Depuis la parution du Président des riches en septembre 2010, les relations incestueuses entre le pouvoir politique et le monde de l’argent ont engendré de nouveaux rebondissements dans l’affaire Woerth-Bettencourt et dans l’incroyable feuilleton Lagarde-Tapie. Par ses amitiés et ses réseaux, Nicolas Sarkozy est toujours concerné. Ce qui est encore le cas dans la tourmente qui affecte les tableaux de la famille Wildenstein, ou le Mediator des laboratoires Servier.

La violence des rapports sociaux atteint des sommets. La réforme rétrograde des retraites, le mépris affiché envers les enseignants et les magistrats, l’appel à la xénophobie en sont des expressions. L’allègement de l’impôt de solidarité sur la fortune est emblématique de cette guerre des classes menée par les plus riches alors que les déficits et les dettes leur servent d’armes et de moyens de chantage pour que le peuple accepte la baisse du pouvoir d’achat et la destruction des services publics. Décidément, Nicolas Sarkozy est bien toujours le président des riches.

Ce nouveau livre continue à apporter des faits, des analyses et des arguments qui justifient de mettre à bas la puissance de la finance et des spéculateurs sans foi ni loi qui règnent sans partage.

A sa parution, une partie de l’émission de Daniel Mermet – "Là-bas si j’y suis" (France Inter) – avait été consacrée à ce livre ( 4 septembre 2010).

Ce vendredi 3 février, c’est dans "l’ Inter Treize", le journal de la mi-journée de cette radio,  que ce sujet est revenu dans l’actualité.

Avec d’abord un reportage croustillant de Sandrine Oudin.

Elle est allée à Neuilly dans un salon de coiffure pour emperlousées.

Témoignages à mourir de rire, notamment sur "les chômeurs de 20 ans qui ne veulent pas travailler", de la part de bonnes femmes qui n’ont jamais travailler de leur vie.

Suivait un autre témoignage, celui d’une employée de ce salon de coiffure huppé. La petite coiffeuse a fait remarqué qu’elle ne gagnait même pas ce que ces belles dames dépensent uniquement en coiffeur, une cérémonie qu’elle s’offrent quasiment chaque semaine……

Invitée de ce journal, la sociologue Monique Pinçon Charlot qui a co-écrit "le Président des riches"a d’ailleurs vertement répondu aux brushées en question.

La radio comme ça…j’aime.

Un bon point pour Mme Claire Servajean, responsable de "l’Inter Treize" de France Inter que je n’apprécie guère en temps normal.

France Inter sentirait-elle le vent tourner……????

PS: ce n’est évidemment pas France é qui a parlé de ce livre ce vendredi soir…. les "reportages" sur le grand froid ont juste duré vingt-cinq minutes, laissant juste le temps, en fin de journal, de nous montrer M. Sarkozy serrant la main des ouvrières de Lejaby…..