Allons enfants de l’Europe et de la Méditerranée, le Jour de Gloire du nouveau néo-colonialisme  euro-méditerranéen est arrivé, ainsi soit-il ! inch Allah ! Atchoum !

 Le 13 juillet 2008, a été célébré à Paris la célébration du « Nouveau Néo Colonialisme Euro-méditerranéen » un jour historique à ne pas oublier

Nicolas Sarkozy a lancé  dimanche  13 juillet 2008, avec une mise en scène digne de l’évènement,  en présence des dirigeants de  43 pays de pays, « son »   Union pour la Méditerranée »    dont le nom officiel  devient  "Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée" en intégrant   les acquis du processus de Barcelone qui se trouvait en état de léthargie depuis  déjà quelques temps en raison des conflits régionaux.

'Le sommet  a réuni 43  pays européens et méditerranéens :  ceux de  l'Union européenne et  des  pays du sud  méditerranéen , dont nous citerons  l’ Algérie, l’ Egypte, Israël, la  Jordanie, le Liban, le Maroc, la  Mauritanie, la Syrie, la Tunisie,  la Turquie, et l'Autorité palestinienne, ainsi que l'Albanie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et Monaco.

C'est la première fois que le président syrien était  reçu en France depuis juin 2001. Monsieur  Jacques Chirac, avait gelé les relations franco-syriennes en 2005 après l'attentat qui a coûté la vie, à Beyrouth, à l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri – attentat dans lequel Damas est soupçonné d'avoir trempé. Tous les chefs d’états étaient présent ou représentés, le Maroc était présent en la personne du Prince du Maroc, frère du roi Mohammed VI   Roi du Maroc,   absent officiellement  pour raison d’agenda, officieusement  d’après certains commentateurs, « pour éviter  de côtoyer le président algérien Abdelaziz Bouteflika en raison de leur «  différence d’approche »  sur la question frontalière du  Sahara occidental et de la fermeture de leur frontière commune.

Etait absent  Le Premier ministre belge :  Yves Leterme a  annulé son déplacement au sommet,  retenu en Belgique pour endiguer  une nouvelle crise institutionnelle menaçant de provoquer une scission entre la Flandre et la Wallonie , ce qui risquerait  de briser  la fragile coalition gouvernementale et d’entraîner la chute de son gouvernement ( nous avons appris depuis que Monsieur Leterme a présenté sa démission au Roi des  Belges qui ne l’a pas encore acceptée)

Très officiellement absent aussi  le Colonel Kadhafi , qui n’entend pas que   son pays la Lybie entre dans l’UPM et qui avait   refusé ce projet  avant  même la tenue du  sommet arabe de Tripoli,  au cour duquel une nouvelle fois il a rejeté avec hauteur et  virulence  l'Union pour la Méditerranée « inspirée par la France et initiée  par Nicolas Sarkozy  » Dès  l'ouverture du sommet de Tripoli le numéro un libyen s'est  livré à une véritable diatribe contre l'UPM devant les présidents syrien, mauritanien, tunisien et algérien et le premier ministre marocain : «Nous ne sommes ni des affamés ni des chiens pour qu'ils nous jettent des os», a-t-il martelé, vêtu d'une  djellaba traditionnelle et coiffé d'une chéchia rouge.*

* (voir  en fin d’article sous  le titre « Les retombées du sommet  »  les positions de Monsieur Kadhafi et de Monsieur Arm  Moussa, Secrétaire général de la Ligue Arabe.)


 

Au Grand Palais, au cours des quatre heures de  la réunion co-présidée par le Président Français Nicolas Sarkozy et le président égyptien Hosni Moubarak,  les 43 pays européens et méditerranéens ont adopté à l’unanimité  une déclaration  créant l'UPM et à  l’horizon   se profile d’après le Président  français  une réconciliation de tous les Etats riverains de  la Méditerranée. Reste à savoir si, au-delà du succès du sommet de Paris, l'UPM fera mieux que le processus de Barcelone lancé en 1995 et dont elle s'inspire largement sans en reprendre cependant  sa  disposition fondamentale  essentielle qui était celle de la défense et l’observance  des droits de l’homme comme condition préalable à tout accord financier, économique ou commercial entre les états engagés dans ce processus, qui justement à fait « long feu » en achoppant sur cette condition essentielle.

