L’affaire EADS : le délit d’initié se confirme

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L’A 380 toujours au centre des débats. Le plus gros avion de ligne du monde va-t-il devenir le plus gros scandale de l’Hexagone ?

L’AMF (Autorité des marchés financiers) vient d’entendre Arnaud Lagardére, pendant près de neuf heures. L’affaire prend la tournure d’une vaste manipulation financière .

Les difficultés de production de l’A 380 semblent avoir été début d’une vaste affaire de délit d’initiés. Au fil des jours, la certitude fait place au doute. La manipulation à grande échelle. Près de six cents personnes seraient concernées, mettant l’appareil judiciaire dans une situation bien complexe.

Des coïncidences qui confirment les soupçons. Le 6 mars 2006, une révision à la baisse du calendrier de production de l’A 380 était décidée. Au moment même où l’annonce d’un bénéfice record pour l’année 2005 était annoncée.

Le doute se lève. Dès le 7 mars, des dirigeants commencent à vendre leurs titres bénéficiant de l’inflation due au bénéfice record de la société. Une coïncidence pour le moins troublante et qui confirme les présomptions de délits d’initiés.

L’affaire est gigantesque. Prés de six cents personnes ont bénéficié de cette vaste manipulation. L’appareil judiciaire se retrouve confronté à une situation d’une complexité kafkaienne. Comment la justice va engager dans de telles poursuites  la question est entière. Une manière désabusée de penser que nombres de personnes passeront à travers les mailles du filet.