La réouverture de l’enquête sur la mort de l’ancien Ministre RPR, Robert Boulin, ou l’histoire des cadavres encombrants de la Vème République.

 

Du prince Jean de Broglie, en passant par le juge Borrel, l’affaire Markovic, et toujours en toile de fond le SAC, pour principe « La raison d’Etat ».

Alors Ministre du Travail, Robert Boulin était fortement pressenti pour devenir Premier Ministre, jusqu’à ce jour funèbre ou son corps fût retrouvé à l’étang Rompu près de la forêt de Rambouillet. L’enquête diligentée par la SRPJ de Versailles conclut à un suicide par noyade après une forte absorption de barbituriques.

 

Seul le sénateur Pierre Marcilhacy défendit publiquement la thèse de l’assassinat, à croire que nos politiques avaient soudainement, et en chœur, plonger dans  un devoir « d’amnésie ». 

La chronique de Pierre Marcilhacy, intitulée « le suicide impossible » parue dans le quotidien Le Matin qui commençait sous ses mots :

« On meurt beaucoup et beaucoup trop mystérieusement sous la Vème République. Je n’aime pas ça ».

Robert Boulin, ancien résistant, près de quinze années dans le gouvernement sous les présidences de Charles de Gaulle, George Pompidou et Valery Giscard D’Estaing, soit en tant que ministre ou secrétaire d’état. Robert Boulin était un gaulliste réputé pour son intégrité et sa force de travail. Il était fortement pressenti pour prendre la succession de Raymond Barre au poste de Premier Ministre.Par ailleurs, Robert Boulin s’opposait farouchement au Président du RPR, Jacques Chirac, et dans son ombre le service d’action civique (SAC) ou déjà Charles Pasqua s’illustrait.

L’enquête fut d’une rare limpidité. Une autopsie bâclée, des preuves disparues, des indices envolées. La thèse du suicide ressemble à s’y méprendre à la raison d’état. Lorsque l’on observe le visage tuméfié de l’ancien Ministre, soi-disant suicidé par noyade après une forte absorption de barbituriques, on est en droit de s’interroger. D’ailleurs le corps du ministre fut exhumé par sa famille, étrangement de nombreuses fractures furent découvertes sur le visage de Robert Boulin, de quoi laisser dubitatif.

A ce titre je vous conseille fortement l’ouvrage de Benoit Collombat, grand reporte à France Inter « Un homme à abattre, contre-enquête sur le mort de Robert Boulin ». La lecture est édifiante et donne une toute autre tournure des événements.

Le ministre avait sans doute découvert de fausses factures (décidément toujours à la mode…) et des financements occultes, rien de bien nouveau depuis sous le ciel de la Vème République.

Pour vous faciliter la compréhension de cette sombre affaire je vous invite à la lecture de cet article. Je vous offre un reportage sur cette affaire, initialement prévu en trois partie, mais hélas la première partie est introuvable, j’en suis désolé, peut-être qu’un lecteur pourra combler ce manque.  {dailymotion}x9p8wf{/dailymotion}{dailymotion}x9p8me{/dailymotion} De quoi ouvrir le débat.