Comment être socialiste, capitaliste, communiste dans la sphère politique africaine sans en venir aux poings ? Est-ce possible qu’un jour cela arrive en Afrique ? Qu’est-ce qui fait qu’entre "intellectuels" africains l’on assiste de temps à autre à ce genre de comportement dans un univers où ils sont les plus aptes à donner l’exemple ?Autant de questions posées qui méritent des  réponses… Comme le disait un leader africain, « La politique est un métier » et en tant que tel, celui ou celle qui porte son habit doit en avoir la carrure. Pour qu’il y ait la tolérance idéologique dans la politique africaine, il faut que les leaders qui l’animent sachent ce pour quoi ils sont venus dans la politique, faisant appel à ce qu’on appelle « Le connais-toi toi-même ». Sans se connaître soi-même, il est difficile d’accepter que l’autre soit ton contraire. Cela se ressentant même dans certaines familles où le chef de famille applique la tyrannie comme mode de gouvernance familiale. Or sans la diversité d’opinion, il est difficile qu’il y ait une certaine harmonie dans la société.

Beaucoup de leaders africains choisissent une obédience politique donnée pour leur parti sans pour autant mettre cela en pratique sur le terrain. Existe-il vraiment des socialistes, capitalistes et communistes en Afrique ? Si oui, pourquoi certains leaders politiques n’en font pas une formation  de base au niveau de leurs membres, de sorte à les amener à voir à travers eux plus leur appartenance idéologique qu’ethnique ?

            Un leader d’opinion me faisait savoir un jour son inquiétude quant à la compréhension exacte de toutes ces théories politiques par la masse africaine vivant dans une situation précaire. Il est d’autant plus inquiet qu’au sortir d’un sondage auprès d’un certain nombre de personnes, personne n’a pu lui dire ce que c’est que la gauche et la droite dans le domaine politique. Trêve de bavardage !

            Le mal dont souffre la politique africaine, en réalité,  est semblable aux maux des autres corps de métiers. Beaucoup viennent à la politique plus pour une raison de réussite matérielle qu’idéologique. Et comme leur désir c’est d’être coûte que coûte dans un fauteuil présidentiel, ils piétinent alors sans état d’âme leur idéologie de façade pour montrer leur vrai visage. Comment un tel comportement pourrait-il les conduire à une tolérance idéologique ?

            La vie étant faite de passé, de présent et de futur, nous sommes optimistes qu’avec les générations à venir la tolérance idéologique ne sera plus un vain mot, mais une réalité.

Constant Ory

Ecrivain.