quand on lit que son excellente santé accroît le décrochage de la France.
L’Allemagne est le seul pays européen à afficher un excédent budgétaire. Celui-ci a dépassé les 4 milliards d’euros en 2012.
C’est ne voir le problème que par un seul bout. Le modèle allemand aurait provoqué une révolution en France. Les réformes du chancelier Gerhard Schröder entreprises entre 2003 et 2005, dites réformes Hartz, qui comportent quatre lois visant a adapter le droit du travail allemand à la nouvelle donne économique des services furent une misère programmée à cette période. Concept de minijobs, de midijob, contrats de travail précaires de courts termes moins taxés. Des indemnités de chômage qui ne sont plus versées pendant 32 mois mais pendant seulement 12 mois, 18 mois pour les plus de 55 ans, réduction des indemnités versées aux chômeurs de longue durée qui refusèrent d’accepter des emplois en dessous de leur qualification, des chômeurs pouvaient être embauchés à des salaires inférieurs, 1 €/heure, à la convention collective du secteur, et cela dès 2004 ! Ces lois conduisirent selon un entrepreneur allemand Götz Werner en une attaque aux droits de l’homme. Il préconisait un salaire minimum de 1.000 /mois, un SMIG en quelque sorte, ce qui dans ce gouvernement conservateur n’avait aucune chance d’être programmé, Angela Merkel y étant opposée en accusant notre SMIG d’être la cause de nos difficultés.
On sait qu’il n’existe pas de salaire minimum légal généralisé en Allemagne, à l’exception de certaines professions (BTP, entretien, peintres en bâtiment), et que les salaires sont décidés entre partenaires sociaux au niveau des branches. Le parti socialiste allemand, SPD, fait actuellement pression pour obtenir par la loi un salaire minimum universel semblable au SMIC français. Sa revendication porte sur un salaire horaire de 8,50 euros, qui n’a quasiment aucune chance d’aboutir, compte tenu de l’opposition farouche de la chancelière et de sa majorité au Bundesrat. Angela Merkel a récemment justifié sa position en expliquant que «de nombreux pays en Europe ont un taux de chômage bien plus élevé que chez nous, du fait que les salaires et le rendement ne sont pas en rapport», lire la suite sur «La modulation du salaire minimum selon Angela Merkel, un modèle pour la France ?».
Nous ne sommes pas plus mauvais que les allemands, mais nous avons une autre conception de vivre plus sociale avec notre SMIG. De plus, notre système social joue le rôle d’amortisseur par ses diverses allocations, allocations familiales, FSV, RSA, aide au logement, allocation de rentrée scolaire, sans compter sur les œuvres humanitaires, Restos du cœur, Croix rouge etc… .
Ces réformes Hartz furent la porte ouverte à un dérèglement social qui donna et donne encore le pouvoir de payer des salariés sans aucune homogénéité. Elles conduisirent au retour en activité des bénéficiaires d’allocations, voir des retraités, voir «La misère de Merkel pire que celle de Sarkozy sinon au moins égale».
Mais, nous y arrivons en quelque sorte, vu notre chômage, huit années plus tard.
Il faut aussi tenir compte qu’en Allemagne il n’y a pas de règlementation générale du temps hebdomadaire de travail. La loi sur les horaires de travail impose, en principe, que le temps de travail ne dépasse pas huit heures par jour, ce qui fait 40 heures par semaine. Mais grâce à «l’autonomie tarifaire», les partenaires sociaux peuvent négocier dans chaque secteur professionnel les salaires et la durée hebdomadaire du travail. Dans le secteur de la métallurgie, par exemple, les 35 heures ont été instaurées par le puissant syndicat IG Metall.
Des durées négociées peuvent varier entre les différents Länder. Concernant le commerce de détail, par exemple, les 37,5 heures ont été instaurées dans la région de Hambourg. Dans le secteur public, le temps de travail varie entre 39 et 41 heures par semaine. Ainsi, les médecins dans les hôpitaux communaux ont obtenu une durée de 40 heures.
L’Allemagne a plus recours au temps partiel que la France, 21,7 % de sa population active y furent employés à temps partiel en 2010, contre 13,6 % en France, selon l’OCDE. Si on intègre le temps partiel dans le calcul du temps de travail, la durée annuelle moyenne s’élève pour la France à 1 559 heures, contre 1 432 pour l’Allemagne en 2007, selon l’Insee. Le PIB par habitant était de 32.300 $ en France contre 32.200 $ en Allemagne en 2007.
