A bientôt 42 ans Troy Davis qui a essuyé 3 échecs dans ses demandes de recours va finalement être exécuté cette nuit. En 1991, cet afro-américain avait été condamné à la peine de mort pour le meurtre d’un policier blanc, dans la région de Savannah en Géorgie. 

 

L’histoire de Troy Davis n’est pas unique, aux Etats-Unis on compte par dizaines les cas d’exécutions, pourtant l’affaire Troy Davis suscite déception et colère auprès des associations comme Amnesty International qui n’a cessé de se battre pour annuler l’exécution. Depuis 1991, les manifestations organisées par les associations s’enchaînent mais ni Benoit XVI, ni les anonymes et la famille de Troy Davis n’ont réussi à faire éclater la vérité. Malgré trois tentatives de demande de rééxamination celles-ci se sont soldées par des échecs.

 

Battant jusqu’au bout

 

A quelques heures de son exécution Troy Davis a tenu à faire passer un message d’espoir par le biais du réseau social facebook : « Le combat pour la justice ne s’arrête pas avec moi. Ce combat est pour tous les Troy Davis avant moi et tous ceux qui viendront après moi. Je me sens bien, je prie et je suis en paix. Mais je n’arrêterai de me battre qu’à mon dernier souffle. »  a-t-il dit.  Ces mots prononcés par l’accusé montrent son courage et sa détermination.  Troy Davis avait été arrêté pour le meurtre du policier Mark McPhail alors qu’il tentait d’arrêter une bande de jeunes devant un fast-food. Mark McPhail est décédé sur le coup malgré une tentative de secours de la part du sergent Owens venu sur les lieux du crime.

 

De sérieux doutes

 

Par ailleurs on note un manque de preuves, la désignation d’un autre tireur, la dissimulation de l’arme ainsi que l’intimidation des témoins par les autorités.  En dépit d’une ultime tentative d’annulation à son exécution Troy Davis sera finalement exécuté ce mercredi 21 septembre 2011 à 19 heures heure locale (1 heure du matin heure française) à la prison de Jackson en Géorgie. Un coup dur pour les associations qui remettent en cause la peine de mort dans le monde. Aujourd’hui, de nombreux américains pensent que les exécutions peuvent être un risque dans l’exécution d’éventuels innocents.

 

A posteriori, quelques polémiques surviennent à quelques heures de sa mort. La liaison avec d’autres affaires criminelles dans lesquelles est impliqué un tueur noir accusé d’avoir tué un homme blanc ne cesse d’alimenter les conversations. De plus, l’absence des politiques notamment celle du président américain Barack Obama fait débat. A quelques mois des présidentielles américaines c’est le silence complet à la Maison Blanche. Durant sa campagne électorale en 2008, Barack Obama avait déclaré être favorable à la peine de mort mais pour les violeurs d’enfants. A quelques heures de l’issue finale, l’exécution de cet afro-américain suscite une vague d’émotion dans le monde entier.