Le 6 mai 2012 l’explosion de la gauche qui a fêté sa victoire

sur la haine et des insultes de la droite.

Des images pour la mémoire de la gauche républicaine et laïque.

François Hollande son premier discours à la cathédrale de Tulle, cliquez sur l’image.

Le discours de François Hollande à Tulle.

  {youtube}VTbahOwG3hE{/youtube}

Sur l’auto route en direction de la capitale escorté par des centaines de motards, cliquez sur l’image.

François Hollande à son arrivée à la Bastille noire de monde, cliquez sur l’image.

François Hollande son discours à la Bastille, cliquez sur l’image.

Tous réunis sur l’estrade devant la foule, cliquez sur l’image.

La place de la Bastille, cliquez sur l’image.

Beaucoup de jeunesse qui attendaient depuis longtemps ce jour de victoire de la gauche, cliquez sur l’image.

Dans les plus grandes villes du pays ce fut la fête, après 17 ans d’un pouvoir sans partage et à 31 ans la première victoire de François Mitterrand, il ne pouvait en être autrement. Mais ce fut une victoire simple, pas de Fouquet’s mais de la gravité dans les propos du nouveau président. Pas non plus d’ironie victorieuse des dirigeants socialistes qui humblement ont montré une joie contenue. Mais ces réserves eurent une tout autre attitude avec les jeunes de la place de la Bastille, symbole de la révolution de 1789, dont certains n’ont jamais connu un président de gauche. C’est toute l’histoire de cette hégémonie conservatrice, mais démocratique, qui devient pesante, sectaire, haineuse. Le dernier discours de Sarkozy à Toulon fut une honte à la république. Les Français de gauche ne sont pas des ennemis de la France. Ils ne sont pas le drapeau rouge. Quelle prétention à cette droite de s’ériger en gardien de l’identité Française. En quoi serait-elle plus Française que moi ?

Quand on entend qu’après eux, ce sera le chaos, la même chose qu’en 1981, c’est une insulte. La droite n’a pas changé. Pourquoi faut-il qu’elle agisse avec cette haine de l’autre, ce qui ne fait que diviser les Français. Ces Français seraient incapables par ce que humanistes et à gauche pour le bien de tous. C’est pour cela que ces jeunes ne comprennent pas comment cette droite peut-elle agir ainsi ?

François Hollande a une lourde tache, celle de ne pas décevoir tous ces jeunes. Il a conquis leur cœur, ils sont purs et se sont livrés sans a priori à sa cause pour la justice et pour eux mêmes. Quand on voit ces hypocrites, Angela Merkel qui le félicite et l’accueille à bras ouverts, qui à tout fait pour qu’il soit battu et qu’en plus, annonce d’emblée, son désaccord à une révision du traité Européen sans même connaître ce qu’il peut proposer. Quelle honte ! On s’imagine la tache qui sera la sienne. Mais comme hypocrite elle n’est pas seule. David Cameron après avoir franchement exprimé son mépris, le félicite. Et puis Obama qui l’invite à la Maison blanche, pas pour ses beaux yeux mais pour qu’il revienne sur le retrait de nos troupes d’Afghanistan pour la fin de l’année. Que faire avec des chefs d’État et de gouvernement pareils ?

C’est avec d’une courte victoire qu’il a emporté cette élection. 51,62 % le score définitif moins bien que fit François Mitterrand en 1981 qui a obtenu 51,76 % mais dans une participation plus élevée. Les conditions politiques ne furent pas les mêmes, la droite n’était pas si forte, le FN n’en était qu’à ses débuts. Si la date du second tour avait été non le 6 mai, mais le 13 mai, rien ne prouve qu’il ait gagné. Son potentiel s’amenuisait au cours des jours. Ce sont les voix du Modem poussées pas le vote de Bayrou sur François Hollande qui firent la différence, ce que ne pu bénéficier Ségolène Royal en 2007. La politique Sarkozienne franchement tournée vers le FN en adoptant son programme sur les immigrés et les frontières de l’Europe ont modifié la donne aussi bien pour les centristes que pour les Chiraquiens. Les centristes Morin, Borloo, qui se sont tournés vers Sarkozy ont vendus leur âme. Ils ont perdu c’est bien, ils se sont vendus à l’extrême droite.

