Au lendemain du premier tour des élections présidentielles vous avez pu entendre tous les journalistes et représentants politiques se féliciter du recul du Front National (+ 1 million de voix). Ces votes se sont en effet redirigé vers le candidat de l’UMP, soit un retour dans le cadre républicain…cool.
Mais le problème est autre, il ne faut pas oublier que Mr. Sarkozy, pour récupérer cet électorat extrémiste, n’a pas hésité à tenir un discours nationaliste et communautariste qui aurait été reproché à Jean Marie Le Pen dans les mêmes circonstances. Il a ainsi repris les grandes lignes du FN, parti raciste, antisémite, révisionniste et xénophobe (il serait intéressant de le rappeler). Je ne vois donc pas ce qu’il y a de rassurant de voir un FN affaiblit, du moment que les idées qu’il défend persistent. Pire, on risque au contraire de se voiler la face sur la réalité idéologique de notre pays en ce rassurant avec ce petit 10% extrémiste.
Aujourd’hui le courage n’est plus de dire « la France aimez la ou quittez la », quant on sait que 60% des français ne sont pas hostiles à ce discours. Non, aujourd’hui le courage en politique est de dénoncer (sans stigmatiser pour autant) ces 60% de français qui sont en accord avec des valeurs intolérables et conservatrices. Le courage aujourd’hui est de combattre l’idée partagée par une grande part de la population français, qui consiste à dire que le Front National n’est plus un parti dangereux pour la République.
Mais nos hommes politiques, toutes tendances confondues, auront-ils ce courage, celui de s’en prendre à cette majorité électorale, qui parce qu’elle est majoritaire pense être dans le droit chemin. Il semblerait que Mr. Sarkozy est déjà fait son choix, pour lui, l’alliance avec le parti d’extrême droite est un « mal » nécessaire à sa victoire. Au moins une chose que l’on ne reprochera jamais à Chirac.