antarctic_sunset.jpgDepuis plusieurs années, on nous parle du réchauffement climatique et on nous affole en nous montrant des images des glaces des deux pôles en pleine débâcle. Et puis voilà qu'une étude effectuée par l'Ohio State University nous révèle que les prévisions avancées par les climatologistes ne correspondent pas aux relevés effectués sur le continent austral.

En effet, les prévisions avancées par le GIEC (Groupe intergouvernemental d'étude du climat) assuraient que, comme conséquence du réchauffement climatique, les précipitations et les températures allaient augmenter de manière significative sur tout le continent antarctique.

Or, l'étude des relevés climatiques effectuée par l'Ohio State University sur une durée couvrant la période de 1982 à 2004 montre que les précipitations comme les températures n'ont cessé de baisser au cours des dernières décennies sur tout le pôle Sud.

D'ailleurs, les relevés de températures montrent qu'au milieu de l'été austral la température moyenne du pôle Sud atteint environ -25 °C tandis qu'en plein hiver la température tombe aux alentours de -65 °C. Le record de chaleur au pôle Sud a été mesuré en 1978 et s'établit à -13,6 °C et le record de froid y a été établi en 1982 avec -82,8 °C. Comme on le voit, toutes températures auxquelles il est impossible de voir fondre de la glace..

Mais alors, ces images de débâcle de l'Antarctique que l'on nous montre dans les actualités ?

L'équipe de l'Ohio State University nous propose une explication en précisant que si les températures restent constantes et négatives sur l'ensemble du continent Antarctique, la périphérie de celui-ci présente effectivement un taux de fonte anormal. Celui-ci serait dû aux westerlies, expression anglaise désignant des vents d'ouest qui sont prépondérants dans l'hémisphère austral et sont de plus en plus violents, puisque leurs forces auraient augmenté de 10 à 20 % ces dernières années. Ce sont ces vents qui briseraient les glaces côtières qui, en s'effondrant dans la mer par falaises entières, nous offriraient ces images cataclysmiques et pourraient nous faire croire que tout le pôle Sud se réchauffe. Ces vents violents ont toujours existé, puisque ce sont eux qui ont forgé, du temps de la marine à voiles, la mauvaise réputation du cap de Bonne-Espérance et du cap Horn.

De semblables phénomènes sont également observables en Arctique, même si certains océanologues privilégient l'explication de la fonte des glaces de périphérie du pôle Nord par le cycle de salinité de l'eau. Il faut savoir que l'eau salée est plus lourde que l'eau douce, ce qui explique que l'eau salée a tendance à s'enfoncer dans les profondeurs de l'océan. La salinité diminuant, la glace se forme plus facilement en surface ce qui fait évidemment baisser la température. Or, si la température baisse, la densité augmente (l'eau froide est plus lourde que l'eau chaude). Cette glace va donc bloquer les échanges entre eaux salées et eaux moins salées, l'eau salée va donc rester en surface, et ce sel va faire fondre les glaces… Et le cycle recommence. Ce processus serait en grande partie responsable des courants profonds des océans, formant ainsi ce que l'on appelle la circulation thermohaline. Le cycle de cette circulation serait, d'après les océanographes, de l'ordre d'un millier d'années.

Nous serions actuellement à un moment où le sel a complètement fait fondre la glace de surface, ce qui permet aux eaux salées de replonger vers les profondeurs. Les températures plus élevées en surface devraient donc normalement baisser lors de la formation de nouvelle glace. Cet état est confirmé par les dernières analyses des eaux de l'océan Arctique qui montrent une nette diminution de sa salinité.

D'autres experts ont avancé une nouvelle hypothèse, celle de la tectonique des plaques. Des géodynamiciens, travaillant dans le cadre du programme Relief de l'Institut national des sciences de l'univers, ont en effet pu démontrer que c'est une modification du paysage sous-marin il y a des millions d'années qui a fait basculer notre planète d'un climat chaud au climat froid que nous connaissons actuellement. Ce serait en effet une modification de la physiographie du passage de Drake en relation avec une phase tectonique affectant la connexion Antarctique-Patagonie qui aurait modifié la circulation du courant circumpolaire et de ce fait aurait fait basculer le climat mondial. Une nouvelle modification n'aurait-elle pas eu lieu, même minime, mais suffisante cependant pour affecter les courants sous-marins et affecter ainsi l'ensemble du climat terrestre ?

Comme on le voit, en ce qui concerne le climat les questions sont encore plus nombreuses que les réponses et il serait vain, dans l'état actuel de nos connaissances, de tenter de tirer des conclusions définitives d'observations qui, à l'échelle planétaire, sont somme toute fort récentes. Il serait donc tout aussi vain d'essayer de désigner des coupables d'un cycle qui est peut-être, en fin de compte, tout à fait naturel.

La Terre est vivante, ne l'oublions pas, et les plus grandes variations qu'elle a connues se sont produites bien avant l'époque industrielle. Nous savons par exemple qu'il y a 400.000 ans le niveau des océans était supérieur de 21 mètres par rapport à leur niveau actuel, tandis que pendant la dernière glaciation il était inférieur de 100 à 120 mètres.

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