Ceci montre la difficulté de la gauche à s’imposer dans un pays à droite. Il faut donc une forte personnalité compétente honnête, droite et propre. François Hollande incarnait tout cela n’ayant jamais dévié de son programme. Un président tranquille. Un président qui saura ressouder les Français. Un président calme réfléchi, la France en a besoin après ces années folles, désordonnées sous ce trublion de Sarkozy.

Un président normal.

A la Bastille, il y avait de tout. Des blancs, des noirs, des jaunes, qui chantaient la Marseillaise. Cette France qui d’un coup retrouve ses valeurs républicaines, seule la gauche peut faire cela. Elle le peut par ce que pour elle c’est rare d’avoir un président de gauche. C’est le second en 54 ans de cinquième république, alors ça se fête. Ce que l’on n’a pas comprit, c’est la présence de Yannick Noah. Il est depuis 15 ans soumis à un redressement fiscal de un million d’euros, et il vit à l’étranger.

Après avoir séparé la France en deux à Toulon, Sarkozy a été digne. Il s’est montré républicain respectant le suffrage universel. Mais les nostalgiques, ceux qui n’admettent pas la victoire de la gauche ont toujours la haine à la bouche comme dans la ville de Nice majoritairement d’extrême droite.

La France a levé sans problème 7,982 milliards d’euros à court terme le mardi 7 mai,le premier emprunt de l’ère Hollande. Le trésor voulait relever 6,8 et 8 milliards d’euros, et on a vu les taux reculer. La menace d’une catastrophe de la droite ne s’est pas effectuée.

Se profilent les législatives qui normalement devraient donner une majorité de gouvernement à François Hollande. Mais son faible score permet toutes les suppositions de cohabitation. La droite n’a plus que cette ouverture pour renverser la tendance. L’extrême droite devenue une force politique importante peut en s’associant à l’UMP faire barrage à la gauche. La victoire de François Hollande ne sera acquise que s’il obtient une majorité de gouvernement.

Dores et déjà il procède par décrets. Décrets qui devront être ratifiés par le parlement. Ces décrets sont,

-La réduction de 30% du salaire du président et de ceux des ministres décret signé lors du premier conseil des ministres.

-La retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui ont cotisés toutes leurs annuités, après consultation de la CNAV.

-Une majoration de 25 % de la prime pour la rentrée scolaire après consultation du Conseil d’administration de la CNAF. -Le blocage pour trois mois du prix de l’essence à la pompe après consultation du Conseil national de la consommation.

-Doublement du plafond du livret A et du livret d’épargne industrie (successeur du livret de développement durable) pour mieux financer le logement social, le développement des PME et l’innovation, et garantie d’une rémunération supérieure à l’inflation.

-Transmission aux Européens d’un mémorandum proposant un Pacte de responsabilité, de croissance et de gouvernance pour modifier et compléter le Traité de stabilité (fin mai, en vue du conseil européen des 28 et 29 juin).

-Signature d’une charte de déontologie et publication des déclarations d’intérêt par les membres du gouvernement et circulaire du Premier ministre étendant ces exigences aux membres des cabinets et plafonnant leurs effectifs (lors du premier conseil des ministres).

-Mise en place d’une «caution solidaire» pour permettre aux jeunes d’accéder à la location (décret après concertation avec les partenaires sociaux).

-Annonce du retrait des troupes Françaises d’Afghanistan d’ici fin 2012 aux partenaires de l’Otan (G8 des 18-19 mai et sommet de l’Otan des 20-21 mai).

-Lancement d’un nouveau «livre blanc» sur la défense nationale.

-Abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers. -Fixation d’un éventail maximal de 1 à 20 pour les rémunérations dans les entreprises publiques (décret fin mai).

-Circulaire sur la lutte contre les "délits de faciès" lors des contrôles d’identité. Gel conservatoire d’une partie des dépenses publiques jusqu’à la publication du rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques (semaine du 24 juin).

-Arrêt de la RGPP et lancement du Projet de refondation et de modernisation de l’action publique (première étape : établissement par chaque ministre avant fin septembre d’un projet pluriannuel de modernisation et de simplification des services et des opérateurs sous sa tutelle)