Cette fois les dés sont jetés, la France se dotera dans quelques heures d’un nouveau Président de la République.

Qu’il s’appelle Hollande ou Sarkozy, on est au moins sûr que la moitié des électeurs qui se seront déplacés pour voter, se réjouira de l’heureux événement.

La liesse, et les embrassades, remplaceront ces discours agressifs auxquels les deux candidats nous ont habitués depuis le début de cette campagne.

Jamais encore, après avoir participé à de multiples élections  je n’ai assisté à un tel déballage d’insanités, de calomnies à peine déguisées, de la part des « supporters de chaque « camp » (eh oui, on se serait cru sur les gradins d’un stade de foot)

Les réseaux sociaux se gargarisaient de mots abjects jetés sur la toile, pour salir l’un ou l’autre des deux candidats du second tour.

Bref : Une campagne marquée par la vulgarité, qui se termine dans l’allégresse pour certains, dans le désespoir (ou la résignation) pour d’autres.

Ah les belles promesses  Messieurs les Candidats !!!

C’est maintenant qu’il va falloir les tenir et réaliser en cinq années ce que vous avez soutenu « mordicus »  devant tous les médias, à l’écoute de vos moindres mots et chiffres.

Seulement voilà, l’un comme l’autre vous ne pourrez concrétiser les rêves des français, si vous ne tenez pas compte de la Dette Publique, qu’il vous faudra  commencer à  rembourser avant la fin de l’année en cours.

A ce jour, à cette heure, le seul qui en avait fait une priorité dans sa campagne, le seul qui en parlait depuis 2002, vient de perdre toute crédibilité, en rejoignant  François Hollande.

Ne m’accusez pas d’être  partisane : est il concevable que le Président du Modem, se rallie à un candidat, qui prône les dépenses sans s’intéresser un seul instant, au remboursement de la Dette Publique ?

Mais passons, François Bayrou a signé là son arrêt de mort politique, en échange de quoi ?

Si l’Avenir se joue « En Rose » pour 5 années, nous le saurons suffisamment tôt !

Ce qui précède, et que j’avais envie d’écrire n’est qu’une accroche à ce qui va suivre :  

 

 

 

Pourquoi Hollande OU Sarkozy, verront-ils leurs rêves se diluer dans « des lendemains qui déchantent ! » ?

C’est une chronique parue il y a quelques semaines dans Slate.fr qui me fait craindre que, quel que soit l’heureux élu demain soir, les « calamités » vont s’abattre sur la France, sans qu’aucun d’entre eux puisse y faire face.

L’éternel pessimiste, visionnaire à ses heures, Jacques Attali, ce nageur en eau trouble, qui fut le conseiller de François Mitterrand, et le premier à proposer ses services à Nicolas Sarkozy,  a publié un véritable réquisitoire qui nous donne à réfléchir.

J’en ai retenu l’essentiel, car quel que soit le gagnant de la « loterie », ce qui suit n’est malheureusement pas  une « extravagance »

Un petit rappel : Jacques Attali a bien sûr voté Hollande au premier tour, et récidivera demain, c’est dans la logique des choses.

Il n’a pas tort Jacques Attali quand il dit :

« Le 7 mai, si François Hollande est élu, la droite entrera dans une grave crise et explosera, pour le plus grand plaisir du Front national.

Le nouveau Président annoncera que la situation financière est épouvantable, pire que celle annoncée par les équipes précédentes, et qu’il lui faut étudier de près la réalité avant d’agir.

Les marchés financiers, dont dépendent les trois quarts du financement de notre dette publique, s’inquiéteront et rendront plus coûteux les emprunts que l’Etat devra faire en mai, pour payer les salaires des ses fonctionnaires.

Les prêteurs exigeront immédiatement du Président, et de son premier gouvernement, des réformes et des coupes très brutales, avant même les élections législatives de juin.

Après les législatives, la gauche, qui les gagnera, (là, c’est le visionnaire qui parle), dénoncera des comptes maquillés par la droite, et lui fera porter la responsabilité des économies et des hausses d’impôts nécessaires.

Elle annoncera qu’il faudra trouver au moins 20 milliards en 2012 et, si la croissance n’est pas au rendez-vous, ce qui est vraisemblable, le double en 2013, et le double encore en 2014.

Et plus encore dans les 3 années qui suivront. Il ne sera plus question de largesse d’aucune sorte. Pendant tout le quinquennat. »

« Le 7 mai, si Nicolas Sarkozy est réélu, la gauche basculera dans une grave crise.

 Le Parti socialiste explosera; une partie de ses membres ira rejoindre Jean-Luc Mélenchon, qui deviendra le chef de l’opposition.

La droite pourra plus aisément passer les échéances d’emprunt de juin; elle gagnera les législatives, sous les applaudissements prudents des marchés.

Mais elle devra, elle aussi, révéler, dès juillet, que le déficit budgétaire de 2012 sera finalement supérieur à ce qu’annoncent aujourd’hui les comptes, en raison, dira la droite, d’erreurs impossibles à prévoir.

Pour tenir les prévisions de réduction de la dette publique, qu’exigeront les prêteurs, la droite décidera de coupes brutales dans les budgets sociaux, sans augmenter les impôts des plus riches.

Cela se traduira par une chute de la croissance et des revenus fiscaux.

La nouvelle gauche mettra des millions de gens dans la rue; les grèves se multiplieront.

Les marchés commenceront à s’inquiéter. Les taux d’intérêt augmenteront massivement. La crise sera là. Pour tout le quinquennat ».

Alors que faire ? 

Rien, subir, se serrer à nouveau la ceinture, et se dire qu’une crise économique d’une telle ampleur, équivaut à une guerre armée ?

 Et si, on acceptait enfin de se passer du superflu, en essayant de mettre en lumière au moins le dernier mot de la devise de la France :

Liberté (on ne l’a plus), Égalité, (là encore on en est loin), mais FRATERNITÉ, là, nous pouvons agir, individuellement, en aidant plus pauvres que nous.

Là dessus : « Courage : VOTONS  » !!

Vidéo : le calme après la tempête

 

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