Les autorités colombiennes ont confirmé l'information que nous vous donnions hier, à savoir que Ingrid Betancourt a été admise dans un hôpital, ou plutôt un dispensaire du département du Guaviare. En fait, l'ancienne candidate présidentielle a reçu des soins dans plusieurs centres médicaux durant le mois de février 2008, les informations concernant le mois de mars n'ayant pas encore été confirmées.

Vólmar Pérez, le fonctionnaire chargé de la défense du peuple dans ce département colombien, a ainsi confirmé plusieurs rumeurs concernant un groupe de guérilleros des FARC transportant une personne très malade qui traverserait la région se rendant de centre médical en centre médical. Et c'est bien cela qui est inquiétant, les terroristes ayant l'habitude de " séquestrer temporairement " des médecins ou infirmiers pour les emmener vers leurs camps cachés dans la forêt tropicale lorsqu'ils ont besoin d'attention médicale. On suppose donc que l'état de santé d'Ingrid Betancourt soit vraiment très préoccupant pour qu'ils prennent le risque de la sortir de sa cachette pour se rendre dans des centres médicaux !

D'ailleurs, Vólmar Pérez a confirmé nos craintes en rapportant les paroles du personnel médical qui a approché Ingrid Betancourt : « Son état de santé est terriblement délicat. Son état physique est très détérioré, elle souffre de leshmaniasis et d'hépatite B. Son apparence physique ne se différencie pas beaucoup de celle des enfants faméliques de Somalie. »

Évidemment, ce genre d'information ne peut que nous inquiéter et c'est pourquoi les autorités colombiennes ont pris la décision d'envoyer vers tous les dispensaires et centres médicaux de la région les médicaments appropriés à l'état de santé de Ingrid Betancourt, tout en réitérant leur demande aux FARC de la libérer immédiatement.

Si toutes les informations et rumeurs qui sourdent pour l'instant de la densité de la forêt tropicale sont exactes, nous allons prochainement assister ou bien à la libération d'une Ingrid Betancourt exténuée, ou bien, et c'est triste à dire, à sa mort.

Le seul espoir qui nous anime encore c'est que les FARC sont conscients de l'effet désastreux que provoquerait la mort de l'otage franco-colombien sur l'opinion publique, et que, grâce à cela, ils soient prêts à la libérer rapidement.