Les accords de coopération et de défense signés entre certains pays africains et la France ont permis des avancées notables surtout dans le domaine de l’éducation, du développement et de l’armement. Ces pays ont donc bénéficié de l’appui financier de la France par l’implantation des entreprises étrangères et l’exploitation des ressources agricoles et minières. Ces bases militaires françaises avaient pour mission essentielle la défense de ces colonies en cas d’attaques étrangères. Depuis les indépendances ces accords ont été toujours respectés. Les dernières crises éclatées en Afrique vont pousser ces troupes françaises à adopter une autre stratégie de défense qui ne fait plus l’approbation des populations africaines. Les conséquences qui en découlent sont les critiques et les marches pour réclamer le départ des troupes françaises de l’Afrique. Alors que poussés à l’extrême par les populations africaines qui portaient atteintes aux ressortissants français ainsi qu’à leurs biens, les soldats français ne pouvaient rester sans rien faire. Cela a été le cas en Côte d’Ivoire lorsque la chasse à l’homme avait été déclarée à l’encontre des français, les soldats français ne pouvaient pas faire autrement que défendre. Egalement la base militaire d’Abidjan qui avait été prise pour cible par les manifestants, le ministre de la défense de la France en son temps, avait demandé de faire usage des moyens à bord pour les disperser. Enfin quant à Bouaké le Président ivoirien, Laurent Gbagbo violait le cessez le feu et faisait neuf morts dans le camp des militaires français par une attaque aérienne, le Président Jacques Chirac autorisait l’armée française à abattre ces hélicoptères de guerres cloués au sol.
L’arrivé au pouvoir du Président Nicolas Sarkozy devait normaliser les relations avec l’Afrique. Malheureusement la crise ethnique au Tchad a jeté un discrédit sur les propos du Président français qui peine à convaincre ses homologues africains. Alors que les rebelles tchadiens avaient pris le dessus pour chasser Idriss Déby du pouvoir, la France a aidé le camp présidentiel en logistique à la résistance. En vue de justifier sa position dans cette crise la France a donc exploité la piste d’une attaque étrangère et se voit soutenue par l’opinion internationale qui lui donne le feu vert de protéger le Tchad en cas d’une nouvelle riposte des rebelles. La crise du Tchad va donc donner un départ au Président Nicolas Sarkozy pour normaliser de façon effective sa politique avec l’Afrique. Son discours prononcé en Afrique du Sud est donc le signe d’une Afrique nouvelle et mature.