L’Upm a été présentée et célébrée officiellement comme « un instrument pour la Paix par l’Economie et la mise en œuvre de grands projets » Tout est clairement signifié dans cette formule utopique, comment peut-on soutenir  que  l’économie et la mise en œuvre de grands projets favoriseront la paix entre ces pays, alors que tout le monde sait que chacun de ces pays a pour intérêt de soutenir d’abord sa propre indépendance  économique, sa propre croissance et que  certains des projets  qui pourront être proposés ( où qui sont d’ores et déjà évoqués) iront  à l’encontre de sa politique  et de son intérêt ?

Pour  ne citer qu’un seul exemple probable discorde, le projet d’une autoroute qui relierait tous les pays du Nord du Maghreb alors que l’Algérie et le Maroc ont fermé leur frontière commune en raison de leurs divergences pour ne pas dire leur affrontement sur la question du Sahara occidental ?

Le mandat du co-président de la rive Sud a été fixé à deux ans, celui du co-président du Nord reste en suspens quand à ses modalités alors que l'Union Européenne se trouve actuellement dans un suspens institutionnel depuis le rejet du traité de Lisbonne par les Irlandais.

L'UPM tiendra un sommet tous les deux ans. Le lieu où siégera son secrétariat sera fixé lors d'une réunion des ministres en novembre.

Les Etats-membres sont tombés d'accord sur six premiers projets concrets,  dits à géométrie variable  dans lesquels  l'implication de tous les Etats ne sera  pas automatique, chacun restant libre de décider de participer ou non.

Note : que faut-il entendre par « géométrie variable  »….. Le moyen pour certains états de s’effacer du projet quand il heurte ses convictions politiques ou ne porte pas avantage à ses intérêts économiques ?  Ou favorise trop certains pays par rapport à d’autres ?  Toutes les suppositions sont permises …….

Alors que la Chancelière allemande a souligné « un très bon départ pour l’Upm» le  président français a qualifié ce sommet de « succès ».

Note : si l’on en juge par la présence des 43 pays c’est un succès en effet, mais il faut relativiser ce succès en considérant qu’il fallait « en être » pour ne pas se faire oublier et marginaliser, en quelque sorte tomber dans les oubliettes, et que c’était aussi pour certains l’aubaine imméritée  de reprendre leur  place sur la scène internationale en venant se faire laver les mains par une France laxiste qui a passé l’éponge sur   les crimes impardonnables qu’ils ont commis,  et qu’il faut relativiser aussi ce succès puisque à part la création de l’UMP

ce sommet n’a pu qu’évoquer des projets « concrets à géométrie variable » dont les financements n’ont pas été  définis, et préparer un calendrier qui reporte à deux ans dans l’avenir la tenue d’un deuxième sommet.

 Note : Evidemment la médiatisation à outrance de ce sommet, renforcée  le lendemain par la magnificence  du 14 Juillet à PARIS,   a été un succès «  personnel »  pour Monsieur Sarkozy, mais tout de même un succès relatif et tout à fait superficiel,  sujet à critiques et protestations  par la présence de Monsieur El Assad dirigeant syrien  et sa présence annoncée, lundi, dans la tribune présidentielle pour le traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées,   de la part de l'opposition syrienne, des Libanais anti-syriens  des organisations de défense des droits de l'homme et des casques bleus.

Nicolas Sarkozy  a souligné deux nouveautés consistant en « deux volontés »,  l’une politique  "une volonté d'égalité entre le Nord et le Sud»,  symbolisée par la co-présidence et l’autre économique   "une volonté de se retrouver autour de projets concrets".

Une conférence de presse a suivi le sommet au cours de laquelle  Nicolas Sarkozy a  insisté sur la présence à la même table de la quasi-totalité des pays arabes concernés, dont le président syrien Bachar el-Assad, et du Premier ministre israélien Ehoud Olmert

"Nous en avions rêvé. L'Union pour la Méditerranée est maintenant une réalité", s'est  félicité Nicolas Sarkozy. "Il fallait quelqu'un qui prenne des risques et puis le cercle vertueux s'engage", a-t-il ajouté

A l’horizon   se profile d’après le Président  français  une réconciliation de tous les Etats riverains de  la Méditerranée. Reste à savoir si, au-delà du succès du sommet de Paris, l'UPM fera mieux que le processus de Barcelone lancé en 1995 et dont elle s'inspire largement.

