Actuellement, le MEDEF s’inquiète des projets du gouvernement sur la responsabilité sociale des entreprises. Si l’organisation patronale, considère que la RSE peut être un outil de compétitivité économique elle estime aussi que le devoir de vigilance risque de stigmatiser les entreprises françaises. De nombreux signes indiquent pourtant que les nouvelles obligations peuvent au contraire devenir un outil de compétitivité supplémentaire…
La RSE, un outil de compétitivité des entreprises selon le MEDEF
Lors de la première session du club RSE 2014/2015 organisée par le MEDEF, le Délégué Général du Medef Deux-Sèvres, Xavier Migeot a rappelé que la RSE pouvait être « un outil de compétitivité ». En effet, le 9 octobre 2014, le syndicat patronal a adopté un texte de référence sur la responsabilité sociétale des entreprises. Dans ces travaux, les représentants des entreprises proposent notamment d’améliorer « l’accompagnement et le financement des démarches RSE ».
Les craintes du MEDEF sur le « devoir de vigilance » des entreprises
Cependant, dans un communiqué publié le 4 avril 2015, l’organisation a souhaité mettre en garde contre les bonnes intentions contreproductives. D’après les équipes de Pierre Gattaz, « le texte [introduisant le « devoir de vigilance »] soulève des questions autour de la sécurité juridique et des difficultés d’apporter la preuve du respect de la loi, mais aussi de compétitivité des entreprises françaises et d’attractivité de notre territoire puisque le dispositif, tel que proposé, n’existe dans aucune autre législation ».
Iris Dekkiche plaide pour une action volontariste en matière de RSE
Le 13 juin dernier, l’associée du cabinet BDO, Iris Dekkiche, a publié une tribune intitulée : Compétitivité, image: Ce que la responsabilité sociétale rapporte aux entreprises. En évoquant les avancées législatives sur la RSE, l’experte comptable invite notamment les patrons « à transformer ces obligations en sources de profits pour l’entreprise ». Pour appuyer son raisonnement, elle prend l’exemple des économies d’énergies qui permettent aux sociétés de réduire leur impact environnemental tout en diminuant leurs coûts fixes.
Christophe Mazurier explique l’intérêt du devoir de vigilance
Au sujet du « devoir de vigilance », le banquier Christophe Mazurier explique également qu’il est de l’intérêt des entreprises de s’engager pleinement en faveur de la responsabilité sociétale des entreprises. En conclusion de son intervention dans le journal Les Echos, il résume : « Espérons que les entreprises concernées, loin d’y voir une énième brimade administrative, comprendront que la sanction des marchés et de leurs clients serait au moins aussi forte que l’amende prévue par la loi »…