C’est aujourd’hui que le frère de Rachida Dati sera jugé en appel, pour une affaire de transport de substance illicite, en l’occurrence de transport ou de trafic de drogue et il se trouve qu’il a donné un entretien à l’est républicain, dans lequel il dénonce la façon dont cette affaire a été traitée par la presse.

Rappelons que l’affaire en question a fait l’objet d’un premier procès, dans lequel Jamal Dati a été condamné à 6 mois de prison avec sursis, pour trafic de drogue, tandis que qu’il y a six ans il était condamné, dans une affaire de trafic de drogue également, à 3 ans de prison, dont 18 mois ferme. Le frère de Rachida Dati affirme pour sa part qu’il n’a fait que transporter des substances illicites, mais qu’en aucun cas il n’en a fait le trafic, se plaçant comme un consommateur dépendant.

Ce qui place l’affaire sur un tout autre pied pour sa sœur, garde des Sceaux au gouvernement, et sur laquelle il espère que l’affaire ne rejaillira pas, d’autant qu’il affirme s’être en réalité endetté pour se procurer ces substances, plutôt que de s’être enrichi avec la vente de celles-ci. M. Dati serait donc une victime du trafic de drogue plutôt qu’un des protagonistes, selon son témoignage.

« Elle c’est elle, moi c’est moi » a-t-il affirmé aux journalistes, exprimant le fait que Mme Dati, garde des Sceaux actuels, n’est pour rien dans l’affaire en question, malgré les liens du sang. C’est le magistrat qui avait fait appel du jugement rendu, et c’est bien sûr au juge de trancher dans cette affaire, dont les implications sont plus étendues que la simple personne de Jamal Dati: la soeur de celui-intervenant notament dans le cadre des nouvelles lois sur la récidive. Loi qui sera présentée par Mme Dati en personne ce mardi à l'Assemblée, le jour même du jugement de son frère. Mme Dati qui s'est dit ce matin sur RTL consciente d'être exposée, et qui demande aux journalistes de faire la part des choses, pendant que son camp, l'UMP, la soutient par la voix de Patrick Devedjian, qui salue son travail accompli.

 

Jamal Dati est par ailleurs le papa d’un enfant de deux mois, et est actuellement employé d’une entreprise de travaux public, en tant que tuyauteur, et précise que ses patrons ont toujours été à l’écoute.

 

Cependant, toute cette affaire a placé le débat sur le terrain de l'immigration, en rapport avec les ministres qui en sont  issus, ce qui pourrait dans l'avenir envenimer les choses, surtout lorsque le président évoque leurs origines pour prendre leur défense.