Le chômage a encore augmenté fin février dans la dynamique

des quatre années précédentes.

 

Publication de la Darès de mars 2013. La courbe France catégories A,B,C, montre la dynamique du chômage qui fut forte jusqu’en août 2009, puis plus ralentie mais une pente positive constante, pour être à nouveau forte à partir de mai 2012. L’arrivée de François Hollande fut marquée, par des licenciements, qui furent retardés jusqu’à la présidentielle.

 

Support Wikipedia De fin février 2012 à fin février 2013, le nombre de demandeurs d’emplois, catégorie A, en recherche et sans emploi, est passé de 2.875.800 à 3.187.700, soit, 311.900 chômeurs, 25.991 de plus par mois. Cela donne une variation sur un an de 10,84 % compte tenu de la linéarité de la courbe la valeur moyenne mensuelle est de 0,9 %. Entre fin janvier 2013, et fin février 2013 le nombre de demandeurs d’emplois s’est accru de 18.400, ce qui donne un accroissement de, 0,58 %. Il a bien une inflexion naissante de l’accroissement du chômage de 25.991 à 18.400.

La représentation des demandeurs d’emploi inscris au pôle emploi, ne représente pas celle des chômeurs au sens du BIT, Bureau International du Travail. La différence tient au relèvement progressif d’éligibilité à la dispense de recherche d’emploi à compter de l’année 2009, et sa suppression depuis le 1er janvier 2012. Cela contribua à la hausse des demandeurs d’emploi de 55 ans et plus enregistrés à Pôle emploi.

Depuis le 1er janvier 2013, les radiations administratives prennent effet à la date de leur notification, et non plus à la date du manquement qui les motive. Un délai administratif s’établit entre ces deux dates, pendant lequel, dans une croissance continue du chômage, le nombre de chômeurs devient plus élevé au moment de leur notification. Ce changement de règle a eu un impact à la hausse sur le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi à la fin janvier 2013 de +21 100 pour la catégorie A et de +24 000 pour les catégories A, B, C, en France métropolitaine. En février, l’écart entre le nombre de demandeurs d’emploi effectivement inscrits et celui qui aurait été observé en l’absence de réforme est proche de celui mesuré en janvier. Inversement dans une décroissance du chômage, cela aurait conduit à moins de chômeurs au moment de la notification.

Ce point n’a pas été pris en compte par les politiques et médias qui se sont empressés de condamner l’efficacité de l’action menée par le gouvernement. Les chiffres du chômage publiés fin mars qui sont ceux de fin février, sont donc entachés par ce décalage qui devrait s’estomper au cours des mois suivants.

Si l’on tient compte des mesures gouvernementales de soutien des chômeurs, ce que l’on appelle les contrats aidés, et qui sont maintenant opérationnels, on peut raisonnablement espérer l’inversion de la courbe du chômage. Ces contrats sont les contrats d’avenir, et les contrats de génération.

Les contrats d’avenir qui sont une promesse de campagne du président sont réservés aux jeunes de 15 à 25 ans peu ou pas diplômé des quartiers en difficulté ou des zones rurales enclavées. Ils sont calqués sur les emplois jeunes mis en place par Martine Aubry en 1997. Ils sont subventionnés à hauteur de 75 % pendant un à trois ans principalement réservés au secteur public, les associations, les sociétés mutualistes, voire le secteur privé. Ils n’ont pas de sécurité d’emploi, ce ne sont que des CDD. Actuellement plus de 10.000 contrats sont signés fin février sur les 100.000 prévus pour la fin de l’année.

Les contrats de génération sont la promesse 33 du candidat François Hollande, ils sont entrés en vigueur le 18 mars. Ils permettent aux entreprises de moins de 50 salariés ou après accord collectif pour les entreprises entre 50 et 300 salariés de toucher une prime pour l’embauche d’un jeune si elle ne s’engage pas à licencier un sénior. Ils s’adressent à des jeunes de moins de 26 ans en contrat CDI quelque soit leur niveau de formation. Quand aux séniors il s’agit de ceux de plus de 57 ans maintenu en emploi. Les entreprises de moins de 300 salariés si elles n’appartiennent pas à un groupe de plus de 300 salariés, elles recevront une prime de 4.000 euros par an pendant trois ans, voir «Le contrat de génération, comment ça marche».

Ces deux contrats qui sont d’application récente, n’ont pas produit leurs effets, on peut donc espérer qu’ils agiront pour inverser la courbe du chômage. A ces dispositifs il faut ajouter la loi sur la sécurisation de l’emploi qui vient d’être adopté, le 21/04/13 par le sénat par 172 voix contre 24, devra être définitivement adopté par le parlement, pour une application dans la foulée. A cela vient encore s’ajouter la banque d’investissement pour les PME, PMI.