 Le président français a  affirmé  "Pendant quatre heures ……personne ne s'est levé pour partir  ……… Il y a pas eu d'éclats de voix".

Et pour répondre au questionnement sur l’absence du président syrien  pendant le discours du  premier ministre  israélien  Ehoud Olmert lors de la séance plénière du sommet , le Président Français a prétendu  :  « Il a été "très présent tout au long de l'après-midi" ………"Personne a fait d'incident ou quoi que ce soit", a-t-il assuré.

Monsieur Hosni Moubarak, Président Egyptien  est intervenu pour soutenir Monsieur Sarkozy dans sa réponse : «Si M. Assad a par exemple des pourparlers, s'il a des choses à faire à l'extérieur de la salle, où est le problème?".

On remarquera qu’il y a eu beaucoup de photos pour couvrir l’évènement, mais pas de photo de  poignée de main entre MM. Assad et Olmert, il n'en a  jamais été question à Paris et il n'y a eu aucune photo de famille du sommet.

Tous les dirigeants  réconfortés du succès du sommet de Paris, espèrent à divers degrés et avec quelques interrogations encore  que l’UPM se développera et s’harmonisera mieux que le processus de Barcelone lancé en 1995, dont elle s'inspire largement.

Pour Monsieur  Bachar el-Assad, le succès de l'UPM dépendra surtout de l'avancée des discussions de paix dans la région et il a déclaré : "Pour nous, la priorité, c'est la paix, et il ne pourra y avoir de coopération économique efficace sans elle"

Madame Angela Merkel  s’est exprimée avec une certaine confiance  sur la question du financement des projets : "Il y a beaucoup d'argent disponible pour le processus de Barcelone qui n'a pas été dépensé jusqu'à maintenant", a souligné Angela Merkel, en évoquant une somme de 13 milliards d'euros.

Monsieur  Abdelaziz Bouteflika  en vieux renard de la  politique  algérienne,  assez averti  et expérimenté pour apprécier les questions  financières qui resteront   à coordonner  dans le contexte  magrébin franco  européen de l’UPM, ne partage pas la confiance de la chancelière allemande, pour lui : "il est tout à fait clair que les difficultés auxquelles se heurtera l'Union pour la Méditerranée se situeront d'abord au niveau du financement des actions projetées".

Monsieur Sarkozy a tenu à rassurer tous les participants : «Nous allons travailler sur le financement" d'ici le mois de novembre, a-t-il promis.

Note : l’auteur de l’article a pu visionner quelques vidéos où au cours de débats il a été beaucoup question de paix, de réconciliation, de la paix pour l’économie, mais ou il a été surtout question  de «  gros flousses » et de « grosses affaires »  véritable  locomotives de ce sommet  et pour sa part n’y voit qu’une relance sous une nouvelle forme  d’un néo colonialisme qui  a besoin de retrouver une énergie gratifiante aussi bien pour les 27 pays de l’Europe que pour les dirigeants méditerranéens, si tel était le cas il faudrait moraliser toute ces futurs affaires pour que les populations des pays concernés y trouvent aussi une satisfaction sociale, un meilleur niveau de vie, un pouvoir d’achat amélioré et pour certains du sud de le respect des Droits de l’homme.

Nicolas Sarkozy a surtout insisté sur la présence à la même table de la quasi-totalité des pays arabes concernés, dont le président syrien Bachar el-Assad, et du Premier ministre israélien Ehoud Olmert. "Pendant quatre heures (…) personne ne s'est levé pour partir (…) Il y a pas eu d'éclats de voix".

Certes, mais le président syrien n'était pas présent pour le discours du Premier ministre israélien Ehoud Olmert lors de la séance plénière, selon deux représentants du gouvernement israélien.

Il a été "très présent tout au long de l'après-midi", a rétorqué le président français. "Personne a fait d'incident ou quoi que ce soit", a-t-il assuré. "Si M. Assad a par exemple des pourparlers, s'il a des choses à faire à l'extérieur de la salle, où est le problème?", a estimé de son côté Hosni Moubarak.

Le succès de l'UPM dépendra surtout de l'avancée des discussions de paix dans la région. "Pour nous, la priorité, c'est la paix, et il ne pourra y avoir de coopération économique efficace sans elle", a d'ailleurs prévenu Bachar el-Assad.

