Rendez vous compte dans quel enfer se retrouve l’être plus ou moins censé qui ose se vanter d’être écologiste !!

Outre les incessantes railleries de ces collègues peu sensibilisés qui le critiquent pour les moindres écarts qu’il commet, l’écologiste est, dans cette société, comme marchant au bord d’un précipice glissant et susceptible d’exploser à chaque instant.

Mise en situation.

L’écologiste est obligé de se promener en ville. Il subit sans discontinuité le gâchis que font les autres de l’environnement. Pollution atmosphérique, sonore, visuelle, tous ça tourne autour de lui continuellement et le harcèle.

Et même quand il rentre à la maison, l’enfer continue !

Tous ses moindres gestes doivent être calculés pour être en adéquation avec ses convictions ajustés du degré d’écart qu’il se permet, quelque fois, pour ne pas succomber à l’économie (et la folie ?) infinie.

Il monte les escaliers (en appartement), tourne la clé dans sa serrure (jusque là tout va bien même si le frottement entre matériaux métalliques va créer de nanoscopiques copeaux de métal qui iront se déposer au fond de la serrure mais n’inquiéteront l’humanité qu’en cas de démantèlement de la porte et encore le métal c’est naturel non ?…).

Il passe le pas et entre chez lui, pose ses habits (fait de matériaux biologiques et locaux : du chanvre quoi et sans doute un peu de laine…), allume la lumière (d’un fournisseur en énergie renouvelable), l’éteins immédiatement après avoir changé de pièce, va dans la cuisine, et là, subit la loi de la jungle énergivore !

Dans la cuisine, le frigidaire est branché en permanence consommant une énergie de 572Wh/jour. Son organisation est soumise à une tyrannie très précise pour faire bénéficier tous les aliments des températures qui leur convienne et les conserve au mieux.

Tous ses aliments sont garanties biologiques, locaux et il se charge d’aller en vélo les chercher chez le producteur.

En allumant sa gazinière, il sait qu’il va consommer une énergie NON renouvelable, le gaz, car en faisant le bilan énergétique, il a remarqué que la conduction consommait plus après la cuisson de ses aliments que pendant !

Son coin poubelle occupe une place considérable de la cuisine : 1 poubelle par produit recyclable, 1 pour le compost, 1 pour les bouchons d’Amours, 1 plus hétéroclite qu’il déteste…

Cette poubelle est le témoin macabres des derniers restes d’emballages plastiques qui collent aux cadeaux qu’on lui fait, à ses magasines et journaux et à certains produits dont il n’arrive pas à se passer.

Ses armoires regorgent de sachets plastiques et de boîtes à oeuf qu’il n’a pu refuser dans les commerces et qu’il réutilisera à l’infini.

Son placard est rempli de bocaux en verre pour les futures confitures qu’il ne fera jamais.

Son évier, impeccable, contient la vaisselle qu’il a lui-même lavé à la main avec un produit de sa composition, mélange de produits naturels, recette de sa grand-mère.

En changeant de pièce, l’écologiste parcourt des yeux toutes ses modestes possessions, fruits des récupérations successives au cours de sa vie : toujours réparer plutôt que d’acheter neuf !

Ses appareils électroménagers sont tous A+++ enfin, son appareil électroménager : la machine à laver.

Il n’a pas de télévision, s’arrache les cheveux chaque nuit en essayant de compter les polluants émis par la fabrication de son ordinateur et se rassure en écoutant la radio grâce à un fil métallique et quelques composants électroniques admirablement reliés à son radiateur.

Quand vient la douche, qu’il prend le moins souvent possible, il se passe sous un jet d’eau glacée (15°C, température du sol), se savonne et se rince. C’est tout. Et le savon est artisanal.

Sa vie serait très passionnante à détailler mais je crois que je vous en ai montré l’essentiel.

Et vous osez encore critiquer les écologiste maintenant que vous savez tout ça ??