En 2007 nous étions mieux que l’Allemagne plus d’heures travaillées et meilleur rendement en termes de PIB. Or, le taux de chômage au sens du pôle emploi a commencé à croître sans discontinuer pour les catégories A, B, C, depuis avril 2008, il était de 3,063 millions de demandeurs d’emplois. Cette date correspond au crash de la banque Lehman Brothers dont la faillite fut prononcée en septembre 2008 faute de repreneurs. Ce qui permit à l’Allemagne de résister mieux que nous au choc financier.
Selon l’OCDE 2006, les réformes Hartz eurent pour but de contribuer à une expansion économique dynamique en réduisant les dépenses du service public dans le rapport dette/PIB. Toute cette politique fut donc orientée dans cet objectif sans prendre en compte l’austérité qu’elle impliquait surtout en Allemagne de l’Est, faible natalité, vieillissement accéléré, départs de nombreux jeunes.
Le libéralisme seul comme politique dans la recherche d’un équilibre des finances publiques.
C’est tout le contraire de ce qui se fait actuellement avec la majorité socialiste qui dans une politique de rigueur veut réduire à la fois notre endettement tout en préservant un minimum de justice sociale, c’est du «fildeférisme» pour reprendre une politique appliquée par Pierre Bérégovoy, entre d’un coté le libéralisme et de l’autre plus de justice sociale.
Il faut savoir qu’au delà d’un rapport dette/PIB de 90 %, nous sommes à 90,4 %, la croissance est en berne. C’est ce qui se passe actuellement ou le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 36.900 en mars le portant à 4,7 millions pour les catégories A, B, C avec les DOM.
Document de Jean-Baptiste Chastand blog Le Monde.fr.
Voir aussi «Le chômage a encore augmenté fin février dans la dynamique….»
Or, en Allemagne, il y a quasiment 6 millions de chômeurs, et des économistes allemands proposent de passer à la semaine de 30 heures. Dans une lettre ouverte, ces économistes pensent qu’il faudrait réduire équitablement le temps de travail en réduisant la semaine à 30 h, sans baisse de salaire. Une proposition qui nous rappelle la guerre des 35 heures qui fit vomir la droite française. Elle suscite débat en Allemagne. Il n’y aura «jamais plus de plein emploi sans réduction du temps de travail», défendent-ils dans un appel signé par plus de cent économistes, chercheurs, responsables syndicaux et quelques personnalités politiques de gauche ou indépendantes (Die Linke, SPD et Pirates). L’initiative fut discutée dans des grands journaux nationaux, de gauche comme de droite. «L’Allemagne et toute l’Union européenne se trouvent dans une crise sociale et économique grave », écrivent les auteurs de la lettre ouverte. Le chômage a atteint en Europe des ordres de grandeurs insupportables. Le chômage des jeunes, qui dépasse les 50 % dans certains pays, il est particulièrement effrayant. En Allemagne le nombre d’emplois a certes augmenté ces dernières années, mais il s’agit en grande partie d’emplois précaires et à durée déterminée, qui ne suffisent pas pour vivre.
«Aujourd’hui en Allemagne, si nous incluons les employés travaillant à temps partiel de manière contrainte, environ six millions de personnes sont au chômage ou sont sous-employées, poursuivent les économistes. Alors que beaucoup de personnes au chômage souffrent de dépression et de dévalorisation, les salariés doivent, eux, assumer un surcroît de travail. Comme nombre d’études scientifiques le montrent, le stress, le phénomène de Burnout et les maladies chroniques et psychosomatiques augmentent. Cette situation est indigne dans une société moderne du XXIème siècle».
Dans la France du XVIIIème siècle, le surendettement public déboucha sur la crise de Law en 1720, la Révolution française en 1789, l’effondrement des assignats en 1795. Au XXème siècle, l’excès de dettes entraîna l’hyperinflation allemande des années 1920 et la décennie perdue latino-américaine des années 1980. Pas de doute, point trop n’en faut. Dès lors que l’on est trop endetté on ne nous prête plus d’argent, la confiance s’estompe et la récession s’installe.
Or, d’après le député Gilles Garrez qui préside la commission des finances de l’assemblée nationale, notre dette serait de 100 % du PIB dans deux années si nous ne faisons rien. Il préconise pour cela de faire un collectif budgétaire. Actuellement nous empruntons à un taux qui ne fut jamais aussi bas. Le taux d’emprunt est tombé à 1,696 % c’est donc que les banques nous font confiance malgré notre endettement. À coté de cela, on entend parmi la gauche du PS et l’extrême gauche qu’il faut desserrer l’étau de la rigueur c’est à dire injecter de l’argent dans notre économie, emprunter puisque que nous n’avons pas assez de financement. Il est évident que ce député UMP ne peut être que contre les actions de cette majorité qui applique sa politique, mais il manque d’honnêteté.
