Le Front National donne l'impression de se désolidariser des déclaration ignominieuses de son chef de file, mais en parcourant une tribune, sur le site Internet du FN, les déclarations de Louis Alliot, me laissent perplexes. Marine Le Pen, qui avait entamé des travaux de dédiabolisation du FN, avait déja pris ses distances avec son père. Nouvelle brouille sur fond de succession.


Les déclarations de Louis Alliot :

"Nous sommes un certain nombre de responsables, de cadres, de militants et d'adhérents, a ne pas porter sur les événements de la Seconde Guerre Mondiale, le même regard que porte Jean-Marie Le Pen. Les déclarations de Jean-Marie Le Pen ne constituent pas une ligne de fracture et cela n'enléve en rien à la confiance, l'estime, la considération et le respect que nous portons au Président du FN".

Au même moment, le parquet de Paris a fait savoir qu'il étudiait la possibilité de poursuivre sur le plan pénal le Président du FN, déja condamné à 183200 euros d'amende pour ses premières déclarations sur le sujet en 1987.

Une attitude pathétique et intolérable. Un soupçon d'antisémitisme nauséabond, qui pourrait s'avérer une pitoyable tentative pour continuer à exister médiatiquement.

Le vieux chef qui fétera ses 80 ans le 20 juin prochain, ne veut-il pas implicitement désavouer sa fille ? Une manière de vouloir démontrer que son successeur pourrait s'avérer être Bruno Gollnisch, partageant les mêmes opinions que son chef de file…

Quoiqu'il en soit, en ne voulant pas réfuter réellement les propos de son Président, le FN s'engage sur une pente savonneuse. Des tels écarts de conduite auraient dû conduire le parti à une exclusion pure et simple de son leader. En refusant cette optique, le FN se condamne lui-même.

Tout le travail de communication et de dédiabolisation de Marine Le Pen perd toute sa valeur, et je ne serai pas étonné qu'à bréve échéance cela ne soit la dernière brouille, conduisant Marine à s'écarter définitivement d'un père bien encombrant.