La question du financement des projets reste aussi posée. "Il y a beaucoup d'argent disponible pour le processus de Barcelone qui n'a pas été dépensé jusqu'à maintenant", a souligné Angela Merkel, en évoquant une somme de 13 milliards d'euros.

Mais pour Abdelaziz Bouteflika, "il est tout à fait clair que les difficultés auxquelles se heurtera l'Union pour la Méditerranée se situeront d'abord au niveau du financement des actions projetées". "Nous allons travailler sur le financement" d'ici le mois de novembre, a assuré Nicolas Sarkozy.

Note : l’auteur de l’article a pu visionner quelques vidéos où au cours de débats il a été beaucoup question de paix, de réconciliation, de la paix pour l’économie, mais ou il a été surtout question  de «  gros flousses » et de « grosses affaires »  véritable  locomotives de ce sommet  et pour sa part n’y voit qu’une relance sous une nouvelle forme  d’un néo colonialisme qui  a besoin de montrer un nouveau visage et de  retrouver une énergie et un courant d’affaires « gratifiantes », aussi bien pour les 27 pays de l’Europe que pour les dirigeants méditerranéens, si tel était le cas il faudrait moraliser tous ces financiers, industriels, entrepreneurs et politiques  affairistes,  pour que les populations des pays concernés y trouvent aussi une satisfaction sociale, un meilleur niveau de vie, et pour certains du sud de le respect des Droits de l’homme et des libertés.

Les retombées du sommet

 Pour  le colonel Kadhafi, l'Union pour la Méditerranée risque d’atteindre  l'unité africaine et arabe : «Nous sommes des pays membres de la Ligue arabe et aussi de l'Union africaine et nous ne prendrons en aucun cas le risque de disperser nos rangs. «  Il faut que les européens comprennent bien cela», a déclaré le dirigeant libyen ……  « Si l'Europe veut coopérer avec nous, qu'elle le fasse avec la Ligue arabe ou l'Union africaine

Le colonel Kadhafi considère que les projets économiques promis aux pays du sud de la Méditerranée,  sont des pièges, des   «appâts» et une  «sorte d'humiliation». Le colonel Kadhafi a aussi qualifié l'UPM  de «projet passager» voué à l'échec, affirmant : «l'UE veille sur son unité et refuse sa division et l'initiative de notre cher ami Sarkozy a été rejetée fermement par l'Europe».

Pour mémoire, au sommet européen de mars, la France avait dû accepter que son projet se contente essentiellement de redynamiser le processus de Barcelone, lancé en 1995 par l'UE avec les pays méditerranéens du sud,  alors que le concept initial de Nicolas Sarkozy faisait participer uniquement, côté européen, les pays riverains de la Méditerranée.

Dans une interview exclusive accordée à Euronews Monsieur Amr Moussa Secrétaire général de la Ligue Arabe avait   proposé qu’il y ait un forum arabo-européen qui se réunisse en même temps ou en marge de la réunion de l’Union pour la Méditerranée et en permanence en présence des 27 pays de l’Union européenne et les 22 pays de la Ligue arabe.  Questionné  sur  la position  du dirigeant libyen qui dénonce que  l’Union pour la Méditerranée va éliminer le rôle de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Monsieur Amr Moussa a répondu clairement : « Monsieur Muammar Kadhafi est logique » et  a souligné que le dirigeant libyen «  veut être rassuré sur le fait que cette initiative  ne se déroulera pas au détriment d’autres engagements et qu’il faut prendre en considération les points qui nourrissent les soupçons.

 NOTE : à mon sens, la présence d’Israël dans le projet est la  source de divergences  qui alimente les soupçons de certains pays méditerranéens, et leur présence au sommet  signifie à mon sens qu’ils souhaitent  entrer dans  l’UPM  pour conforter le projet certes, mais aussi pour  ne pas se trouver  marginalisé vis-à-vis de l’Europe  et surtout pour se trouver présents  officiellement dans les organes  décisionnels de l’UPM  pour  neutraliser les décisions  qui seraient susceptibles d’être prises « au détriment d’autres engagements » en cas de besoin. (Par exemple au profit d’Israël ? ….. susurrent les mauvaises langues)