Dans l'affaire du scooter, mettant en cause Jean Sarkozy, deuxième fils du Président de la République, récemment marié avec l'héritière de la famille Darty, l'avocat Maître Herzog a informé la partie adverse que son client avait décidé de faire appel du jugement.

Pour celles et ceux qui n'auraient pas entendu parler de cette affaire, largement médiatisée en raison de la filiation de l'accusé, voici un rappel des faits.

 

Le 14 octobre 2005, Place de la Concorde (Paris), un scooter percute une BMW et, prend aussitôt la fuite. Malgré tout, l'automobiliste, M'Hamed Bellouti, parvient à relever la plaque d'immatriculation du fuyard, correspondant aux deux-roues du fils de Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur à l'époque des faits. Le propriétaire du véhicule, tout au long de la procédure, précise qu'il n'a pas reconnu Jean Sarkozy, au moment de l'accrochage, mais a pu seulement distinguer "un jeune imberbe coiffé d'un casque".

Au terme de la procédure judiciaire, le Tribunal correctionnel de Paris donne raison à Jean Sarkozy, le déclarant "non coupable des faits qui lui sont reprochés". D'après les expertises, le choc, tel qu'il a été décrit par M. Bellouti, n'a pu avoir lieu. Ce dernier, partie civile au procès, sera condamné à verser à l'intimé une amende de 2000 euros pour "procédure abusive et téméraire". 

L'avocat du condamné se déclare très déçu du jugement rendu et, devant un parterre de journalistes qui n'en demandaient pas tant, lâche une réflexion, témoignant du fond de sa pensée : "si mon client avait abîmé son scooter sur la voiture de Jean Sarkozy, il aurait été condamné très rapidement à une petite peine et aurait du rembourser les frais de réparation".  

Le 9 octobre, M. Bellouti décide de faire appel, afin d'obtenir une révision à la baisse des dommages-intérêts. A la sortie du Tribunal, il n'avait pas hésité à crier son indignation : "Je suis dépité. J'en ai les larmes aux yeux. Franchement, je me doutais que Jean Sarkozy serait relaxé mais de là à me faire condamner, c'est abusé". 

Aujourd"hui, l'avocat du conducteur a annoncé que Jean Sarkozy a également décidé de faire appel du jugement. Réaction logique si l'on en croit le représentant de M.Bellouti à la barre : "Si il fait appel, c'est visiblement pour demander davantage de dommages-intérêts. Nous souhaitons que la somme soit revue à la baisse et eux, forcément à la hausse". 

Rendez-vous au plus tôt en mai 2009 devant la Cour d'appel …