Les favoris sont malmenés, aprés le Portugal, victime de l'Allemagne, les Pays-Bas ont subi la loi d'une formidable équipe russe.

Guus Hiddink ne va pas se faire beaucoup d'amis au pays ! Le sorcier hollandais s'est montré impitoyable, poussant le bouchon en pratiquant un football total, comme la grande Hollande !

Andreï Arshavin devient la cible de tous les recruteurs (..).

Quelle belle rencontre !

Une équipe russe métamorphosée depuis le retour de son génie, Andreï Arshavin, aprés deux matchs de suspension (carton rouge face à Andorre). Dés le match face aux suédois, le soliste du Zénith de Saint-Petersbourg donne le ton. Une campagne européenne avec son club, ou déjà, il imprégnait la coupe UEFA de tout son talent. Le joueur attise les convoitises, au vu de ses prestations, les 13 millions d'euros proposés par Arsenal seront bien loin du compte (..).

Une attaque virevoltante, avec Roman Pavlyuchenko, dans le role du déménageur, du point d'appui pour les fléches russes. Zyryanow, Semshov, le trés offensif arrière gauche, Zhirkow (..). En chef d'orchestre, Andreï Arshavin. Un visage poupin, malgré ses 27 ans, sous la houlette de Dick Advocaat (en club), et sous la férule de Guus Hiddink (en sélection). Le joueur a franchi un palier et s'affirme comme l'un des meilleurs joueurs du tournoi.

Les deux équipes présentaient certaines similitudes. L'aspect défensif n'étant pas le point fort des deux formations. A ce titre, le géant Van Der Saar, a longtemps retardé l'échéance, tant son arrière garde montrait ses défaillances, que la Russie avait grand plaisir a exploiter. Orlando Engelaar a passé une soirée cauchemardesque, complétement dépassé par la vitesse d'éxécution des feux follets russes (..).

Je ne vais pas revenir sur le fil du match, la nouvelle ayant déja été fort commenté. 3-1, aprés prolongation, les buteurs :

Pavlyuchenko 56éme       égalisation de   Ruud Van Nistelroy 86éme

Torbinski 112éme et Andreï Arshavin 116eme.

D'autres joueurs m'ont fait une excellente impression. Le gardien de but, malgré sa jeunesse, Igor Akinfeev, digne successeur de Dassaev. Une sureté, qui n'est pas sans rappelé les débuts euphoriques de Fabien Barthez et l'OM. Semak, milieu défensif infatigable, véritable rempart, dissimulant les failles de la charnière centrale, loin de faire l'unanimité.

Un championnat d'Europe, de nombreuses surprises. Sur la vue de ces quarts de finales, et malgré l'empresszement de certains journalistes sportifs, désignant l'Espagne en vainqueur potentiel, avis que je ne partage pas du tout. Les ibéres se sont toujours montrés friables lors des grands rendez-vous et une petite voix me susurre dans le creux de l'oreille, qu'il n'y a pas de raison a déroger de ce fait accompli (..).

Un autre point marquant de cette rencontre, le fair-play entre les deux formations, malgré la déception des uns et la joie des autres, de quoi nous réconcilier avec le football. Marco Van Basten possède un groupe jeune, et cette expérience sera profitable pour les prochaines échéances, ou les Pays-Bas pourraient avoir encore progréssés (..).