec l’entrée en vigueur d’une loi à partir du mois de septembre, en Belgique. 

A l’origine du tapage médiatique autour de ce sujet, le documentaire, « Femme de la rue », construit à partir de bribes de scènes volées en caméra cachée dans un ghetto de Belges d’origine étrangère, à majorité maghrébine, par une flamande, Sofie Peeters, étudiante en cinéma. 

Faisant la part belle aux propos agressifs de ces oisifs à l’endroit des jeunes femmes, elle en oublie la part non moins importante qui véhicule naïvetés innocentes et drôleries. 

En effet, les femmes qui longtemps avaient supporté et surtout, avaient choisi tout simplement de tourner en dérision ce type de propos souvent inoffensifs se sont vues remplacées en cette dure époque par des jeunes avec lesquelles badiner n’est pas chose aisée et qui désormais sont prêtes à tout pour en découdre avec ce machisme déplacé. 

Les Beyrouthines très portées sur les talons, le maquillage, entretiennent quelque part  ce type de «toultich» venant de cette pauvre gent masculine souvent désoeuvrée ! Récemment, une campagne de sensibilisation contre ce fléau du harcèlement qui sévit dans le pays a été crée avec comme défaut une certaine vulgarité dans la forme :  un camion sillonnant la ville où d’un haut parleur,  résonne une voix extrêmement enjouée qui lance aux passants (mâles) le même type d’invectives en veillant méticuleusement à sélectionner les plus grossières. 

Le bus 678, film égyptien traite aussi de ce problème où misère, promiscuité et chaleur dans les transports en commun notamment, aggravent lourdement les dérives de ce jeu, si c‘en est un !

Dans ces deux pays du Levant, il est encore bien loin le temps de voir naître les lois prévues à de tels effets tant sont innombrables les priorités en attente pour se faire encadrer. 

Hormis le film égyptien qui peut véritablement faire réfléchir les agresseurs peut-être involontaires et inconscients de leur brutalité, en leur renvoyant toute la souffrance subie par certaines de leurs victimes, les deux autres formules censées endiguer cette violence semblent à priori moins efficaces pour ne pas dire stériles.

Entre la loi belge surréaliste assortie de  toute la polémique aux relents dits racistes déclenchée par le documentaire qui a le mérite de booster le début de carrière de Sofie Peeters et la légèreté de la campagne libanaise qui, le temps du passage insolite du camion dans les rues et ruelles de Beyrouth aura amusé les badauds, il est difficile d‘imaginer une quelconque retombée chez ces mâles monosynaptiques…Drôles de méthodes employées pour aseptiser ce monde !

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