C’est donc un faisceau de réformes qui contribue à inverser la courbe du chômage, mais il faut attendre qu’elles prennent leurs pleins effets.

En outre, indépendamment de ces mesures, il tout à fait logique que la croissance du chômage s’estompe d’elle même, lorsque les entreprises auront atteint la rentabilité entre le coût de la charge de leur personnel à celui de la vente de leur production. Elles ne peuvent continuellement dégraisser leurs effectifs au risque de ne plus assurer la charge de leurs commandes, d’autant que nombreuses sont celles qui ne peuvent assurer la réalisation des commandes dont elles ont la potentialité actuelle par manque de main d’œuvre spécialisée. Ce n’est donc qu’une question de temps, et François Hollande a parfaitement raison de clamer, qu’a la fin de l’année 2013, la courbe du chômage s’inversera.

 

Répartition des demandeurs d’emploi par sexe et tranches d’âges.

 

 

En France métropolitaine, au mois de février 2013, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a augmenté de 0,4 % pour les hommes, soit 12,0 % sur un an, et de 0,8 % pour les femmes, soit de 9,6 % sur un an. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A de moins de 25 ans est en hausse de 0,6 % en février, soit 10,0 % sur un an. Le nombre de ceux âgés de 25 à 49 ans augmente de 0,4 %, soit 9,2 % sur un an, et celui des demandeurs d’emploi de 50 ans et plus s’accroît de 0,9 % soit de 16,6 % que ce soit pour les hommes et les femmes sur un an. Les courbes de ces demandeurs d’emploi sont quasi linéaires presque de même pente depuis février 2009.

Beaucoup de médias évoquent que le nombre de chômeurs est presque égal au record de 1997, soit, 3.205.000 chômeurs. Pris globalement c’est vrai nous en sommes bien prêt. Seulement on oublie de dire qu’en 1997 la population Française recensée était de 58.116.018 habitants métropolitains. En 2012, elle est de 64.612.939 habitants, soit 6.496.921 habitants de plus. Si l’on rapporte le nombre de chômeurs en catégorie A par unité de population, on obtient pour 1997, 5, 5148 % de chômeurs et pour 2013, 4, 9335 % de chômeurs, soit, -10,5 %.

Regardons dans la zone euro le taux de chômage corrigé des variations saisonnières pour comparaison. En décembre 2012, il était de 11,7 % et à 10,7 % dans l’Europe des 27.

Parmi les États membres, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en Autriche, 4,3%, en Allemagne et au Luxembourg, 5,3% chacun, ainsi qu’aux Pays-Bas, 5,8%, et les plus élevés en Grèce, 26,8 % en octobre 2012, et en Espagne, 26,1%. Sur un an, le taux de chômage a augmenté dans vingt États membres et a baissé dans sept États. Les baisses les plus importantes ont été observées en Estonie, de 12,1% à 9,9 % entre novembre 2011 et novembre 2012, en Lettonie, de 15,7% à 14,1% entre les troisièmes trimestres 2011 et 2012, et en Lituanie, de 13,7 % à 12,3%. Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Grèce, de 19,7% à 26,8% entre octobre 2011 et octobre 2012, à Chypre, de 9,7 % à 14,7 %, et en Espagne de, 23, 2 % à 26,1%.

 

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La zone euro comprend la Belgique, l’Allemagne, l’Estonie, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, Chypre, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal, la Slovénie, la Slovaquie et la Finlande. L’UE27 comprend la Belgique (BE), la Bulgarie (BG), la République tchèque (CZ), le Danemark (DK), l’Allemagne (DE), l’Estonie (EE), l’Irlande (IE), la Grèce (EL), l’Espagne (ES), la France (FR), l’Italie (IT), Chypre (CY), la Lettonie (LV), la Lituanie (LT), le Luxembourg (LU), la Hongrie (HU), Malte (MT), les Pays -Bas (NL), l’Autriche (AT), la Pologne (PL), le Portugal (PT), la Roumanie (RO), la Slovénie (SI), la Slovaquie (SK), la Finlande (FI), la Suède (SE) et le Royaume-Uni (UK). La France est à 10, 6 %.

 

Une réflexion sur « Le chômage a encore augmenté fin février dans la dynamique »

  1. Bon, après le mariage pour tous et les rythmes scolaires, va-t-on enfin s’attaquer aux vrais problèmes, à commencer par le chômage ?
    Les Français sont fatigués !

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