Cela ne veut portant pas signifier qu’il faut ne rien faire pour la réduction de notre endettement, bien au contraire. Sarkozy ne prétendait-il pas, lorsqu’il déclara, au début de son quinquennat, que la dette n’avait pas d’importance ? Elle crût sous son quinquennat de 600 milliards après avoir été augmentée de 300 milliards sous le gouvernement Chirac. C’est malheureusement la vérité, alors pour ne pas être mis sous tutelle, il faut réduire notre endettement.
[b][quote]« En 2007 nous étions mieux que l’Allemagne plus d’heures travaillées et meilleur rendement en termes de PIB »[/quote]
du fait que les prix en France sont (bien) plus élevés qu’outre Rhein ce calcul qui flatte notre vanité (orgueil) national est illusoire, il entretient la légende qu’ouvrier français produit plus qu’un ouvrier teuton, ce qui en soi est une grave erreur.
Mis à part cette remarque, votre texte me semble équilibré, j’y reviendrais bien sûr.
amicalement.
Z.[/b]
zelectron bonjour,
Mais c’est vrai, un ouvrier Français a toujours plus produit qu’un allemand, j’en ai l’expérience pour avoir travaillé avec l’Allemagne dans l’industrie mécanique.
Par contre les Allemands sont plus rigoureux, et l’organisation du travail est différente.
Moins de cadre et d’improductifs.
Mes chiffres sont exacts, je ne triche pas ce n’est pas mon genre.
L’ouvrier Français a toujours été meilleur que l’Allemand, c’est le patronat Français qui a toujours été moins bon.
Bien à vous,
Anido
[b]Nous sommes d’accord les patrons français sont (bien) plus gourmands en ce qui concerne les marges bénéficiaires et ceci au détriment de leur propre compétitivité à croire qu’ils préfèrent vendre par exemple 1000 pièces au double du prix plutôt qu’un million avec 10% de marge, j’en suis à me demander si un certain patronat (fils à papa) sait lire et compter, en revanche belles voitures et petites pépé, ça ils savent faire !
ps ces exemples sont fictifs mais représentent la tendance.[/b]
Anido,
Petit détail j’ai visité au cours de ma carrière bon nombre d’entreprises allemandes, suisses ou autrichiennes (entr’autres européennes ou états-uniennes)
J’ai même travaillé pendant 4 ans pour une firme à Nüremberg, toujours dans l’industrie.
« …c’est le patronat Français qui a toujours été moins bon. »
PATRONAT FRANCAIS LE PLUS REAC ET DONC LE PLUS IMBECILE AU MONDE.
Le problème est que les Français sont trop accrochés à ce qu’ils connaissent, ce qu’ils vivent, et ne veulent jamais se remettre en question !
Pourtant il le faudra bien, même si cela déplait. Pour l’instant, on ne peut pas dire que notre modèle soit très performant même si les politiques nous laissent le croire. Que voulez-vous, nous sommes si bêtes qu’ils nous ménager comme des enfants !
Oui peut-être faudrait-il proposer une formation sur les marges et la diférence entre volume et marge démente ? Cela c’est une bonne question…Les entreprises l’ayant compris (lorgnez vers une entreprise de Landerneau…mais chut je n en dis pas plus) s’en sortent mieux
« Le problème est que les Français sont trop accrochés
à ce qu’ils connaissent, ce qu’ils vivent, et ne veulent
jamais se remettre en question ! »
[b]OUI, LES PATRONS SE CROIENT ENCORE DE DROIT DIVIN ET
N’HESITENT AUCUNEMENT A TAPER DANS LA CAISSE :
PETITES AUDI OOOO PAR CI PAR LA ET
QUI FLEURISSENT COMME AU PRINTEMPS !!![/b]
[b]raffarin grand visionnaire, après avoir f. le b.:[/b]
« On voit le bout du tunnel »
euh non !!!
« le pic de la crise est devant nous » !!!!!!!!!!!
[b]ERICREDACTEUR,
pan dans le mille !(ce qu’Anido a l’air d’ignorer du fait du meilleur « ouvrier du monde ») [/b] 😀
montée du chômage, difficulté à rembourser
les dettes privées et publiques, troubles
sociaux et politiques, en attendant la
défragmentation totale de l’ordre monétaire
« eurolandais » qui ne devrait plus trop tarder !
EURO = CONCORDIA !!!!!!!
GÎTE DU TITANIC !!!